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Les bonnes questions de la semaine européenne
Jeunes et vieux peuvent-ils s'entendre à Lyon ? Dani Carvajal conduira-t-il à une crise diplomatique majeure ? Et si on filait des crosses de hockey aux joueurs du PSG, que se passerait-il ? Prenez un papier et un crayon, vous avez quatre heures pour répondre à toutes ces questions.
1. L’art est-il plus fort que le sport ?
Pourquoi se taper des saisons à rallonge, des déplacements dans des pays européens dont personne ne connaît la capitale, dans des villes françaises que personne ne sait placer sur la carte et des dizaines de matchs dans un Louis-II désert, quand on peut s’amuser sur le marché de l’art ? Dmitri Rybolovlev l’a bien compris et commence à en avoir marre du foot business. Faire des affaires avec des œuvres d’art est bien plus rentable, et le président de l’ASM vient de vendre son Salvator Mundi de Léonard de Vinci pour presque un demi-milliard d’euros. Après ça, les sommes des transferts de Mbappé ou Mendy vont faire doucement rigoler sur le Rocher. Et comme au football, on peut gueuler contre l’arbitre. Rybolovlev vient de se faire un petit plaisir en traînant le marchand d’art qui lui avait vendu le tableau devant les tribunaux. Forcément, Dmitri s’en tape du naufrage européen et que son équipe termine dernière de sa poule en zappant même la Ligue Europa. Ce qu’il veut, c’est échanger des croûtes à plusieurs millions comme des vignettes Panini. AD
2. Marty McFly a-t-il été transféré à Liverpool ?
« – Top, je suis un match de Liverpool en Ligue des champions, il y a 3-0 à la mi-temps, puis une remontée fantastique, et 3-3 au coup de sifflet final. Je suis ? Je suis ? – Je sais, Julien ! La finale de la Ligue des champions en 2005 !- Vous dites ? La finale de 2005 ? C’est non . »
Eh oui, pour que Julien Lepers vous donne vos points et votre dictionnaire amoureux du cinéma, il fallait répondre « Liverpool-Séville, 22 novembre 2017. » Après s’être envolés, les Reds se sont fait méchamment bouffer par les Sévillans de Ben Yedder, qui s’est même permis d’être moqueur après le match. Tenter de pénétrer dans une faille spatio-temporelle, c’est risqué. Marty McFly peut en témoigner. On peut donc se demander ce qui a poussé Jürgen Klopp à enfourner ses joueurs dans sa DeLorean d’occase pour un remake raté de la finale d’Istanbul. « Nom de Zeus, Marty ! » AD
Hope @acmilan watched it ?? pic.twitter.com/EbkaA5GGBy
— Wissam Ben Yedder (@WissBenYedder) 21 novembre 2017
3. Les créateurs de PES sont-ils azéris ?
Toute personne ayant l’âge d’avoir tenu une manette de PS1 ou PS2 dans les mains se rappelle avoir joué à ISS Pro Evolution – devenu PES au début des années 2000 et le passage sur Playstation 2. Plus que le gameplay révolutionnaire pour l’époque, et la Ligue des Masters avec ce génie de Castolo et le trop sous-coté Valeny, ce qui revient lorsqu’on évoque ces jeux vidéo, ce sont les noms des joueurs et des équipes qui, faute de licences, étaient légèrement transformés. D’où une question : qui sont ces génies qui ont transformé Roberto Carlos en Roberto Larcos ? Dix-sept ans après la sortie du premier volet, le mystère semble être levé, et la réponse se trouve en Azerbaïdjan. Alors que Chelsea affrontait Qarabağ en Ligue des champions, les Blues ont vu leurs noms remaniés sur le programme officiel écrit par les Azéris. Une bonne nouvelle pour Didier Deschamps, qui pourra aligner à la Coupe du monde une doublette au milieu de terrain composée de N’Golo et Nqolo Kanté, qui a fait un très bon match pour sa première en C1 avec les Blues. SO
Qarabağ’s match-day programme looks more like a takeaway menu than an actual programme. Hari Kehill sounds… interesting. pic.twitter.com/cofmfJdQui
— James (@JCraggSport) 22 novembre 2017
4. Quel rappeur tournait son clip au stade Constant Vanden Stock ?
Certaines recettes fonctionneront toujours. Par exemple, les pluies de billets dans les clips de rap, un classique éternel et jamais démodé. De la côte ouest des USA à la banlieue parisienne, des quartiers malfamés de New York aux grandes tours des banlieues françaises, chaque fois qu’un rappeur a voulu faire comprendre à ses concurrents qu’il pesait lourd, il s’est fait filmer en train de balancer des grosses coupures. Bruxelles n’échappant pas à la règle, il a plu des billets mercredi soir dans l’arène du RSC Anderlecht. Damso venu clipper son prochain disque de platine ? Non, tout simplement les fans du Bayern furieux contre le prix des places et qui ont jeté des faux billets sur la pelouse pour protester. Le tout accompagné de la bannière suivante : « Votre avidité est-elle désormais satisfaite ? » Bien loin de Damso qui se vante dans son dernier tube Mwaka Moon : « Trop d’billets, jaunes, verts, violets. » De quoi s’acheter pas mal de places pour aller voir jouer Anderlecht. AD
