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Le dernier round

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Le dernier round

Cinq matches à jouer, 15 points à distribuer, beaucoup de candidats, quelques éliminés. Dans un combat de 21 rounds, rares sont ceux qui voient le bikini de la pin-up qui lève le 15ème carton. A la fin de la 14ème journée, les candidats à la victoire finale sont encore nombreux, certains sont K.O depuis bien longtemps alors que d'autres, la garde basse et la paupière enflée, se battent pour sauver un nul. Check point intermédiaire du championnat d'ouverture argentin.

Les illusions perdues

La précédente journée avait été fatale à quatre équipes : Argentinos et Central s’étaient auto-enterrés, les derniers espoirs de Boca s’étaient envolés et Vigo Mortensen avait vu tomber San Lorenzo sous les coups des terribles orques de Banfield.

Cette semaine, ce sont les deux derniers champions qui sont passés à la trappe. Velez, vainqueur l’an passé sur un but aussi scandaleux qu’une main de Thierry Henry, peut dire adieu à ses envies de doublé. La déroute du Fortin à Banfield (3-0) aura révélé les lacunes d’une équipe fatiguée par les efforts consentis l’année passée et mentalement au fond du trou après l’élimination en coupe sud-américaine.

Estudiantes, pour sa part, subit les affres des illusoires rêves de grandeur argentins. Vivant dans le souvenir des périodes fastes, les grands clubs s’affrontent à coups de palmarès interposés et sont prêts à tout pour revenir sous les feux de la rampe. Quitte à faire passer le mondial des clubs pour une grande compétition internationale. Avec six points de retard et un match en plus, les coéquipiers de Veron peuvent déjà penser tranquillement à leur voyage à Abu Dhabi. Triste époque.

Carré d’as

Conséquence directe de cette hécatombe en tête du classement, les candidats à la victoire finale se comptent désormais sur les doigts d’une main.

Banfield, club anodin, emblème du ventre mou –jamais gagnant, quelques fois placé– pâtissait jusqu’à présent de ce statut de petit club. « Equipo chico, la puta que te pario » proféraient encore les hinchadas rivales, moquant un palmarès il est vrai nul et vierge. Les trois dézingages en règles d’Estudiantes, de San Lorenzo et de Velez lors des dernières journées ont changé la donne. Pratiquant un football appliqué à défaut d’être talentueux, les hommes de Falcioni profitent de la forme paroxysmique de joueurs moyens, bien aidés par la classe d’Erditi, n°10 magique, du jeune Colombien James Rodriguez (18 ans) et du phénoménal gardien Chrisitan Luchetti. Pour Banfield, c’est l’année ou jamais.

Avec le même nombre de points (32), le Newell’s de Schiavi et Bernardi est l’autre grand favori pour soulever la coupe au soir du 14 décembre. Avant de songer à ripailler dans leur stade fraîchement renommé “Marcelo Bielsa” en l’honneur du nouveau Dieu du Chili, les Lépreux devront cependant passer sur les corps d’adversaires plutôt coriaces. Première épreuve dimanche, pour le superclasico contre Central.

Derrière, un peu distancé mais toujours en course, Colon cherche désespérément à perdre sa virginité, comme un adolescent un soir de bal. Construite autour d’un improbable duo d’attaque composé d’Esteban Fuertes et de Fernando Nieto –joueur étrange, laissé libre par Huracan et resplendissant cette année–, l’équipe du classieux Turco Mohamed dispose de quelques atouts pour ramener un premier titre de champion à Santa Fé. Défi audacieux mais, sur un malentendu, ça peut marcher.

César Menotti, mage noir du football argentin dont les prophéties échouent systématiquement depuis sa victoire à la tête de l’Argentine en 1978, avait décidé de se retirer, au moins momentanément, du chamanisme. Finies les incantations au nom du beau football, adieu les promesses de titres et les défaites homériques. Aujourd’hui, Menotti le libertaire, le communiste, est “manager”. Oui, comme Arsène Wenger. Belle reconversion pour le Flaco : Independiente, entraîné par Gallego, réalise sa meilleure saison depuis 2002 et peut encore, avec six points de retard, inaugurer son stade flambant neuf avec une victoire.

Alors que les cadors envoient leurs derniers uppercuts, quelques victimes ensanglantées sont vautrées au bord du ring, regardant avec tristesse la fin du combat se jouer sans eux. Hors de course pour le championnat, non qualifiés pour la prochaine Libertadores, Boca et River expérimentent la terrible condition de l’indifférence. Les deux poids lourds auront du mal à se relever de ce K.O là.

Tous les résultats de la journée :

Chacarita 0 | 1 Newell`s

Tigre 2 | 0 Godoy Cruz

Banfield 3 | 0 Vélez

Colón 2 | 0 Argentinos

San Lorenzo 0 | 3 Independiente

River 3 | 1 Atlético Tucumán

Arsenal 1 | 1 Boca

Racing 1 | 0 Estudiantes

Gimnasia 4 | 1 Huracán

Rosario Central 0 | 0 Lanús

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