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Le solo de Felipe Santana
Deux buts dans le temps additionnel ont fait basculer ce Dortmund - Málaga dans l'au-delà des rencontres mythiques. Les joueurs de Klopp, excellents pour la plupart, méritent eux aussi d'entrer dans l'histoire. Ceux de Málaga aussi, tiens.
Borussia Dortmund
Weidenfeller (6) : Si c’est Buffon qui se prend le premier but, il se fait insulter pendant trois mois. En attendant, le capitaine a été irréprochable derrière, avec notamment un bon arrêt sur une tête de Joaquín au retour des vestiaires.
Schmelzer (5) : Il a joué avec un masque de protection. Mais à la différence de Pazzini ou Mario Gómez avant lui, il n’a pas réussi à enlever les œillères qui étaient dessus.
Subotić (6) : Un match très moyen pour un défenseur censé être parmi les meilleurs à son poste en Europe. Mais lorsqu’il est monté dans le temps additionnel, ce n’était pas pour rien.
Felipe Santana (8) : Entre ses remontées de terrain depuis son camp et son dernier but décisif comme on s’acharne sur un panier, il a envoyé un message d’espoir à tous les pivots NBA. Un avenir dans le foot, c’est possible.
Pisczek (6) : Fidèle à sa réputation de latéral super technique, il a beaucoup aidé devant. Mais en étant à son poste au moment du deuxième but, il aurait aussi aidé derrière.
Bender (7) : Averti rapidement, il n’a pas stoppé son pressing de chien pour autant. Quand on sait faire…
Gündogan (6) : L’Europe du foot attendait tellement de lui après le match aller qu’il a forcément déçu.
Błaszczykowski (5) : Très nettement le maillon faible du quatuor offensif des Jaune et Noir. Le talon d’Achille en demies ?
Götze (7) : On peut dire ce qu’on veut, il y a des signes qui ne trompent pas. Quand son équipe n’est pas bien, c’est à lui qu’on refile tous les ballons. Qu’il a évidemment redistribué à merveille.
Reus (8) : Pas que le style un peu loufoque de Guti. Il a aussi le sens de la passe décisive plus belle qu’un but. Il a aussi plus de vitesse, plus de dribbles, et deux fois plus de gestes décisifs dans le money-time.
Lewandowski (7) : Un but égalisateur plein de sang-froid et de classe. Au fait, c’est quand la dernière fois qu’il a raté une grosse occase ?
Şahin (5) : Entré pour les vingt dernières minutes, pour confirmer qu’il n’avait plus rien à voir avec son premier passage à Dortmund. C’est le même écart que Robbie Fowler lors de son come-back à Liverpool.
Hummels (6) : Le mec est défenseur, son équipe a besoin de marquer deux buts en quelques minutes, mais c’est lui qui entre en jeu. Et ça marche. Libre à chacun d’y voir un signe.
Schieber (6) : Si, en demies, Dortmund retrouve le Real et qu’il rentre dans Kaká, ça risque de faire mal…
Málaga
Caballero (7) : Deux arrêts de ouf en seconde période avec les mollets sur Reus et Götze. Abandonné par sa défense dans le temps additionnel, il était résigné avant même le troisième but des Allemands.
Antunes (6) : A joué le temps dès la 43e minute. S’il avait su…
Sergio Sanchez (7) : Il était flic et il faisait du bon travail. Il avait commis le crime le plus grave en témoignant contre d’autres flics qui avaient mal tourné. Ces flics avaient tenté de l’éliminer, mais c’est la femme qu’il aimait qui avait été touchée. Accusé à tort de meurtre, il rôdait maintenant du côté du Dakota. Un hors-la-loi poursuivant les hors-la-loi, un chasseur de prime, un renégat…
Demichelis (6) : Conscient de ses limites, il a fait un très bon match sans fioritures comme on dit… Jusqu’à cette 91e minute et ce dégagement raté de la tête sur Subotić. Et alors ? Il restait deux minutes à jouer avec deux buts d’avance, pas la fin du monde quand même ? Bah si.
Jesus Gamez (5) : Il a passé une partie du match à se prendre des coups de la part des adversaires, mais aussi de ses coéquipiers. Ça pouvait être à cause de son nom, qui sentait bon l’imitation. À la vue de son renvoi direct sur Reus sur le deuxième but de Dortmund, tout est devenu limpide.
Toulalan (7) : Énorme à la récupération : tout le temps en train de courir, mais jouant en plus les coups intelligemment. Il a prouvé qu’il n’avait rien à envier à Matuidi. En fait si, la réussite sur les mines aux 35 mètres.
Camacho (6) : Il a fait tout comme Toulalan à côté de lui, mais avec beaucoup moins de maîtrise.
Joaquín (7) : OK, il a disparu en seconde période. Mais avec cette ouverture du score, avec des crochets dignes de sa grande époque du Betis, il a prouvé que c’était vraiment un phénix (vous l’avez ?).
Duda (5) : Il n’est pas mauvais, hein, mais c’est à cause de gens comme lui que Málaga en demies, ça aurait été considéré comme une anomalie dans toute l’Europe.
Isco (7) : Plus du tout le feu follet de la phase de poules. En attendant, il est à l’origine des deux buts de son équipe, avec deux coups de reins qui font mouche.
Julio Baptista (7) : « The Beast » a montré qu’il était brésilien comme Brandão. Il a passé son match à presser et à mettre des coups de coudes devant. Puis, lancé par Isco, il a mis une frappe croisée prolongée par Eliseu qui a fait mouche. Son contrôle du dos à lui.
Eliseu (6) : Il aurait dû se méfier. On ne peut pas être le héros d’un match en faisant aussi peu de choses.
Par Romain Canuti