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Les Verts gèlent la Meinau

Par Maxime Brigand
4 minutes
Les Verts gèlent la Meinau

Réduits à dix après 18 minutes de jeu et logiquement menés au score, les hommes de Jean-Louis Gasset ont finalement accroché un nul au mental du côté de Strasbourg (1-1).

Strasbourg 1-1 Saint-Étienne

Buts : Gonçalves (55e) pour le Racing // Gueye (88e) pour les Verts.

La Ligue 1, ce thriller. Le genre a été fidèlement respecté dimanche, à la Meinau, pour une étape de la deuxième journée explosive entre deux équipes qui se sont présentées avec un désir commun : couper l’appétit du public en relâchant leurs tripes sur la table au moment du quatre heures. Avant le rendez-vous, Thierry Laurey, l’entraîneur d’un Racing vainqueur en supériorité numérique à Bordeaux dimanche dernier, avait prévenu : sans « éveil » , son équipe fonçait tout droit vers le suicide face à des Verts supérieurs techniquement et renforcés par le retour d’un Rémy Cabella affamé. Résultat, la fête a explosé, comme prévu, et a été délicieuse, laissant longtemps les Strasbourgeois s’imposer au jeu des concours de circonstances avant de voir le gamin Makhtar Gueye attraper les projecteurs en fin de match (1-1).

Casse-tête et sacrifices

Parlons faits, car c’est avant tout ce dont il a été question pour la première à domicile d’un Racing qui se produit cette saison devant un nombre d’abonnés record (19 187, ce qui pose en grand le poids d’une attente). Une image et une seule pour résumer le premier acte : celle d’un Laurey à la chemise prête à se déchirer dans sa zone technique, épaulé dans la démarche par son adjoint, Fabien Lefèvre, lui aussi au bord de la crise de nerfs. On joue la 27e minute à la Meinau, l’entraîneur strasbourgeois secoue son buteur, Nuno Da Costa, et retourne dans son coin le casse-tête que représente à cet instant une rencontre qui semble pourtant tourner parfaitement dans son sens : neuf minutes plus tôt, Neven Subotić a été foutu à la porte après une intervention en position de dernier défenseur sur la flèche capverdienne, Strasbourg se retrouvant ainsi pour la deuxième fois à onze contre dix en deux journées, mais cela ne le satisfait pas. La raison ? Ses hommes se font bousculer, Khazri vient d’allumer le poteau droit (23e) de son gardien, Matz Sels, et le seul vrai frisson maison attend la demi-heure – un pétard de Liénard éteint par Ruffier – pour parcourir l’échine verte. Là, c’est l’instant Gasset : après avoir sacrifié Loïs Diony pour reconstruire sa défense avec Kolodziejczak, le druide stéphanois décide de ranger Hamouma et de le remplacer par Kévin Monnet-Paquet avant la pause. Message passé : il n’y aura pas de sentiment.

Film à suspense

Ce combat aura donc tout eu : du sang – l’arcade de Thomasson a explosé en fin de première période – et des larmes. Mieux, on a longtemps cru que ce dimanche d’août ferait date dans l’histoire du Racing, qui n’a plus remporté les deux premiers matchs d’une saison depuis l’été 1992 : dès le retour des vestiaires, le gang de Laurey, notamment porté par un très bon Lala, a logiquement pris les platines de la rencontre et, malgré un petit rictus d’inquiétude provoqué par un lob audacieux de Monnet-Paquet (54e), Anthony Gonçalves est venu fracasser le script dans la foulée (1-0, 55e) au bout d’un centre délicieux du jeune Caci, 21 ans. Une évidence comptable, les Verts lâchant progressivement l’intensité du débat, tout en laissant Zohi coucher Ruffier (65e) et Gonçalves entrouvrir la porte d’un 2-0 (74e). Un film à suspense plus que d’horreur, où le flic du jour, Benoît Millot, a eu un rôle bascule dans le dernier quart d’heure en oubliant de siffler une faute de Mitrović sur Cabella qui aurait pu remettre les deux formations à dix contre dix. C’est tout ? Non, évidemment, car la justice s’est finalement invitée en fin de match lorsque Gueye, entré en fin de match à la place de Selnæs, est venu couper un centre tendu de Debuchy (1-1, 88e). Délicieux.


(4-2-3-1) : Sels – Lala, Mitrović, Martinez, Caci (Carole, 66e) – Sissoko, Liénard – Thomasson (Zohi, 46e), Martin, Gonçalves (Zemzemi, 90e) – Da Costa. Entraîneur : Thierry Laurey. (4-2-3-1) : Ruffier – Debuchy, Perrin, Subotić, Gabriel Silva – Selnæs (Gueye, 84e), M’Vila – Hamouma (Monnet-Paquet, 38e), Khazri, Cabella – Diony (Kolodziejczak, 21e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset.

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