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  • Ligue des champions
  • 8e de finale
  • Schalke/Real Madrid (1-6)

Le Real atomise Schalke

Par Swann Borsellino
Le Real atomise Schalke

La partie aura duré un quart d'heure. Le temps pour les joueurs de Schalke 04 de montrer qu'ils étaient aussi intéressants offensivement que pitoyables défensivement. Rapidement menés puis breakés, les Allemands ont pris une leçon de football méritée (1-6). Oui, ce soir, tout le monde s'est un peu demandé ce qu'ils faisaient là. Les Madrilènes, eux, montent en puissance.

Schalke 04R. Madrid (16) K. Huntelaar (91′) pour Schalke 04 , K. Benzema (13′), G. Bale (20′), C. Ronaldo (52′), K. Benzema (57′), G. Bale (68′), C. Ronaldo (90′) pour Real Madrid.

À Gelsenkirchen comme à Leverkusen, les pâtes ne sont pas la spécialité locale, mais on a su prouver qu’on savait y faire en matière de passoire et de gruyère. Puisque la zumba est à la mode, les défenseurs de Schalke 04, en quête de team-building, ont décidé de prendre un cours collectif. Cassage de rein à gauche, cassage de rein à droite, tacle dans le vide, le répertoire est large et la leçon complète. En somme, les hommes de Gelsenkirchen ont offert aux Madrilènes ce qu’il ne faut surtout pas leur donner : de la liberté offensive. Monstrueusement élégants, techniquement presque parfaits et infiniment supérieurs à leurs adversaires, les joueurs du Real Madrid sont déjà en quarts de finale. Leur seule erreur ? Cet affreux maillot orange.

Rim-K fout la merde

S’il est important d’insister sur les lacunes défensives des hommes de Gelsenkirchen, c’est parce qu’offensivement, ils ont plutôt bien joué leurs coups. Au vrai, les supporters présents dans la ravissante Veltins Arena ont eu droit à dix belles minutes de l’équipe de leur cœur. À l’aise dans les couloirs où Farfan, profitant du laxisme défensif de Ronaldo, fait des ravages, les Allemands se procurent rapidement quelques occasions. Sur le premier corner de la rencontre, Höwedes balance une tête décroisée qui passe à quelques centimètres du poteau d’Iker Casillas. La tête toujours pour Boateng, au duel avec Pepe, qui voit sa tentative captée tranquillement par le portier du Real. En mode diesel, les Madrilènes ne sont pas dupes. Concentrés sur la lenteur et la faiblesse générale de l’arrière-garde des Bleus, Modrić, Di María et Xabi Alonso multiplient les offrandes en profondeur. Les deux premières, à destination de Benzema et Ronaldo, débouchent sur des hors-jeu, mais les hommes d’Ancelotti ont la clé du « coffre-faible » . On arrive à peine au quart d’heure de jeu quand Karim Benzema décide de se la jouer voiture bélier. Bale élimine un joueur, repique dans l’axe, cherche Ronaldo qui envoie une déviation en profondeur à l’entrée de la surface. Surpris, Matić s’emmêle les pinceaux et voit Benzema crucifier tranquillement Fährmann. Le début de sérieux ennuis pour la défense de 04. Piqués au vif, les offensifs allemands tentent de répondre. L’excellent Farfan déborde une nouvelle fois et centre à destination de Draxler. À bout portant, la pépite allemande envoie une bonne reprise, mais Casillas se détend et dégaine un arrêt miraculeux dont lui seul a le secret. Tant pis pour Schalke qui tenait là sa seule occasion d’égaliser. Très affuté, Benzema récupère un ballon à droite et sert Bale qui s’imagine déjà en train de faire l’amour aux défenseurs bleus. Un crochet, un double contact entre Matić et Santana et un pointu plus tard, le Gallois fait le break. Circulez, il n’y a plus rien à voir.

Bale – CR7 – Benzema : un trident, trois doublés

Enfin presque. Piétinés, mais pas encore amorphes, les Allemands tentent un dernier coup au retour des vestiaires, mais la lourde frappe de Boateng est sortie par Casillas. La fin d’un premier show marque le début d’un autre, un brin plus humiliant, lors duquel le Real va se balader. Également le moment choisi par Cristiano Ronaldo pour démarrer la DeLorean. Ronchon après quelques occasions loupées, le Portugais veut son but et va aller le chercher tout seul. Le Ballon d’or hérite du ballon sur le côté gauche de la surface et endort Matip d’un passement de jambe parfait qui n’est pas sans rappeler le mythique duel Mancini-Réveillère. Débarrassé du Camerounais, CR7 envoie une sacoche du gauche dans le petit filet d’un portier de Schalke 04 totalement impuissant. Pas du genre à éprouver de la pitié, les Madrilènes gardent le pied sur l’accélérateur. D’une talonnade bien sentie, Ronaldo lance Benzema en profondeur. Rim-K contrôle, dribble le gardien et pousse tranquillement la balle au fond des filets pour le 0-4. Également en quête d’un doublé, Bale profite, lui, d’un caviar de Ramos dans le dos de la défense pour ouvrir son pied gauche et coller une manita méritée dans la face des Allemands. Désireux d’égaliser à un doublé partout, Cristiano Ronaldo, bien servi par Benzema, élimine également Fährmann avant de tirer et d’aller chercher le 6-0. Maigre satisfaction pour les Allemands, le but de la soirée est pour Huntelaar et il en vaut presque six. Une volée aussi splendide qu’inutile envoyée dans la lucarne d’un Casillas qui plonge pour la photo. Dommage qu’à ce moment-là, la Veltins Arena s’était déjà vidée. Il faut dire que six buts dans le bide, en plus des pintes, ça commence à faire beaucoup.

Par Swann Borsellino

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