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Inter minable

Par Adrien Candau
3 minutes

Pulvérisée par le PSG ce 31 mai (5-0), l’Inter de Simone Inzaghi est devenue par la même occasion le pire finaliste de l’histoire de la compétition. Jamais une équipe n’avait en effet perdu par 5 buts d’écart, en 70 éditions de la Ligue des champions. Un naufrage et une honte en mondovision, qui portent un coup terrible aux Nerazzurri.

Inter minable

Ce samedi 31 mai, l’Inter était supposée jouer une finale de Ligue des champions. La septième de son histoire. Ça, c’est pour la théorie. Dans la pratique, l’Inter n’a pas vu le jour dans ce qui était la rencontre la plus capitale qu’elle devait disputer depuis 15 ans. Barella et compagnie sont entrés sur le terrain, maillots criards sur le dos. Point final. Cinq buts et 90 minutes ectoplasmiques plus tard, les gars de Simone Inzaghi quittent la Bavière sur une impression de néant absolu. Aucune équipe n’avait auparavant perdu sur un score aussi large en finale de Ligue des champions, dans toute l’histoire de l’épreuve. Une honte, tout simplement.

Le piège de la passivité

Difficile d’analyser l’ensemble. Peut-être, tout de même, que le parti pris tactique d’Inzaghi peut interroger : en attaquant la rencontre passivement, en bloc bas et avec un pressing modérément agressif, l’Inter a de facto accepté de subir. Comme elle l’avait fait en 2020 – avec Antonio Conte aux manettes à l’époque – en finale de C3 face au Séville FC. Bilan : défaite 3 buts à 2. Coïncidence ou pas, à chaque fois qu’une équipe italienne a remporté une finale ces dernières années – l’Italie à l’Euro 2021, l’Atalanta en C3 – c’est a contrario en assumant un état d’esprit et un style plus protagoniste, plus aventureux, plus axé sur le déséquilibre offensif et la prise de risques. Le style plus réactif que proactif opté par Inzaghi en C1 avait pourtant su faire ses preuves lors des tours précédents, et il serait malhonnête de tout mettre sur le dos de sa mise en place et de son animation.

Des trous dans la tête

La qualité de sa préparation mentale, sa faculté à sublimer ses joueurs dans le money time, peut en revanche interroger. Car ce n’est pas la première fois que son Inter échoue à quelques encablures de la ligne d’arrivée : il y a deux semaines, les Bleu et Noir avaient laissé filer un Scudetto qui leur tendait les bras, en concédant un penalty stupide face à la Lazio, à la 87e minute de jeu. En 2022, deux points et un derby perdu en février face à l’AC Milan leur avaient aussi coûté le titre en Serie A, alors que les Nerazzurri pouvaient pourtant s’appuyer sur un effectif supérieur à celui de leur rival rouge et noir. Ce samedi soir, l’Inter ne se battait certes pas avec les mêmes armes que le PSG, mais elle n’a même pas eu le courage de dégainer l’épée. Ce serait un euphémisme de dire qu’elle a été anesthésiée par l’enjeu. Anéantie par la pression semble plus juste. Pour un club de cette dimension, c’est inacceptable.

Derrière cette défaite, il y a aussi la marche de l’histoire et du football mondial en toile de fond, qui vient supplanter et sanctionner impitoyablement la dynamique nerazzurra. Cette équipe, bâtie pas à pas, modelée méthodiquement par Inzaghi et le recrutement malin de Giuseppe Marotta depuis 5 ans, s’est fait pulvériser par un club qui n’a eu besoin que de bien travailler une demi-année pour remporter la C1. Une équipe qui peut s’offrir Khvicha Kvaratskhelia au mercato d’hiver pour 70 briques sans sourciller, quand les Lombards sont toujours obligés de compter leurs sous. La suite ? Elle s’écrira peut-être sans Simone Inzaghi. Une certitude demeure toutefois : ce 31 mai, plus que la déception, c’est un sentiment de honte qui prédomine pour les tifosi nerazzurri. Celle de voir leur équipe perdre une finale qu’elle n’a même pas eu le courage de disputer.

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Par Adrien Candau

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