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Willem Geubbels, repris de justesse
Crack absolu de l’OL qui devait tout casser très vite, Willem Geubbels a dû s’exiler pour se reconstruire. Depuis l’été dernier, il est parvenu à retrouver l’élite française, au Paris FC, avec la carapace renforcée et l’espoir que les étoiles qu’il rêvait de toucher à 16 ans sont désormais à portée de main.
Il est une leçon pour tout le monde du football. Journalistes, supporters, observateurs, agents, dirigeants, entraîneurs, joueurs et leurs proches… L’exemple d’un gosse performant en équipe de France de jeunes, qui enfile des buts à une vitesse, il est vrai, très accélérée, avec des prédispositions qui interpellent légitimement. Mais un gosse qu’on a trop vite lancé dans l’infernale machine à laver du football.
Nous sommes en mai 2017. L’équipe de France U16 va disputer un match amical à Berlin. Dans le onze de départ : William Saliba, Lucas Da Cunha (aujourd’hui à Côme), Logan Costa (ex-Toulouse, qui appartient à Villarreal), mais aussi Willem Geubbels, 15 ans, qui sort de l’Euro avec l’équipe de France… U17. 16e, 31e et 64e : en moins de 50 minutes, Geubbels détruit la défense allemande (5-2). Jamais, peut-être, une performance pour un simple match des jeunes Bleuets U16 n’avait autant fait parler.
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C’est l’été où tout s’accélère pour un bolide Geubbels hors de contrôle. « C’est un profil complètement différent de ce qu’on avait à l’OL à l’époque, recadre d’abord Cyrille Dolce, formateur de Geubbels à Tola Vologe. Mais il avait failli ne pas passer l’étape préformation : sur un terrain de jeu réduit, il avait du mal. Un entraîneur a cru en lui. Derrière, le terrain à onze lui allait très bien. » Dolce appuie sur le fait que la concurrence d’Amine Gouiri, un an plus âgé que lui, a aussi aidé. « Parfois, les joueurs de talent se reposent sur l’avance qu’ils ont. Avec Gouiri, ils ont été capables de se challenger pour continuer d’être en éveil et performer. » Dolce se souvient d’un Geubbels qui vivait le foot avec passion et légèreté, lui qui galérait à arriver à l’heure à cause des fameux bouchons du tunnel de Fourvière. Ce qui poussera Dolce à personnaliser ses convocations de match 30 minutes plus tôt que les autres pour être certain de pouvoir compter sur son prodige.
Un produit du XXIe siècle
Au sortir du triplé berlinois, Geubbels, toujours pas 16 piges, effectue la préparation avec les pros de Bruno Genesio, est titulaire en juillet face à Bourg-en-Bresse en amical (plus jeune joueur aligné par l’OL depuis 1981). Il marque d’ailleurs ce jour-là. S’il est censé évoluer en réserve pour la saison 2017-2018, il détruit tellement toutes les défenses de National 2 que les plans vont changer. « Il a été extraordinaire lors des premiers matchs du championnat N2, rembobine Armand Garrido, ancienne figure de la formation lyonnaise, qui coachait alors Geubbels. Je me souviens d’un match à Schiltigheim où il fait la différence sur des gars de 25-30 ans. Quand on rentre de là-bas, on se dit : “C’est pas mal…” » Geubbels plante un triplé en Alsace ce jour-là, pour un total de 6 buts en 12 matchs de N2 jusqu’en janvier. Garrido avait déjà vu son poulain « survoler » le championnat U17 national, mais là…
Tout s’est détraqué. Le club a pris des décisions, et on l’a perdu.
