- Euro 2012
- Bulgarie/Angleterre
L’Angleterre lance le sprint
L'Angleterre entame la dernière ligne droite de ses éliminatoires pour l'Euro 2012 avec la quasi certitude d'être au minimum barragiste, sans pour autant avoir de quoi être optimiste au vu du calendrier qui l'attend. Première des trois marches restantes à Sofia, face à une Bulgarie qui ne vise qu'une victoire de prestige.
Ce qu’il y a de bien avec Fabio Capello, c’est qu’il clarifie très vite la situation. « Je respecte toujours mes adversaires, mais à aucun moment je n’envisage autre chose qu’une victoire ici » , a t-il lancé en conférence de presse à son arrivée à Sofia. C’est que l’Angleterre, si elle veut se rendre à l’Euro sans passer par la case barrage, ne peut pas se permettre le moindre faux pas en Bulgarie, a fortiori contre une équipe qu’elle a atomisé 4-0 il y a un an, au sortir d’une Coupe du Monde pourtant pas folichonne. Car dans le même temps, le Monténégro, qui partage la première place du groupe G avec la sélection aux Trois Lions, se rend au Pays de Galles, réduit à un rôle de sparring partner dans cette poule- quatre défaites en quatre matchs, un seul but marqué. Oui, loin devant les Bulgares et les Suisses, qui plafonnent à cinq tristes petits points, un pays de 170 000 habitants est en train de faire la nique à l’inventeur du football. Grâce notamment à une grande capacité à rentabiliser le moindre but marqué : quatre buts inscrits, onze points.
Dans ce duel à distance qui l’oppose aux coéquipiers de Jovetic et Vucinic, la sélection dirigée par Don Fabio aurait la bonne idée de conserver la maigre avance que sa confortable différence de but (+8) lui octroie, avant de se rendre à Podgorica en octobre pour ce qui s’annonce comme la finale du groupe G. Cela passe donc par un succès en Bulgarie. Pour s’être montrés incapables de battre non seulement le Monténégro mais aussi la Suisse à Wembley, voilà les hommes de Capello contraints de s’imposer en milieu hostile. Bonne nouvelle toutefois, la Bulgarie n’a plus grand chose à espérer, et surtout, elle est privée de Berbatov qui a cru bon de se consacrer pleinement à son club il y a maintenant un peu plus d’un an, et ce malgré l’insistance de Lothar Matthaus, le coach des (autres) Lions, pour le faire revenir.
Pour cette rencontre cruciale, le mister transalpin a eu la bonne idée de miser sur les hommes en forme du moment. D’où une sélection au fort accent mancunien- les membres des deux Manchester représentent en effet pas loin de la moitié des joueurs convoqués. Peu importe que les Jones, Cleverley et autres Smalling aient à peine quelques dizaines de matchs de Premier League dans les cannes, ni un statut de titulaire, leur récentes sorties avec les Red Devils ont prouvé qu’ils avaient le niveau. Et puis ce n’est pas comme si le sélectionneur avait vraiment le choix. Clairement, l’actuelle quatrième place de l’Angleterre au classement FIFA est une belle arnaque tant le réservoir de joueurs de talent semble pauvre. La preuve ? Danny Welbeck, certes auteur d’un début de saison brillant, a lui aussi été appelé avant de devoir déclarer forfait suite à son claquage contre Arsenal. Il faut pourtant savoir que tout aussi prometteur qu’il est, il facture à peine les 10 calots en Premiership. Une fois de plus, le pays risque donc de remettre son destin entre les mains de Wayne Rooney. Cela dit, vu le niveau intersidéral qu’il affiche actuellement, l’Angleterre a t-elle vraiment à craindre de cette Bulgarie là, désintéressée et orpheline de talent ? La réponse est non.
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