EDF – Nouvelle Vague
Benzema, Nasri, Ben Arfa, Menez, ou la génération 87. En octobre de l'an passé, {{So Foot}} titrait : «{Putain 20 ans !}». Douze mois plus tard, les jeunes le sont un peu moins, les maillots ont parfois changé, certains ont confirmé les promesses, d'autres moins et Yohan Gourcuff s'en est mêlé.
Honneur au plus fort, puisque c’est la loi dans ce doux pays. Karim Benzema a définitivement confirmé tout son putain de talent. Meilleur joueur de la meilleure équipe, donc du championnat, il a dissipé tous les doutes sur son avenir malgré des performances encore un peu décevantes en EDF. L’animal n’a que 21 piges et on attend de lui autant que d’un joueur de 26 ans. Logique. Toutefois, on ne se pose plus aucune question quant au futur numéro 9 de l’EDF pour la prochaine décennie, Karim a verrouillé la place. Chasse gardée. Et il sera bientôt l’arme offensive numéro un d’une top cylindrée continentale, telle le Real par exemple. Il pourrait d’ores et déjà l’être.
Samir Nasri est bien le meilleur milieu offensif d’Arsenal. Placé par Wenger sur le côté gauche, il manque certes encore un peu de régularité mais claque assez régulièrement des performances de choix. Dernière en date, comme vous le savez, son doublé contre Manchester. Fini de le comparer à Zinedine Zidane, Samir serait maintenant dans le sillage de Robert Pirès, animateur du flanc gauche des Gunners. Si, au départ, ce choix pouvait sembler un peu bizarre, il se révèle être une bonne décision. D’autant plus par rapport à l’EDF, puisque Malouda ou Rothen. Gourcuff ayant pris l’axe, Samir devrait s’installer confortablement au poste de milieu gauche dans un 4-5-1 typiquement cocardier.
A droite, la place est pour Ribéry, même s’il préfère oeuvrer à gauche ou dans l’axe. Voilà, l’affaire est bouclée. Benzema, Nasri, Gourcuff, Ribéry, le tour est joué, tel le profil offensif de l’EDF pour les années à venir. 2 sur 4, la génération 87 a bien pris le pouvoir.
Reste plus qu’à trouver une défense et qui associer à Toulalan. A savoir un milieu défensif à même de compléter le Toul plutôt que de le vampiriser. Voire un 8, un vrai, ou mieux, une équipe déraisonnable avec Toulalan en 6, Gourcuff en relayeur puis Ribéry, Nasri et Ben Arfa aux manettes derrière Benzema.
Las, à moins d’avoir un sélectionneur assez stupide, heureux et couillu pour voir se concrétiser ce rêve de grand adolescent, Hatem Ben Arfa devrait être le dindon de la farce. Pourtant, impliqué dans la majorité des buts marseillais depuis le début de saison, il a p’tet davantage de talent pur et dur que ses 4 coéquipiers réunis. Oui monsieur. Mais le problème est qu’Hatem n’a pas que ça à leur envier. Même si ce côté disons fantasque pourrait bien constituer son principal atout. Après tout, Ben Arfa n’a que 21 ans, deux saisons de L1 dans les jambes et un brevet en guise de CV. Il est celui qui devrait le plus progresser et, si tout se passe pour le mieux, devenir le joyau le plus brillant de cette génération. Mais si ça déraille, il pourrait bien échouer à Portsmouth. Vous l’avez compris, l’histoire la plus passionnante de cette cuvée 87 est celle d’Hatem. Et de loin.
C’eut pu être celle de Jérémy Menez, mais bon, à moins de vraiment vouloir passer pour un con, plus personne n’ose y croire. Alors que le club de la Louve semblait parfait pour un gugusse comme lui, pour l’instant, l’aventure romaine ressemble surtout à une salade. Jérémy, pour certains, et ils n’ont pas forcément tort, était la vraie pépite du lot 87. Mouais, difficile de croire à son éclosion, encore plus qu’à celle d’Hatem. D’ailleurs, quand on sait que ces deux-là sont potes, c’est surtout pour Ben Arfa qu’on se fait du souci, c’est tout dire.
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