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Les certitudes de Deschamps
A l'orée de son marathon de l'automne, l'OM reçoit Rennes. Si les Bretons sont bien plus entreprenants depuis le début du championnat, ils devront se méfier. Apparemment, l'OM va envoyer du jeu sous peu. C'est ce que promet son entraîneur.
« Généralement la coupure c’est bien … quand tu gagnes le match d’avant » . Visiblement, la trêve internationale n’a pas fait perdre son sens de la formule à Didier Deschamps. En ces temps difficiles, c’est toujours ça de pris. Et ce n’est pas tout, en pleine préparation du match contre Rennes, l’entraîneur marseillais est aussi venu montrer en salle de presse qu’il avait toujours le moral. Pas rien à la lecture des évènements récents. Car non, la coupure ne s’est pas vraiment bien passée à l’OM. Ce n’est pas tant la défaite à Lille qui pose problème, c’est plutôt la fin de mercato agitée qui a laissé des traces.
Pour rattraper le coup, l’édifice olympien dans son ensemble a colmaté les brèches, main dans la main. Anigo y est allé de sa flatterie, Gignac himself a un peu plus tôt dans la semaine dit qu’il était à bloc. Restait à Deschamps d’en remettre une couche : « L’idéal pour moi, ça aurait été de prendre quelqu’un et de garder Dédé Gignac. Mais on a eu la certitude uniquement vendredi soir que Lucho resterait avec nous. Alors économiquement, ce n’était pas possible. Mais attention, si je n’avais pas confiance en lui, je lui aurais dit en juin » . Au vrai, avec la blessure d’André Ayew, Gignac pourrait même démarrer la partie de ce soir au Vélodrome. Pour l’instant, son coach se contente de dire qu’il sera forcément titulaire dans la série de 7 matchs en 21 jours que les olympiens s’apprêtent à jouer. Une chose est sûre, si le numéro 10 doit jouer, ça sera sur l’aile gauche. Car Deschamps n’envisage absolument pas changer son schéma de jeu. « Je ne veux pas renoncer, les joueurs le savent. Si je me suis inscrit dans ce projet l’été dernier, avec le soutien de Margarita, c’est parce qu’il m’était possible de mener à bien cette idée. Pour l’instant, on est en déséquilibre, on amène beaucoup trop de joueurs vers l’avant. Mais ça va venir » déclare l’intéressé, qui espère sans doute s’adresser à des gens en retour de vacances, qui n’ont pas vu les premiers matchs de l’OM cette saison. Parce qu’il ne plaisante pas. Il pense vraiment que son équipe va devenir la référence nationale, question régalage de chique. Son apôtre Jordan Ayew ne le suit pour l’instant qu’à moitié : « Ca se sent que comparé à l’an dernier, on produit plus de jeu. Mais il faut marquer des buts … » . L’argument numéro 1 du Basque, c’est le match à Lille, son contenu du moins. « Là-bas, on a montré ce qu’on était capable de faire. J’en ai parlé avec Rudi Garcia au séminaire des entraîneurs de l’UEFA. Bon après, lui, il est du bon côté de la barrière, déroule la Dèche, pour qui les buts encaissés sont encore et toujours le fruit d’erreurs individuelles.L’essentiel, c’est de faire le dos rond et d’inverser la tendance » .
En même temps, si Deschamps s’entête, c’est qu’il a les moyens de le faire. Pitroïpa et ses copains peuvent venir danser au Vél que le coach marseillais ne sera pas menacé, le club ne pouvant se payer son licenciement. Et puis c’est loin d’être à l’ordre du jour, même s’il y a quand même urgence. Car il y a une bonne série de matchs, et que, c’est bien connu, le premier est toujours le plus important. En plus là, c’est Rennes, pas n’importe qui. « Ils sont dans la continuité de l’an dernier, même s’ils ont un peu modifié l’organisation. Avant, il y avait un joueur devant la défense, dorénavant il y en a deux. Mais c’est toujours athlétique, puissant et rapide » . Comme en face, l’OM est donc apparemment en passe de devenir une équipe flamboyante qui prend des risques, on ne devrait pas s’ennuyer ce soir. A voir.
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