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Don’t stop the Vardy !

Par Jérémie Baron
3 minutes

Ça devait finir par arriver : l’immense Jamie Vardy quittera Leicester à la fin de la saison. Et on est déjà nostalgiques.

Don’t stop the Vardy !

Une gueule de truand, un physique de miler, une hygiène de vie d’adolescent, une accélération de léporidé, une insolence de vaurien. Et ce flair sans égal, évidemment, au moment de transpercer les ficelles adverses. Jamie Vardy fait partie du paysage de la Premier League depuis treize ans maintenant. Mais Jamie Vardy a aussi 38 ans et ce jeudi, l’icône de Leicester City a annoncé son départ du club de la Soar. Un club qu’il avait rejoint à 25 balais – après les bastons dans les pubs, le bracelet électronique, l’usine et la septième division –, mais qu’il aura marqué comme s’il y avait fait toute sa carrière. Pour le quitter en capitaine, troisième meilleur buteur dans les livres d’histoire et tout simplement plus grand joueur toutes époques confondues – c’est écrit noir sur blanc.

Cote à 5 000 et taureau ailé

Là, un flash, évidemment : cet exercice 2015-2016, cette idylle avec Riyad Mahrez, ces 24 pions en championnat – avec une série historique de onze parties sans rester muet – et ce titre homérique coté à 5 000. Il y avait plusieurs joueurs d’exception au sein de cette team de tueurs à gages, mais Vardy était tout en haut. Cette saison-là, il sera élu meilleur joueur du royaume (par la Premier League, mais aussi la FWA) et huitième au classement du Ballon d’or. La suite ? N’Golo Kanté a mis les voiles en 2016, Danny Drinkwater en 2017, Mahrez en 2018. Vardy est resté, a empilé les canettes de Red Bull, multiplié les célébrations de sale gosse et continué de porter les Foxes jusqu’au bout – meilleur buteur de PL en 2019-2020, avec 23 pions –, quitte à se retaper une année de Championship, le temps de claquer 18 fois en 35 matchs et faire remonter le LCFC pour la deuxième fois de sa carrière.

Pendant ces treize saisons, il a aussi apporté à son club un quart de finale de Ligue des champions, deux cinquièmes places dans le meilleur championnat du monde, une première Coupe d’Angleterre, un Community Shield contre l’ogre Manchester City, ou une demi-finale de Ligue Conférence. Cette saison, à 38 ans, Vardy (sept buts, trois passes dé) n’a pas réussi à empêcher une nouvelle descente, entérinée dimanche dernier avec une défaite contre Liverpool (0-1). Fidèle à lui-même, il s’était confondu en excuse auprès de son peuple, le lendemain, parlant de « honte totale » et de « spectacle merdique » pour qualifier la saison des siens.

Vraie peste des 30 derniers mètres, terrible fox in the box, formidable joueur de contre-attaque, l’international anglais n’a jamais eu peur de tenir tête aux gros bonnets du championnat. Vardy, c’est une certaine idée du foot. Un foot qu’on aime. Celui du plaisir, de l’impertinence, de l’instinct, du frisson. « Je suis ici depuis si longtemps que je pensais vraiment que ça ne finirait jamais », lâche-t-il dans sa vidéo d’adieu, dos à son trophée de champion d’Angleterre qui trône fièrement en arrière-plan. D’ici le 25 mai et sa révérence sur le gazon de Bournemouth, Jamie peut aller chercher les 500 apparitions et 200 caramels avec le Leicester City Football Club. Mais il n’aura pas besoin de ça pour partir en légende.

Par Jérémie Baron

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