Le grand huit de la L2
Deux mois que le ballon officiel Puma voyage sur les pelouses de Ligue 2, surtout dans le quart nord-ouest de la France qui regroupe la moitié des clubs. 9e journée ce soir, quasiment un quart du chemin parcouru et déjà quelques certitudes : les relégués ont faim, la choucroute alsacienne est périmée, la Metz est presque dite, Tours en a plus d'un dans son sac... Zoom sur les huit équipes qui marquent ce début de championnat.
Les trois cancres de la L1 2008-2009 se sont trouvé une passion commune : le yoyo. Aussitôt descendus, aussitôt dans les starting-blocks pour goûter de nouveau à l’élite. La palme de la régularité revient au leader caennais, seule formation invaincue. Mais la réalité du classement ne doit pas cacher le manque de sérénité des hommes de Franck Dumas : quatre victoires sur le score de 1-0, pas plus de deux buts par match et un jeu loin d’être rôdé. Apparemment, le petit coup de calvados fait son effet cette année. Après un départ plus que poussif, les Normands du Havre trouvent enfin la bonne formule (3e). Le club doyen français a conservé le gros de son effectif et les relations du staff avec ses troupes semblent enfin apaisées (cf. le funeste Frédéric Hantz). Enfin l’armada nantaise sort l’artillerie lourde (2e). Une avant-saison calamiteuse, une première rencontre perdue contre Caen et puis le rouleau compresseur offensif qui se met en marche. Meilleure attaque de L2 avec 16 réalisations, les Canaris peuvent s’appuyer sur de gros oiseaux sur le front de l’attaque avec Darcheville et Zerka.
Eux ont réussi un bon début de saison. Pas surprenant pour le Tours FC, annoncé comme un sérieux outsider (4e). Toujours aussi impressionnant dans son stade de la Vallée-du-Cher, Tours possède dans ses rangs le buteur le plus prolifique de la L2 avec Olivier Giroud et ses sept buts. Si les Tourangeaux arrivent enfin à se sortir les doigts à l’extérieur, ils ne seront pas loin du podium final en mai prochain. Pas de stade, une union précipitée avec Avignon : le promu Arles devait être la risée du championnat (8e). Eh bien, peuchère, non ! Avec quelques vieux briscards dans l’équipe (Piocelle, Diawara, Cherrad…), les sudistes étaient même en tête au soir de la 2e journée. Rafraîchissant. Petite dédicace pour finir à Châteauroux (7e). Les Castelroussins s’étaient battus toute la saison passée pour ne pas descendre. Mais malgré le départ de Sako à Saint-Étienne, Châteauroux s’en sort –leader au terme de la 4e journée- pour le plus grand bonheur de Dominique Bijotat. Qui réussit quand même le tour de force de gagner avec Rudy Haddad dans son effectif…
L’Alsace et la Lorraine n’auront pas la L1
Le défi n’est même plus la montée pour Strasbourg (20e) mais bel et bien le maintien. Bon dernier, aucune victoire au compteur, pire défense de L2… Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Le Racing, qui avait raté d’un but l’accession l’an passé, s’est mis dans le rouge tout seul. On pensait le retour du ticket Gilbert Gress/Léonard Specht gagnant : même pas eu besoin d’un deuxième tirage, le départ de deux compères est entériné au bout de deux journées. Pascal Janin, à la tête du RCS, semble complètement dépassé et ce n’est pas le déplacement à Angers ce soir qui va le rassurer. Seule consolation : le voisin messin est aussi dans la panade (14e). Grosse écurie de ce championnat, Metz est la pire formation à l’extérieur avec un nul et trois défaites. On ne compte plus les coups de gueule de Pouliquen contre ses joueurs, trop souvent apathiques sur le gazon.
Que dire du reste de cette fête foraine ? Vannes surfe sur sa finale de Coupe de la Ligue (5e) et le promu Laval est à la hauteur avec des Tangos qui dansent de plaisir (6e). Un ventre mou se dessine déjà avec des équipes habituées à y figurer (Brest, Clermont, Dijon…). Certains ambitieux de début de saison font profil bas (Guingamp 10e, Sedan 16e), et Anthony Modeste, six buts, porte à bout de crampons Angers (13e). Sans oublier les Corses qui sont partis, avec succès, à l’abordage de la zone de relégation (Ajaccio 18e, Bastia 19e). Mais le grand manège ne fait que commencer…
Coupe de France : Exploit d’Avranches face à Brest, Angers se fait peurPar



























