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L’OM s’offre le Paris FC et une respiration

Par Clément Gavard
5 minutes

Après une semaine passée dans les flammes, l’OM s’est fait peur, mais s’est imposé au Vélodrome contre le Paris FC (5-2). Avec un doublé de Pierre-Emerick Aubameyang, qui a volé la vedette à Ilan Kebbal, étincelant avec le promu battu deux fois en deux journées. Marseille respire, pour l’instant.

L’OM s’offre le Paris FC et une respiration

Marseille 5-2 Paris FC

Buts : Greenwood (18e SP), Aubameyang (24e, 73e), Højbjerg (81e) et Vaz (90e+6) pour l’OM // Kebbal (28e) et Simon (58e) pour le PFC 

Il était question de revenir au foot, au terrain et au Vélodrome, ce samedi après-midi d’août, pour un OM qui aura rappelé qu’il était l’OM pendant toute la semaine suivant la défaite inaugurale à Rennes. Des buts, un scénario ébouriffant et un héros, c’est peut-être bien ce qu’il fallait à Marseille pour respirer et pour s’imposer contre le Paris FC (5-2) après avoir pensé que le pire était à venir en voyant un promu accrocheur, mais naïf, remonter deux buts à l’heure de jeu. Pierre-Emerick Aubameyang était là, heureusement, pour guider la bande de Roberto De Zerbi, anxieux à souhait, vers sa première victoire de la saison, avec une jeune garde marseillaise qui aura aussi fait du bien.

Il y avait de la pression, mais pas non plus encore de contestation – n’exagérons rien – au moment de retrouver le petit nouveau de la capitale, le Paris FC, qui n’a rien d’un rival et qui n’avait plus croisé la route des Marseillais depuis janvier 1982. Les Franciliens ont commencé en misant sur la patience et sur l’effet de surprise, Willem Geubbels trouvant le poteau de la tête après une galette de Moses Simon (5e). La première incursion des visiteurs a rappelé les faiblesses défensives de cet OM, qui a pris la mauvaise habitude de concéder trop d’occasions avec peu de choses. En l’absence d’Adrien Rabiot, les Phocéens n’ont heureusement pas mis longtemps à se trouver un héros, dont le nom avait déjà été acclamé un peu plus fort que les autres à l’annonce du onze marseillais.

Aubameyang et Kebbal régalent

Aubameyang est un revenant, un vieux de la vieille et un chouchou de la maison. À 36 ans, l’attaquant a montré qu’il en avait toujours sous le capot pour jouer en Ligue 1. Ce n’est pas passé loin sur un enchaînement contrôle petit piqué de classe, qui a fini sur le poteau (13e). Cela aurait dû alerter Otavio, recruté pour près de 20 millions d’euros cet été, et qui a dansé la salsa devant le Gabonais, touché dans la surface et laissé le penalty confirmé par la VAR pour Mason Greenwood, premier buteur de la saison de l’OM (1-0, 18e). Il a ensuite pu enfiler son costume préféré, celui de l’artilleur, en se jouant du défenseur brésilien pour faire le break d’une reprise acrobatique du gauche en étant dos au but (2-0, 24e).

Un homme providentiel, mais un OM peinant toujours à mettre de la joie et ne parvenant pas à éteindre les ardeurs parisiennes. Vincent Marchetti avait déjà eu la balle de 1-1 (19e) ; Ilan Kebbal, l’enfant de Burel, est allé chercher celle de l’espoir tout seul, comme un grand, en signant un enroulé magistral dans la lucarne de Geronimo Rulli (2-1, 28e). Heureusement pour les locaux, le portier a su repousser la frappe lourde de Simon (37e) et Geubbels était hors jeu de peu avant d’aller marquer (39e). Toujours à la rue dans le jeu sans ballon, Marseille s’est mis dans la panade et a laissé planer sur le Vél la sensation que la journée ne serait peut-être pas si belle.

On ne sait pas si l’OM aura encore manqué des couilles chères à Roberto De Zerbi – il y a des chances pour que ce soit plus complexe qu’une absence d’attributs -, mais le Paris FC a tenu à montrer qu’il n’avait pas peur de revenir dans le coup. Après une tête passée au-dessus (55e), Simon a sauté sur un bonbon de Kebbal, une passe millimétrée et délicieuse, pour se jouer d’un Leonardo Balerdi encore aux fraises et ajuster Rulli (2-2, 58e). Le match aurait pu basculer dans une dimension encore plus inquiétante pour les Phocéens, si le génial Kebbal avait réussi à être encore plus génial en cadrant sa tentative de 30 mètres à la suite d’une sortie très hasardeuse du dernier rempart marseillais (65e).

La jeune garde réveille l’OM

Le Paris FC a beau ne pas être un promu comme les autres, il doit apprendre la vie de la Ligue 1. C’est un minot, Bilal Nadir, entré à l’heure de jeu, qui a montré le chemin à l’OM. Le pressing gagnant du jeune de 21 ans hantera peut-être les cauchemars de Lohann Doucet, qui a perdu pied sur la relance de Nkambadio et qui a offert sur un plateau le doublé à Aubameyang (3-2, 73e). Le vétéran a le sens du timing, le but est arrivé pile pour sa sortie et son ovation méritée, lui permettant de s’installer pour voir Nadir, encore lui, glisser une talonnade astucieuse pour Pierre-Emile Höjbjerg, dont la praline instantanée a laissé sur place le gardien parisien (4-2, 81e). Il était cette fois trop tard pour que le penalty manqué par Greenwood vienne gâcher la fête (85e), conclue dix minutes plus tard par un autre jeunot, Robinio Vaz, 18 piges, servi par l’Anglais et qui a fait trembler les filets comme le Vélodrome dans un angle fermé pour le premier but de sa carrière (5-2, 90e+6). Il reste de la joie à Marseille, en attendant la semaine à venir et le prochain déplacement à Lyon.


OM (4-3-2-1) : Rulli – Murillo, Egan-Riley, Balerdi, Garcia (Cornelius, 90e+1) – Højbjerg, Gomes – Greenwood, Gouiri (Bakola, 90e+1), Weah (Nadir, 63e) – Aubameyang (Vaz, 74e). Entraîneur : Roberto De Zerbi.

 Paris FC (4-3-3) : Nkambadio – Chergui, Mbow, Otávio, Sangui (J. Lopez, 83e) – Ad. Camara (Doucet, 69e), M. Lopez, Marchetti (Hamel, 83e) – Kebbal, Geubbels (Gory, 64e), Simon (Krasso, 64e). Entraîneur : Stéphane Gilli.

Les notes de Marseille-Paris FC

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