- Ligue des champions
- 6e journée
- Groupe A
- Les notes
- PSG/Porto (2-1)
Javier Pastore retrouvé
Un grand pasteur, un immense empereur, mais un tout petit Z. Malgré un Ibra raccourci, le PSG a su s’imposer face au Porto de Lucho. Ce soir, Paris a oublié la Ligue 1 et ses tracas.
Paris Saint-Germain
Sirigu (6,5) : Un bon début, mais un placement entre deux chaises, je-sors-je-sors-pas qui lui est fatal sur le but de Rodríguez. Une super sortie en seconde mi-temps dans les pieds de James Rodríguez. Au final, un match propre, comme à son habitude.
Alex Costa (5,5) : L’erreur de marquage sur l’égalisation de Martínez est surtout pour lui. La proximité de Thiago Silva ne joue pas en sa faveur. Celle de Sakho sur le banc pas forcément non plus…
Thiago Silva (7,5) : Le capitaine commence par sauver la vie du PSG en détournant cette frappe de Jackson Martínez au quart d’heure de jeu. Puis, dans son duel de costauds avec le Colombien, Thiago sait donner et recevoir. Des coups, des anticipations, et cette splendide tête pour l’ouverture du score. La marche de l’empereur. Ensuite, ce sang-froid pour intercepter, puis gratter la sortie de but.
Maxwell (6) : Donne une merveille de ballon sur coup franc à Thiago Silva. Puis se fait lui aussi déborder sur le but de Jackson Martínez. Le reste du temps, Maxwell a tenu son rang et son côté. Une belle entente défensivement avec Pastore.
Van der Wiel (5) : Le petit Gregory s’est encore une fois noyé. Mais moins que d’habitude.
Matuidi (5,5) : Du cœur à l’ouvrage, même s’il semble plus balaise, Blaise, dans une config à trois milieux. Un peu cantonné, il a un peu trop laissé les Portugais s’avancer sans lui-même savoir quand apporter le surnombre devant.
Chantôme (5) : Un peu naïf parfois dans son placement, trop juste dans son apport vers l’avant, il a fait au maximum de ses capacités, mais avec un vrai milieu box to box, le PSG aurait ce soir pu désosser les Portugais.
Pastore (7) : Installé à gauche d’un 4-4-2 trapèze, Javier est mieux dès le début de la rencontre. Cantonné à un côté, mais à une hauteur de jeu et une liberté de mouvements qui lui correspondent, le prodige argentin a pu s’exprimer et éclairer le jeu parisien, comme sur ce bijou d’ouverture pour lancer Lavezzi en contre. Puis une autre, pour la course de Ménez, qui pousse Otamendi au carton jaune. Revers du trapèze, cette position demande aussi beaucoup de travail de replacement. Javier a (parfois) fait les efforts, a (un peu) récupéré des ballons, mais a surtout pris un énorme vent de Danilo sur le but du 1-1. Deux nouveaux bons ballons pour Jérémy en début de seconde, puis un troisième suite à un ballon bien récupéré. Deux frappes qui méritaient mieux pour finir, avant de laisser sa place à Nene. Sous le soutien appuyé du Parc. Mérité. Mille fois mérité.
Ménez (5,98) : Beaucoup de courses, pas mal de corners, mais finalement peu de vrais dangers. Une frappe boudinée sur une offrande de Pastore. De la gourmandise sur une autre contre-attaque. Il a le chic pour se procurer des opportunités, mais plus encore celui de les goinfrer.
Lavezzi (5,99) : Un match moyen, mais Ezequiel a mis le but le plus important du match. De l’activité et de la provocation, donc de la chance sur sa frappe. Un carton jaune aussi, pour le style. L’acclamation du Parc. La sortie pour Verratti, et le passage en 4-3-3. Un match plein, et qui résume à lui seul celui de son équipe. Pas pour rien que le type porte un blaze de prophète.
Ibrahimović (4) : Un plat du tibia à côté. Une reprise du gauche en extension ratée. Une tête à contretemps pas loin de finir au fond. Zlatan a quand même passé sa première mi-temps à foirer sa gestuelle. Une passe trop appuyée vers Lavezzi en seconde, une bastos quinze mètres au-dessus ensuite. Et puis, ce raté après la reprise de Pastore. Résultat, une partie du Parc l’a zlatané. Pardon, conspué.
Fc Porto
Helton (4) : Un blocage spectaculaire à deux mains sur cette grosse tête d’Alex. Mais cet énorme trou d’air sur l’écrasée de Lavezzi à l’heure de jeu. Dur.
Mangala (6) : Le Parisien passé par la Belgique est le principal responsable de la prestation brouillonne de Lavezzi, voire de Ménez et Zlatan. Il rêve de jouer un jour au PSG ; il ferait un très bon Saka Tiené.
Otamendi (6) : Dans son duel avec Zlatan et Ménez, il a assuré. Si le Suédois n’a pas fracassé quoi que ce soit, c’est bien pour quelque chose. Non ?
Alex Sandro (5,5) : Le latéral gauche portugais a plutôt fait le match face à Lavezzi. Mais il aurait gagné à davantage se projeter vers l’avant. Voire à se montrer précis dans ses combinaisons avec son milieu.
Danilo (7) : Le latéral a, lui, pas mal profité du manque de savoir-faire défensif de Javier Pastore pour aller secouer le PSG. Actif, précis, tranchant, inspiré, il devrait vite devenir un habitué de la Champions…
Fernando (5) : Le milieu central de Porto s’est vite essoufflé à dézoner sur les ailiers parisiens. Bien rouge, il est sorti pour Steven Defour vers la soixante-dixième.
Moutinho (6) : Le favori de Villas-Boas a un talent tout particulier pour obtenir la faute tactique qui fait du bien, permet de souffler et de se remettre en place. Il a évidemment le don pour la commettre et mener la manœuvre. Encore un match impressionnant du milieu portugais.
Lucho González (6,5) : L’ex-Marseillais a du ballon, on le sait. Une vision et un football tout en première intention qui compensent sa lenteur. Lucho a multiplié les passes frappées de l’intérieur du pied, celles qui accélèrent le jeu et prouvent que le ballon peut toujours aller plus vite que n’importe quel joueur.
Rodríguez (5,5) : James a la frappe trop molle sur cette belle action initiée par Lucho. Son inventivité a fait le reste du match. Le jeu de Porto s’accélère quand il passe par ses pieds. Mais il perd en efficacité.
Varela (5) : Moins en vue que ses compères d’attaques, Sylvestre a manqué de précision et de jeu pour faire mal. Il a ainsi laissé sa place à Atsu, le cauchemar de Jallet. Enfin pas ce soir.
Martínez (6) : Présent sur tous les ballons, puissant, précis, le colosse a dû attirer ce soir l’œil de pas mal de recruteurs, même s’il n’a pas mis ce pion qui aurait empêché Porto de laisser échapper la première place du groupe.
Par Simon Capelli-Welter