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Aurélien Tchouaméni, l’autre indispensable
Auteur d’une prestation solide contre l’Ukraine, Aurélien Tchouaméni confirme son excellent début de saison et son rôle d’indispensable dans la rotation de Didier Deschamps.
Oui pour Kylian Mbappé, oui pour Michael Olise. Le buteur et son meneur de jeu sont clairement les hommes en forme de l’équipe de France depuis le mois de mars, enthousiasmant le jeu des Bleus par l’efficacité chez l’un, et la finesse technique chez l’autre. Mais que seraient ces prestations offensives sans fer de lance ? Pour cela, il faut demander à Aurélien Tchouaméni, chef de meute des hommes de l’ombre au milieu de terrain, dont la régularité des prestations est à souligner depuis plusieurs matchs. À l’image de la victoire face à l’Ukraine. Ou comment devenir l’autre indispensable de Didier Deschamps.
𝐀 𝟏𝟎𝟎𝟎 𝐚̀ 𝐥'𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞 ⚡️ Parfaitement lancé par Aurélien Tchouameni, Kylian Mbappé n'a pas tremblé pour inscrire son 51ème but en Bleu, rejoignant ainsi Thierry Henry à la 2e place du classement des meilleurs buteurs de l’histoire 🙌#FiersdetreBleus pic.twitter.com/xCj6Z2nMG2
— Equipe de France ⭐⭐ (@equipedefrance) September 7, 2025
Pour Aurélien Tchouaméni, la confirmation ne s’est en réalité pas dessinée à Wrocław, mais à Oviedo, fin août. En déplacement chez le promu asturien, le Real Madrid a maîtrisé son sujet sans trembler, notamment grâce à son récupérateur. Ratisseur infatigable – il est d’ailleurs à l’origine de l’ouverture du score madrilène sur un tacle autoritaire –, Tchouaméni a comblé tous les espaces possibles pour faciliter la tâche à son compère Federico Valverde, et libérer le ballon vers Arda Güler ou Franco Mastantuono. Car c’est dans ce registre physique que le 6 brille plus que les autres. Au-delà du milieu bourrin cassant le jeu adverse par des fautes ou des accrochages, Tchouaméni fait jouer son sens de l’anticipation pour justement s’éviter des duels trop pénibles.
Maître relayeur
Les interventions sont hautes, propres et se terminent bien souvent avec le ballon entre les pieds. Pour les fadas de chiffres, le Français avait ainsi terminé la saison dernière avec le plus haut pourcentage de duels gagnés dans les cinq championnats majeurs (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne, France) avec 65,94%, devançant Casemiro (61,83%). Contre l’Ukraine, même ligne de stats : sept duels gagnés sur neuf, cinq tacles réussis sur six. Un milieu récupérateur qui récupère des ballons donc, tout simplement. Dans la soirée ukrainienne (ou polonaise), Aurélien Tchouaméni a également démontré sa complémentarité avec Manu Koné – lui aussi, pas avare d’efforts – comme il le fait en club aux côtés de Valverde. Volonté de Xabi Alonso. Pourtant, si ces deux duos s’avèrent ultra-défensifs sur le papier, leur réalité est tout autre en pratique. Dans une position hybride, Tchouaméni alterne en effet le rôle de compensateur ou de compensé. Compensateur, lorsqu’il faut couvrir les montées de son coéquipier d’axe (ce que n’hésite jamais à faire Valverde, par exemple) et compensé, lorsqu’il se retrouve lui-même à devoir porter le ballon ou enclencher une passe verticale. Ce vendredi en était d’ailleurs une belle illustration. Pendant 90 minutes, l’ancien Girondin s’est amusé à casser les lignes vers Désiré Doué lors du premier acte, puis vers Ousmane Dembélé après la pause (ce dernier a cependant manqué de justesse). Surtout, c’est le jeu direct de Tchouaméni vers Mbappé qui a sauté aux yeux.
Sur le deuxième but français, inscrit par l’avant-centre, la passe en une touche de son milieu de terrain a mis en lumière la maîtrise de cette transition si chère à Paul Pogba en son temps. Idem en fin de partie, avec une ouverture de l’extérieur du droit vers le même Mbappé, gourmand sur sa tentative de lob devant Anatoliy Trubin. Un axe préférentiel travaillé notamment lors de la rencontre disputée contre les Autrichiens de Tirol en présaison. Enfin, ce renouveau d’Aurélien Tchouaméni confirme surtout une chose : il est milieu de terrain. Souvent (voire trop) utilisé comme défenseur central la saison dernière par Carlo Ancelotti, pour pallier les absences des uns et des autres, le Merengue se retrouvait à jouer par défaut, répétant à l’envi son inconfort dans cette position centrale, et à perdre ses repères au milieu, comme contre la Croatie en quarts de finale allers de Ligue des nations. Désormais revenu à son poste de prédilection, il fait donc, logiquement, office de valeur sûre en club, comme en sélection. Didier Deschamps sait sur qui compter.
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