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José Gayà : « Soler va devenir un joueur important du PSG »

Propos recueillis par Antoine Donnarieix
José Gayà : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Soler va devenir un joueur important du PSG<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Produit de la Paterna, José Luis Gayà a récemment prolongé son bail au FC Valence jusqu’en 2027 plutôt que de rejoindre une grosse écurie. Entretien avec un capitaine aux idées claires.

Bonjour José. Tu as déjà refusé les offres du Real Madrid et du FC Barcelone dans ta carrière. Si tu devais l’expliquer à la jeune génération, qu’est-ce que porter le maillot du FC Valence signifie pour toi ?Depuis mes onze ans, je porte les couleurs du FC Valence, mais j’ai passé toute mon enfance dans la région, donc mon rapport au club est bien plus long que cela. C’est difficile de tout expliquer, mais c’est quelque chose que l’on sent en soi. Quand tu supportes un club et que la vie te donne l’opportunité de le représenter en étant footballeur puis capitaine, que ce soit dans les catégories inférieures comme chez les professionnels, dans les moments de galère comme dans ceux d’une joie immense, c’est une expérience que chaque sportif de haut niveau doit vivre. Valence m’a toujours aidé depuis mes premières années au club, et je suis toujours heureux ici. Le jour où cela ne me conviendra plus, je serai le premier à le dire. Mais aujourd’hui, je suis épanoui en tant que cadre de l’équipe, je sens que j’ai de l’importance et je compte me servir de cette responsabilité pour placer le club au rang qu’il mérite. Valence doit lutter pour gagner des titres. J’ai eu l’opportunité de jouer deux finales (en Coupe d’Espagne 2019 et 2022, NDLR) et j’en ai remporté une. Ce club m’a tout donné, j’espère continuer à le lui rendre encore longtemps.

En 2027, tu auras 32 ans et ton contrat actuel prendra fin avec le FC Valence. Est-ce que ton objectif est de porter uniquement ce maillot dans ta carrière professionnelle ? Franchement, je ne me pose pas cette question. En fait, je ne vais pas au-delà de ce contrat. Quatre ans, c’est déjà une longue période dans le football. Dans ce milieu, il faut surtout penser au présent. Mais bien entendu, cela me ferait très plaisir de ne porter que ce maillot durant toute ma carrière.

Depuis que Lewandowski est arrivé en Liga, il m’impressionne. Ce n’est pas seulement par sa capacité à marquer, mais aussi sa manière d’avoir un impact sur le jeu de son équipe.

Justement, parlons présent. Valence n’est pas dans une bonne phase avec aucune victoire sur les trois derniers matchs de championnat. Comment vois-tu ce choc à venir face au Barça ? Nous connaissons une période compliquée avec notamment ces deux rencontres à domicile contre Elche et Majorque. Nous menons deux fois au score, et à chaque fois, on se fait rejoindre pour terminer sur un nul. Il faut corriger cela. Ce qu’il nous manque, c’est de la continuité dans notre travail. L’idée de base est bonne, mais nous devons persister dans notre philosophie, mieux gérer les minutes où nous subissons le jeu. L’objectif, c’est d’avoir le ballon le plus souvent, se créer des occasions régulières en faisant confiance à notre secteur offensif de qualité. Le jeu me convient actuellement, il ne nous manque qu’à matérialiser cela par une remontée au classement (les Chés sont neuvièmes en Liga avec quatre victoires, trois nuls et quatre défaites, NDLR). Au Barça, je connais pas mal de monde. Pedri, Gavi et Busquets, je les vois en sélection, donc je sais très bien ce qu’ils vont apporter à notre adversaire. Cela dit, les deux gros dangers sont Robert Lewandowski et Ousmane Dembélé. Je regarde la C1, mais j’avoue que je ne suis pas beaucoup le championnat allemand. Depuis que Lewandowski est arrivé en Liga, il m’impressionne. Ce n’est pas seulement par sa capacité à marquer, mais aussi sa manière d’avoir un impact sur le jeu de son équipe. Malgré son âge avancé, ses capacités de réception et de mouvement sont incroyables. Dembélé, c’est différent. Il est probablement le footballeur de Liga le plus dur à affronter en un contre un. Il peut te déstabiliser d’un côté comme de l’autre et peut frapper des deux pieds. Si nous parvenons à neutraliser ces deux-là, nous pourrons gagner.

