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Quand c’est l’heure, c’est Müller

Par Evan Glomot
4 minutes

Le quart de finale Inter-Bayern rappelle le souvenir de la finale de Ligue des champions 2009-2010. Sur les 22 acteurs de ce match, un seul est encore en activité et foulera probablement la pelouse de Giuseppe-Meazza mercredi : la légende bavaroise Thomas Müller. Pour repousser le dernier tour de piste ?

Quand c’est l’heure, c’est Müller

Pas de Javier Zanetti, Lúcio ou Maicon face à lui, mais Marcus Thuram, Lautaro Martínez ou Henrikh Mkhitaryan. À ses côtés, pas de Bastian Schweinsteiger, Hamit Altıntop ou Ivica Olić, mais Serge Gnabry, Michael Olise ou Harry Kane. Les années passent, les joueurs défilent, mais lui est toujours là. L’inusable Thomas Müller sera possiblement titulaire mercredi soir pour le quart retour de Ligue des champions face à l’Inter, lui qui avait remis le navire bavarois à flot avant que l’Inter ne ficelle la rencontre aller (2-1). Comme il l’était il y a 15 ans, un soir de mai 2010 au Santiago-Bernabéu, pour sa première finale de C1.

La boucle nerazzurra

Un mauvais souvenir au goût d’apprentissage, avec Diego Milito en donneur de leçon (doublé, 2-0 pour l’Inter). Même douloureux dénouement deux ans plus tard avec une nouvelle défaite en finale face à Chelsea, dans un scénario cruel. Il fallait sûrement passer par là pour connaître le succès. Depuis, pour deux finales de C1 disputées par Müller et les Bavarois, deux succès : en 2013 face à son ennemi du Borussia et en 2020 dans la Champions Covid face au PSG.

Thomas Müller a donc tout connu dans son club. Celui qu’il va quitter à la fin de son contrat, en juin prochain, après l’avoir rejoint en 2000 à l’âge de 10 ans. Il était prêt à repartir pour une année supplémentaire, mais le board munichois en a décidé autrement. Ce qui rend ce match retour face aux Italiens d’autant plus important. Va-t-on assister ce mercredi soir au dernier match européen de Thomas Müller sous les couleurs munichoises ? Ou au dernier match européen tout court de l’homme aux 131 sélections avec la Nationalmannschaft ? Son avenir reste flou, et on ne sait pas encore dans quel pays (ni quel continent) le joueur de 35 ans va poursuivre sa carrière.

Ne pas charger le Müller

Si Müller n’a plus le même rendement (« seulement » 1 but et 4 passes en 25 apparitions en Bundesliga cette saison), ni les mêmes jambes qu’à ses débuts, il reste un joueur qui compte, le chouchou des supporters. « Sa cote de popularité n’a jamais été aussi élevée qu’elle ne l’est actuellement », indique Jean-Charles Sabattier, qui ne compte plus les matchs de « THOMAS MULLAHHH » qu’il a été amené à commenter sur Bein Sports. « Son rendement en matière de buts n’est plus une problématique pour lui. Il n’a pas dépassé la barre des 10 buts en Bundesliga depuis longtemps (2015-2016, exactement, NDLR) et ça fait une bonne dizaine d’années qu’il s’est mué en passeur. Il a changé sa personnalité dans son jeu quand Robert Lewandowski, puis Harry Kane, sont arrivés au Bayern. »

Il est vrai que lorsqu’on possède des attaquants de cette trempe-là dans son effectif, la problématique du réalisme offensif n’est pas forcément le sujet principal. « Le Bayern montre chaque année qu’il a suffisamment de cartouches pour être systématiquement dans le top 3 des attaques européennes. C’est une équipe qui franchit la barre des 130 buts par an toutes compétitions confondues, avec ou sans un Thomas Müller ultra-décisif », poursuit Sabattier.

Un épilogue qui reste à écrire

Bien qu’il ne soit plus un goleador, Müller a tout de même inscrit 248 pions avec le Rekordmeister, le plaçant sur le podium des meilleurs buteurs du club (derrière les 344 buts de Lewandowski et les 570 de Gerd Müller). Il est en revanche le recordman de matchs sous les couleurs bavaroises avec 745 apparitions, et possède un palmarès long comme le bras : douze Bundesliga, six Coupes d’Allemagne, deux Supercoupes d’Europe, deux Coupes du monde des clubs, et donc deux Ligues des champions. Le tout sublimé par un titre de champion du monde en 2014 avec sa sélection. Et ce n’est peut-être pas fini.

Cette saison, les Roten peuvent encore réaliser le doublé championnat – Ligue des champions. Si le 34e titre de champion est sur les rails avec une avance de 6 points sur Leverkusen à 5 journées de la fin, la coupe aux grandes oreilles sera plus difficile à aller chercher après la défaite à domicile lors de la manche aller face à l’Inter. Mais hasard du calendrier ou script écrit par les dieux du foot : la finale de la Ligue des champions aura lieu cette année… à l’Allianz Arena. Autrement dit, dans le jardin de Thomas Müller. Là où il a tout gagné, tout vu, tout vécu. Alors forcément, si ça doit se finir, autant que ce soit là, un soir de mai, trophée en main, sourire en coin, dans une dernière danse bavaroise.

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