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Hugo Ekitiké, une place à gratter

Par Tom Binet
3 minutes

Buteur pour la première fois en équipe de France, Hugo Ekitiké a signé une entrée remarquée contre l’Ukraine. Alors que l’attaque des Bleus déplore de nombreux absents, le nouveau buteur de Liverpool en profite pour faire son trou, petit à petit.

Hugo Ekitiké, une place à gratter

C’est l’action d’un vieux briscard, d’un habitué de ces rendez-vous internationaux qui a déjà largement roulé sa bosse. Prise de balle dos au jeu le long de la ligne, mise dans le sens du jeu, accélération sur 40 mètres, une-deux, frappe en première intention : le premier but de Hugo Ekitiké en équipe de France contre l’Ukraine est celui d’un joueur à la personnalité déjà bien affirmée. Le point d’orgue d’une entrée en jeu « très dynamique » (dixit Didier Deschamps), lors de laquelle il a apporté « beaucoup de percussion, de vitesse et de technique ». Bref, une petite demi-heure qui donne du poids à sa candidature pour l’Amérique.

Vainqueur aux points

Avant cette magnifique 88e minute, l’ancien Parisien avait déjà fait vibrer son ancien jardin du Parc des Princes, en trouvant notamment le poteau sur un service de Michael Olise. Puis en démontrant toute sa grinta pour permettre à son capitaine Kylian Mbappé d’inscrire un 400e but en carrière symbolique, histoire de se faire bien voir du patron. « À chaque fois que j’ai des minutes sur le terrain, j’essaie de montrer mes capacités et d’aider le groupe, et ça, peu importe le temps de jeu que j’ai, se félicitait-il au coup de sifflet final au micro de TF1, à propos de ce premier but international. Je suis content d’être récompensé aujourd’hui, sachant que j’ai touché le poteau la dernière fois et que je l’ai encore touché aujourd’hui. »

Appelé lors des trois rassemblements de l’automne au fil des absences successives (Rayan Cherki, Désiré Doué, Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Marcus Thuram, Randal Kolo Muani…), le plus célèbre palindrome du foot en 2025 a su profiter de l’opportunité pour se montrer. Titulaire et passeur contre l’Azerbaïdjan, entré en jeu (même pour une minute) à chaque rencontre, il semble clairement avoir marqué davantage de points que d’autres dans l’esprit de Didier Deschamps. Son profil de joueur rapide, capable à la fois de suppléer Mbappé en pointe ou d’entrer dans un couloir pour apporter sa fougue sur une fin de match, joue également en sa faveur, offrant plus d’options que Jean-Philippe Mateta, Randal Kolo Muani ou même Marcus Thuram.

« Un rêve d’enfant »

De quoi déjà s’imaginer voir l’Amérique ? « Forcément, c’est un rêve d’enfant d’aller à la Coupe du monde, clamait-il encore, tout sourire une fois le ticket en poche. Je pense qu’on l’a mérité sur l’ensemble de la qualification. On n’a pas forcément offert le meilleur jeu, mais on a eu des résultats à la hauteur de notre équipe. Le boulot est effectué, c’est un grand accomplissement. » Un discours à la fois lucide sur le spectacle proposé par les Bleus et tourné vers un futur proche dans lequel il est amené à s’inscrire pleinement.

Surtout au vu de sa nouvelle dimension outre-Manche. Indiscutablement recrue la plus probante de l’été dispendieux de Liverpool, Ekitiké a déjà marqué dans toutes les compétitions avec les Reds (six caramels au total). « C’est une étape importante de rejoindre l’équipe nationale, surtout parce que c’est difficile d’y accéder. C’est une équipe qui compte beaucoup de grands joueurs, donc cela signifie quelque chose d’y aller. J’en suis donc très fier et très content, confiait-il en septembre après sa première convocation, pour les médias de son nouveau club. Mon état d’esprit est le suivant : jouer avec les meilleurs joueurs du monde. Cela aide à s’améliorer. » La métamorphose depuis le début de saison est bien visible, surtout pour ceux qui l’avaient perdu de vue depuis que Christophe Galtier le cantonnait au banc dans la capitale.

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