Est-ce que ce ne serait pas le meilleur moment pour recevoir le Barça après leur toute fraîche élimination en C1 ? D’expérience, jouer un club qui vient d’être éliminé de la Ligue des champions est plutôt une bonne nouvelle. Je n’aime pas trop profiter de cette situation d’un Barça blessé parce que j’ai du respect pour ce club et les grands joueurs qui composent l’équipe, mais nous devons avant tout nous centrer sur nous-mêmes. Notre plan est clair, nous sommes en train de bien le travailler et nous ne pouvons pas relâcher nos efforts. Désormais, le Barça va être focalisé sur La Liga. Il faut s’attendre à ce qu’ils soient très motivés.

Tu es désormais le coéquipier d’Edinson Cavani. Qu’est-ce qu’il vous apporte depuis son arrivée ? Edi n’est plus vraiment à présenter. Son expérience sur le terrain, mais aussi en dehors nous aide beaucoup. Il est arrivé à Valence avec beaucoup d’ambition. Il n’a pas marqué pour ses premières apparitions, mais cela me paraît normal, il devait reprendre le rythme. Maintenant qu’il est en confiance, cela se ressent, et nous savons qu’il faut le nourrir de ballons dans la surface.

Avant toi, Dani Parejo était le capitaine du FC Valence. Qu’est-ce que tu retiens de lui ? J’ai beaucoup appris grâce à Parejo parce que nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Parejo m’a fait comprendre qu’une très mauvaise situation pouvait s’inverser à force de travail. Il est passé du statut de joueur mis en doute et sifflé par le public à celui d’idole pour tout le Mestalla. C’est le meilleur exemple de détermination que j’ai pu voir. Je retiens de Dani cette capacité à faire face aux problèmes.

Cela ne doit pas être facile d’intégrer une équipe comme le PSG avec des stars qui sont peut-être les meilleurs du monde à leurs postes. Mais tout cela, Soler le savait.

Tu as probablement gardé des liens avec Carlos Soler, désormais au Paris Saint-Germain. Depuis son arrivée, il joue peu et remplace régulièrement Messi, Neymar ou Mbappé en fin de match. Penses-tu qu’il soit capable de s’imposer à Paris ? Avec Carlos, nous avons un Valencienista de plus au PSG pour nous encourager ! (Rires.) Il a pris la décision d’aller à Paris. En tant que coéquipier, j’aurais aimé qu’il reste avec nous, mais c’est le chemin qu’il a choisi, et nous le soutenons quoi qu’il arrive dans son nouveau défi. C’est vrai que pour l’instant, il doit se contenter de quelques minutes de temps de jeu. Mais lors de son dernier match, il a marqué un but, et je le vois de plus en plus à l’aise dans le jeu de sa nouvelle équipe. Je l’ai vu titulaire (à Reims et contre Ajaccio, NDLR), et cela ne doit pas être facile d’intégrer une équipe comme le PSG avec des stars qui sont peut-être les meilleurs du monde à leurs postes. Mais tout cela, Carlos le savait. Je le connais, et je peux dire qu’il va devenir un joueur important du PSG. C’est un jeune footballeur, mais avec de la personnalité. Il possède une bonne analyse des systèmes mis en place par son entraîneur. Sa réussite est une question de temps, mais surtout de beaucoup de travail.

Est-ce que tu lui as envoyé un message pour le féliciter de son but contre Haïfa ? Oui ! Nous communiquons quotidiennement avec Carlos, c’est un ami.

Et toi, est-ce que cela te plairait de concurrencer ton ancien coéquipier Juan Bernat à Paris ? (Il sourit.) Je l’ai déjà expliqué, je souhaite rester à Valence. Avec Juan, nous avons une très bonne relation aussi, mais il est sans doute mieux de se souhaiter une bonne continuation chacun de notre côté, lui au PSG et moi à Valence.

À plus court terme, comment vois-tu tes chances de faire partie de l’équipe nationale espagnole au Qatar ? Nous construisons des choses intéressantes depuis plusieurs années déjà. Nous sommes allés en demi-finales du dernier Euro et en finale de la Ligue des nations, nous sommes en train de concurrencer les meilleures sélections au monde, comme notre récente victoire au Portugal a pu le prouver. À titre personnel, je ne préfère pas trop m’exprimer tant que la liste n’est pas rendue publique. Je reste en marge de toute cette émulsion. Ce qui est certain, c’est que l’Espagne va poser des problèmes à beaucoup d’équipes.

Dans cet article :
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Propos recueillis par Antoine Donnarieix

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