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Joël Sami (ASNL) : «Les petits, c’est chiant»

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Joël Sami (ASNL) : «Les petits, c’est chiant»

Qu'on soit clair, Joël Sami, c'est 190 centimètres et 90 kilos de muscles, le tout enveloppé dans le vilain maillot meringue de l'AS Nancy-Lorraine. A 24 ans, le natif de Montfermeil entame sa deuxième saison sous les ordres de Pablo Correa, après avoir bétonné son début de carrière à coups de 122 apparitions en Ligue 2 (3 avec Valence, 119 avec Amiens). Si en Lorraine, Macaluso et Ouaddou, blessés ou suspendus, sont devenus des plans B, ce n'est pas pour rien.

A l’heure de se déplacer au Parc, Nancy mise sur une charnière de bodybuilders à la tête bien faite : Lotiès-Sami. Celui qui a partagé le maillot picard avec Fabrice Fiorèse pendant six mois est actuellement un pilier du système Correa, à tel point qu’il a disputé les sept premières journées dans leur intégralité. Oui, 37 800 secondes de jeu. Mais l’essentiel est ailleurs. Ce soir, cet homme dont le physique se situe à mi-chemin entre Seal (sans les cicatrices) et Jimmy Jean-Louis (Heroes), aura le privilège de jouer devant des amis, des membres de sa famille, et sur une pelouse qu’il vénère. Côté terrain, il croisera sans doute le regard de son frère de blaze : Sammy Traoré. Et le Sami le plus brillant ne sera sûrement pas dans le camp des gagnants. Car il faut le savoir, Nancy, à l’extérieur, est nul.

Comment ça se passe la Ligue 1, Joël ?

Plutôt bien. L’an dernier, je me suis blessé au tendon d’Achille avant d’avoir participé au moindre match de Ligue 1. J’ai fait un match de Coupe de la Ligue, puis un en Coupe de l’UEFA contre Motherwell. Au bout de huit minutes, rupture du tendon d’Achille. Ça s’est passé en octobre, et je suis revenu en avril. Cette saison, sur le papier, la paire que je forme aujourd’hui avec Jordan (Lotiès) n’était pas favorite, mais finalement, ça s’est bien passé au premier match et le coach continue de nous faire confiance.

Nancy a encaissé huit buts lors de ses trois derniers déplacements (Le Mans, Lyon, Lorient). N’est-ce pas un peu inquiétant à l’heure d’aller au Parc ?

Lyon, c’est Lyon. Contre eux, on n’a pas fait un mauvais match. Il y a eu ce fameux but de Bastos alors qu’on était bien dans le match. Après, Le Mans et Lorient, c’étaient deux accidents. Nous sommes plus fébriles à l’extérieur, c’est un fait. L’idée, c’est de rétablir tout ça à Paris, et ne pas prendre de but.
A priori, tu devrais être au marquage de Guillaume Hoarau. Que t’inspire ce duel face à un mec dont le visage est sur la pochette de Fifa 2010 ?

Déjà, je le félicite pour la réussite de son passage de Ligue 2 en Ligue 1. Il a déjà laissé entrevoir ce qu’il valait. Je l’ai croisé plusieurs fois en L2, quand il était au Havre et moi à Amiens. Ça donnait de beaux duels. J’ai dû le rencontrer à quatre reprises, et il a marqué deux fois. Mais le problème, ce n’est pas Hoarau. Contre Paris, OK il y aura Hoarau, mais il y aura les petits qu’il faudra surveiller, comme Peg’ (Luyindula) ou Giuly. Et les petits, c’est chiant. Je préfère les grands, je préfère la bagarre.

Et le PSG, plus généralement, ça te fait penser à quoi ?

Moi, je suis Parisien. Je suis né à Montfermeil, j’ai grandi à Roissy et j’ai joué une année à Villepinte. J’allais au stade quand j’étais petit. L’époque des Weah et Ginola en Coupe d’Europe, c’est ça qui me faisait rêver. Aujourd’hui, quand je regarde les résultats, j’aime voir Paris gagner. Evidemment, sauf quand ils jouent contre mon équipe.

A quel match t’attends-tu ?

Eux restent sur deux défaites et un nul, et de notre côté, on a besoin d’un match référence contre une grosse équipe. L’enjeu, il est là. Ça va jouer dur, et j’espère qu’on va faire un résultat.

Ce match, ce sera aussi l’occasion pour toi de croiser l’autre Sammy, défenseur comme toi, formé à l’école de la Ligue 2 comme toi…

Et ce serait bien de finir au PSG comme lui ! C’est un joueur qui a progressé régulièrement, dont j’ai suivi le parcours de loin, mais que je ne connais pas spécialement.

Après Paris, Nancy se frottera à Marseille. Assez excitant comme programme…

Ouais, en Ligue 2, les gros matches, je les jouais contre Montpellier, contre Lens, et c’est tout. Là, chaque mois, tu enchaînes carrément les matches contre Bordeaux, Paris, Marseille… C’est fou, je savoure, mais je n’ai surtout pas envie de passer à côté de ces matches.

Depuis le début de la saison, quel adversaire t’a le plus impressionné ?

Le match contre Lyon, à Gerland (3-1, 4e journée), était assez fort. Même dans la défaite, j’ai pris du plaisir, d’autant qu’on les a longtemps inquiétés. Et puis ça jouait vraiment bien.

Et individuellement ?

Toulalan, sans hésiter. Parce que c’est quelqu’un qui n’est pas assez mis en lumière, alors qu’il est excellent. Deux semaines après notre match, je l’ai revu contre la Fiorentina, et je l’ai trouvé encore plus monstrueux.

Quel joueur t’inspire à ton poste ?

Euh… Tu vois l’entraîneur de Bordeaux ? Bah c’est lui, Laurent Blanc. Pour l’instant, je suis un joueur physique, qui dans la relance, n’aime pas trop balancer devant. Je privilégie la relance courte, propre, mais j’ai encore du déchet. J’apprends tous les jours, et la sérénité que Laurent Blanc avait, c’est sûrement ce dont j’ai le plus besoin.

Paris-SG (6e) – Nancy (9e), ce soir à 19 h.

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