L’OM reprend son souffle

Ce soir, la Ligue 1 a renoué avec cette période bénie (??) d’avant la crise où Lille, Toulouse ou Lens s’invitaient en Ligue des Champions, où l’OM, Bordeaux et Lyon ne squattaient pas les trois premières places du classement deux saisons de suite. La meilleure preuve ? Après neuf journées, le quart du championnat, Montpellier, le promu low profile, occupe la tête avec un maximum de réussite certes mais tout de même. Des transfuges de la L2 qui carburent, on en a toujours connu (voir Lille, Le Mans, Nancy pour prendre les plus récents). Le temps finit toujours par faire son ouvrage et la raison finit par l’emporter (cf. Hoffenheim l’an passé outre-Rhin qui s’est carrément écroulé après la trêve et la grave blessure d’Ibisevic, certes). Les hommes de Girard peuvent toujours rêver au dernier larron qui a décroché la queue du Mickey, il s’agissait de Monaco et c’était en 1978. Courbis jouait encore là-bas et n’avait pas encore signé au FC Baumettes.

Plus inquiétant, nous apparaît le sort de Lyon, toujours à la recherche d’une rencontre référence. Les deux seules équipes du premiers tiers du classement que l’OL a affronté (Lorient et le PSG) lui ont causé les pires tourments. Il a fallu que Gilardino se fasse expulser pour que la Fiorentina rende les armes. La puissance de feu de son armada offensive ne pourra pas toujours juguler les errements et les expérimentations de sa défense centrale. Qu’arrivera-t-il si Cris se blesse longuement ? Les deux affrontements contre les Reds, eux aussi pas au sommet de la pimpance, devraient nous informer plus en détail sur le bulletin de santé rhodanien.

Le cas des Bordelais paraît moins préoccupant. Après le jour sans de Saint-Etienne, les Girondins ont du composer avec la trêve internationale et la réussite fuyante de Cavenaghi. Sans son penalty raté et quelques occasions vendangées en première période, le champion en titre (qui reste notre favori) serait reparti de Bourgogne avec quelques points sur son porte-bagages. Reste que pour eux aussi, une victoire lors des deux matchs contre le Bayern sera vitale pour envisager voir les huitièmes de finale. Un espoir que ne convoite que de loin les Marseillais après leurs débuts calamiteux en Champions. Ce sera peut-être un mal pour un bien tant les ténors français ne sont pas habitués à jouer les deux compétitions en même temps.

Le retour en grâce de Valbuena, le retour tout court de Koné, l’affirmation –qui sait ?- de Ben Arfa et un collectif mieux huilé pourraient permettre à l’équipe de Deschamps de retrouver la tête là où d’autres lui promettent la crise automnale. Ah, oui, un dernier détail, si aujourd’hui, Monaco bat Lens sur son Rocher, il ne sera plus qu’à deux points de Lyon et Montpellier. Un bail que ce n’est pas arrivé. Si ce n’est pas un signe que la Ligue 1 marche de nouveau sur la tête…