Fin septembre, il remplace Lucas Tousart à six minutes de la fin d’un Lyon-Dijon (3-3) pour ses premiers pas chez les grands et devient au passage le premier joueur né au XXIe siècle à évoluer dans la Ligue des talents. « Il était caractérisé comme le joueur le plus doué de sa génération, reconnaît Jean-Michel Aulas. C’était un vrai talent. Immédiatement, on a essayé de le mettre au-dessus de toutes les caractéristiques financières habituelles. Malheureusement, on n’a pas pu se mettre d’accord rapidement. »

En effet, si le jeune Willem s’entraîne avec les pros et entre même une seconde fois en Ligue 1 en décembre à Amiens tout en faisant ses débuts européens face à l’Atalanta, tout s’emballe en coulisses pour le faire signer. « Tout s’est détraqué, regrette Armand Garrido. Le gamin ne savait plus s’il fallait être avec les pros ou avec la N2, s’il mangeait avec les pros ou pas… Le club a pris des décisions et on l’a perdu. Il a été écarté, privé d’entraînement. Je ne suis pas sûr que c’était la bonne méthode, même s’il faut respecter les décisions du club. »
Menaces, argent, hiérarchie : le cumul des tracas
La pression sur les différents acteurs est immense dans ce dossier. Le père de Willem Geubbels reçoit même insultes et menaces jour et nuit sur son téléphone par des numéros inconnus. « Bien sûr, ça marque, admet le paternel. Quand votre gamin a 15 ans, que vous l’accompagnez comme un bon père de famille, vous ne vous attendez pas à ce que des gens vous appellent pour vous insulter ou faire des menaces de mort. Mais non, ça ne fait pas peur. Ce sont des gens qui n’avaient pas de courage. » L’argument de l’argent voulu par le clan Geubbels a souvent nourri ce dossier complexe. Jean-Michel Aulas : « Les demandes étaient anormalement supérieures par rapport à ce qu’on avait l’habitude de faire à Lyon. » Ludovic Geubbels apporte sa version : « Nous n’avons jamais fait de demandes ou d’offres financières. La seule chose qu’on a toujours souhaitée, c’est de définir un projet clair et précis. Quand il avait intégré le groupe professionnel, j’avais demandé qu’il ait 10 entrées de matchs dans une saison qui en comporte 50. Derrière, on pourrait alors s’asseoir à la table et parler d’un contrat. »
Les acteurs en présence n’ont pas été capables de définir quelque chose de précis. Ils voulaient simplement que le petit s’engage sur le long terme sans préciser comment ça allait se passer.
En août dernier, dans L’Équipe, un ancien dirigeant, de façon anonyme, évoquait la requête de la famille Geubbels que Willem devienne numéro 2 dans la hiérarchie des attaquants derrière Mariano Díaz. « C’est complètement faux !, répond Ludovic Geubbels. Il y avait encore Myziane Maolida, Amine Gouiri… Les choses étaient très claires. C’était impossible pour nous de faire cette demande. » Willem Geubbels effectue cinq apparitions avec les Gones. « Ce n’était pas difficile de lui en donner cinq de plus, constate le père. Les acteurs en présence n’ont pas été capables de définir quelque chose de précis. Ils voulaient simplement que le petit s’engage sur le long terme sans préciser comment ça allait se passer… » En février 2018, pas de signature de contrat : Willem Geubbels est prié de vider son casier du vestiaire des pros et est renvoyé en U17, sans la possibilité de jouer. « Il est laissé quasiment seul, sans soin », observe Ludovic Geubbels, alors que son fils commence à connaître un problème au genou qui va tant le gêner par la suite.
Dans ce dossier, un club va venir mettre son grain de sel : l’AS Monaco, qui arrive dans l’idée de signer le jeune crack lyonnais « avec une proposition hors norme », se souvient Jean-Michel Aulas. « Monaco a tiré des bons coups de fusil avec Lyon, comme avec Anthony Martial à l’époque, lance Armand Garrido. Ils ont voulu faire pareil. Ils ont peut-être appâté la famille. Et l’OL n’a pas voulu s’aligner, ce que je peux comprendre. » Aulas, candidat pour devenir maire de Lyon, évoque ses souvenirs des échanges : « J’ai discuté avec lui et le papa. J’ai dit : “Je ne peux pas vous empêcher de réussir économiquement votre vie à long terme. En revanche, attention à ce que ça ne la pénalise pas sur le plan de la réussite sportive par la suite. Car en général, quand on va trop vite dans ce genre de choses, on peut en payer les conséquences…” » De son œil de formateur, Armand Garrido promet qu’une autre approche aurait pu éviter une telle issue décevante. « Tout le monde a sa part de responsabilité. On aurait dû avoir une méthode différente pour un gamin de cet âge. Je me demande d’ailleurs s’il a vraiment eu son mot à dire dans tout ça. Il a subi la situation… Cette cassure lui a énormément nui pour la suite de sa carrière. »

La place du père dans le projet Geubbels
De l’eau a coulé sous les ponts depuis, et Jean-Michel Aulas lui-même promet ne pas « vouloir se mettre à dos » Ludovic Geubbels, mais il a un constat tranché sur les tractations de l’époque : « Le papa a beaucoup joué avec un avocat, qui n’était pas un grand avocat spécialiste des transferts. Ils ont été tous les deux trop vite. Si on avait eu affaire à une grande société d’agents, on aurait trouvé le moyen que Willem fasse encore un ou deux ans et il aurait peut-être réussi beaucoup plus vite. »
Quand on parle de ses enfants, c’est toujours difficile d’évaluer objectivement la valeur technique et financière. Je me mets à sa place : un père aimant, ambitieux et émerveillé par le talent de son fils, qui était réel.