5. Quelle place occuperait le Paris Saint-Germain en Ligue Magnus ?
Cinq matchs, vingt-quatre buts marqués, un encaissé. Niveau statistique, le Paris européen fait peur et a encore flanqué un score de hockey-sur-glace mercredi soir. D’ailleurs, que se passe-t-il ces temps-ci du côté des patinoires françaises ? Eh bien figurez-vous que les Brûleurs de Loups de Grenoble sont en tête de la Ligue Magnus après 21 journées, avec la bagatelle de 89 buts marqués. Faisons quelques calculs rapides : toutes compétitions confondues depuis le début de saison – c’est-à-dire en comptant le Trophée des champions, la Ligue 1 et la C1 –, le PSG a marqué 69 buts en 19 matchs, soit 3,63/match en moyenne. Si on rapporte ce ratio à 21 matchs, le PSG aurait donc planté 76 buts. En Ligue Magnus, l’attaque du PSG serait donc au même niveau que celle des Dragons de Rouen, actuels deuxièmes du classement. Derrière les Grenoblois, certes, mais loin devant ces pipes des Rapaces de Gap. AD
6. Zaho est-elle supportrice de l’Olympique de Marseille ?
Née en Algérie, partie vivre avec sa famille à Montréal après ses 18 ans, Zahera Darabid, plus connue sous le nom de Zaho, semble loin de l’Olympique de Marseille. Très loin, même, puisqu’elle s’est même offert des featuring avec des supporters parisiens comme La Fouine ou MHD, avant de squatter la corbeille présidentielle du Parc des Princes lors de certains matchs de gala. Et pourtant, force est de constater que son tube La roue tourne datée de 2008 a été écrit pour l’Olympique de Marseille. Opposée au Paris Saint-Germain le 22 octobre dernier, la bande de Rudi Garcia a vu les Parisiens revenir au score dans les dernières secondes. Mais comme le disent si bien Zaho et, différemment, Franck Ribéry, lui aussi supporter de l’OM : « La roue tourne » . Et voilà les Marseillais qui grattent un match nul face à Konyaspor sur un CSC de Wilfred Moke venu de nulle part, quatre jours après avoir déjà fait le coup aux Girondins de Bordeaux. Reste à savoir à quel Marseillais est dédié son autre titre : « Boloss » . SO
7. La moto est-elle la meilleure amie du footballeur ?
On le sait, moto et saut à la perche ne font pas bon ménage. À la recherche de sa première médaille d’or aux Championnats du monde, Renaud Lavillenie partait comme l’immense favori aux Mondiaux de Londres 2017. Malheureusement, le perchiste français n’a pu faire mieux qu’une troisième place. La faute à un accident de moto quelques mois plus tôt lors d’une course d’endurance à Magny-Cours : « Dans un des virages les plus lents du circuit, je tombe sur la droite, presque à l’arrêt. Je sens une petite douleur au genou, mais je finis la course. Sauf que le lendemain, à la maison, j’ai vu. J’étais limité en extension et en flexion. J’ai passé une IRM : un petit bout du ménisque extérieur était cassé. » Le saut à la perche n’étant un sport que très peu respectable, ceci ne suffit pas à en faire une généralité. D’autant que Mario Balotelli a prouvé le bienfait de la moto sur son rendement offensif. Vainqueur d’une course de mini-moto pour la chaîne YouTube 433 TV en début de semaine, l’attaquant italien a fait parler la poudre à deux reprises face à Zulte-Waregem pour offrir la qualification aux Aiglons. Coïncidence ? SO
Mario Kart with @FinallyMario! ???? FULL VIDEO: https://t.co/sazK4YtVzj pic.twitter.com/aXEu8fyawG
— 433 (@official433) 23 novembre 2017
8. L’OL explosera-t-il à cause de la guerre entre les vieux et les jeunes ?
Jeudi soir, au moment du coup d’envoi, le milieu et l’attaque lyonnaise avaient à peine 22 ans de moyenne. La défense (gardien compris), 29 ans de moyenne tout rond. Bref, pas besoin d’avoir fait bac+10 pour comprendre que de grands troubles attendent l’OL. Comment faire jouer ensemble une bande de vieux croulants de presque trente ans et des jeunes foufous qui courent dans tous les sens ? La feuille de match l’a prouvé, les jeunes veulent prendre le pouvoir et les quatre buteurs lyonnais ont entre 18 et 24 ans. Problème de choix de la musique dans le vestiaire, incompréhensions vestimentaires, blagues qui passent mal sur les genoux qui craquent de Morel ou de Marcelo… Les situations potentiellement embarrassantes ne manquent pas et l’OL va devoir donner à fond dans le team building pour que le fossé générationnel ne fasse pas chavirer son joli début de saison. AD
Par Alexandre Doskov et Steven Oliveira