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- 9e journée
Le TFC essaye de voir la vie en rose
Quinzième avant de recevoir Paris, le TFC court après la réussite de la saison dernière. Pas de quoi affoler le père Casanova pour qui son équipe n'est pas si loin que ça de la vérité.
Le public du Stadium en a rêvé, le destin en a décidé autrement. Dimanche soir, le PSG n’osera pas le binôme jeune précaire Partouche–Maurice (Jean-Eudes de son prénom) en attaque. Hoarau rétabli (pour combien de temps ?) est réquisitionné pour dévier des ballons balancés à l’aveugle sur Luyindula le miraculé, revenu d’entre les morts après avoir croisé une faucheuse camerounaise (Lucien Owona) dans la semaine.
N’allez pas demander à Alain Casanova de plaindre Antoine Kombouaré. Depuis le début de saison, l’ancien souffre-douleur de JPP a eu sa dose d’arrêts de travail. Encore privé de sa charnière Cetto-Fofana, l’entraîneur du TFC tente tant bien que mal d’aligner une défense correcte. Décalé en défense centrale, le classieux Étienne Capoue s’en sort plutôt mal. Enfin disons beaucoup mieux que Mathieu Bodmer. Toulouse bricole donc, découvre ce que c’est que de disputer à fond une Coupe d’Europe et d’être attendu au coin du bois par des équipes décidées à ne pas mettre un orteil dehors. A ce sujet, Alain Casanova s’est fait une raison : « La saison dernière, les adversaires se méfiaient moins de nous. On était promis à la relégation. Cette année, les équipes nous attendent davantage et mettent en place des plans de jeu pour contrer André-Pierre Gignac » .
« On a manqué de réalisme »
Fâché avec les filets adverses depuis la 2e journée, le tondeur de Féringiens cristallise tous les commentaires pour expliquer le faux départ du TFC (15e avec huit points après neuf journées). Un peu court comme analyse même si Casanova reconnaît lui-même qu’ « après huit matchs, c’est sa réussite qui nous fait défaut » . Casa, qui connaît bien son Gignac, ne s’inquiète pas à son sujet. « Il a connu d’autres périodes où il marquait moins, mais je ne me fais pas de souci : il va retrouver en club la réussite qu’il a en sélection. Dans le jeu, je trouve qu’il a encore évolué. On peut remarquer qu’il perd beaucoup moins de ballons qu’auparavant et qu’il participe plus au jeu » .
Alors c’est quoi le problème ? Outre les blessures en défense, s’ajoute un certain manque de réussite. « Les points, c’est une chose, mais dans le jeu, je trouve qu’on n’est pas loin de ce que l’on pouvait produire la saison passée. Quatre matchs (Valenciennes, Nancy, Lorient, Lyon) me restent en travers de la gorge ; sur ces rencontres, on a manqué de réalisme. On a frappé les poteaux, on est tombés sur des gardiens en état de grâce » , plaide Maitre Casanova, toujours aussi emmerdé pour meubler ses ailes. Bonnet parti, Mansaré égaré, Luan pas vu pas pris, le coach toulousain fait confiance à Tabanou (20 ans et quelques promesses dans la patte gauche) et à Daniel Braaten. Neurasthénique sur son côté droit, le Norvégien a encore le soutien de son entraîneur, faute de mieux. Ajoutez à cela un Étienne Didot moins rayonnant et Machado pas encore fixé sur son poste, et vous obtenez une équipe qui se cherche (malgré quelques passages intéressants comme la première mi-temps à Lyon).
Les critiques, les points égarés, la Gignac dépendance : Alain Casanova encaisse mais rend les coups. « L’an dernier, on n’a pas eu la reconnaissance qu’on méritait. On n’a rien volé. Après, peut-être qu’on a dérangé certains » , attaque l’autre homme à la casquette. A ce sujet, le PSG cherche toujours la place en Europa Ligue qui lui était promise.
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