Avec la place de Ludovic Geubbels qui a pu nourrir beaucoup de débats. Jean-Michel Aulas : « Quand on parle de ses enfants, c’est toujours difficile d’évaluer objectivement la valeur technique et financière. Je me mets à sa place : un père aimant, ambitieux et émerveillé par le talent de son fils, qui était réel. » Tous nos interlocuteurs confirment la large place occupée par Ludovic Geubbels, qui assume complètement son rôle dans la carrière de Willem. « Si je suis très ou trop présent, c’est une nuance qui appartient à ceux qui veulent avoir des intérêts, pose le père. Je n’ai pas l’impression d’être trop présent. Mon fils non plus. Pour la plupart des gens honnêtes, ils pourront dire de moi que je suis un père avant tout, que je défends les intérêts de mon fils. On fait un métier où il ne faut pas se laisser faire. Donc je ne suis pas facile. »
Ludovic Geubbels admet une certaine crainte du milieu au début de la carrière du fiston, qui a motivé sa présence de tous les instants. Est-il aujourd’hui toujours autant là qu’à l’époque lyonnaise ? « De façon très différente, précise-t-il. C’est important de garder cet ancrage, cette forteresse. Mais Willem a 24 ans, et s’est approprié tout un tas d’éléments, de process. J’ai peut-être moins ce rôle d’organisateur, de gestionnaire. Plutôt celui d’accompagnateur, d’agent et de père. Tout est très clair entre lui et moi. » En tout cas, en juin 2018, Willem Geubbels est transféré à Monaco pour une somme colossale de 20 millions d’euros. Le quotidien lyonnais Le Progrès annonce un salaire de 80 000 euros par mois et une prime à la signature de trois millions d’euros. Des chiffres démentiels. « Cela a toujours été une demande de Willem : que l’OL ne soit pas affecté négativement, abonde Ludovic Geubbels. C’est pourquoi on a tenu à ce transfert. Car à six mois près, on pouvait partir complètement libre. Et ça, Lyon ne l’a jamais reconnu. »
Un Rocher aux airs de désert
Adieu Lyon, bonjour la Principauté… et les galères. Geubbels dispute ses premières minutes dès la deuxième journée face à Lille. Mais à part 20 minutes en Coupe de la Ligue en décembre, il n’apparaîtra plus de la saison. Avec les blessures qui commencent à le pénaliser sévèrement. Geubbels passe ensuite par la case opération et traverse la saison du Covid (2019-2020) sans aucun match. Il marque son premier et unique but monégasque face à Nantes en septembre 2020, avec des apparitions en six mois, avant de rechuter. Une aventure sur le Rocher loin d’être idyllique pour lancer véritablement une carrière pro. « Will avait pas mal de pépins, reconnaît Ruben Aguilar, ancien coéquipier à l’ASM. Mentalement, tu sentais qu’il n’était pas perdu, mais pensif, car il savait qu’il avait un gros transfert, qu’il devait prouver sa valeur. Je me rappelle un mec qui prenait beaucoup sur lui par rapport à la situation, et qui n’a pas baissé les bras. » Mais l’actuel latéral du RC Lens le promet : « C’était un gros travailleur. Il n’a jamais douté de lui, de ses capacités. Il savait où il voulait aller. Je suis très content pour lui qu’il ait réussi à se relancer, car c’est un super mec. »

La Principauté ne sera pas le théâtre de son véritable envol. « Il y a tout pour y réussir, mais en matière de gestion, il y a eu les arrivées de Willem et de (Pietro) Pellegri, 16 ans, assez costauds, robustes, mais qui restaient des enfants, rappelle Ludovic Geubbels. Et qu’on a peut-être trop considérés comme des joueurs pros adultes, avec une charge de travail identique aux joueurs confirmés. On aurait dû les accompagner comme des adolescents en évolution. » Si un prêt au FC Nantes lui permet de disputer une saison entière, et même d’écrire une première ligne à son palmarès avec la Coupe de France (il n’est pas dans le groupe en demies et en finale), Willem Geubbels a besoin d’une meilleure régularité question temps de jeu et statistiques (il marque 3 buts en 26 apparitions au FCN). Il faut donc partir.
Se remettre la tête à l’endroit
Direction la Suisse, et Saint-Gall (Monaco le laisse libre), à l’ombre. Pour tout recommencer de zéro ? « Pas un reset, affirme Ludovic Geubbels. Il fallait garder en mémoire tout ce qu’il s’était passé. » Geubbels marque dès son deuxième match de championnat et va petit à petit monter en puissance : 8 buts et 5 passes en D1 suisse en 2023-2024, puis 14 pions et 3 caviars la saison suivante. Ancien entraîneur de Tours et de Sochaux, Peter Zeidler croit en lui en Suisse, et ce, malgré beaucoup de réticences au club au bout des six premiers mois de Geubbels.
Il avait beaucoup de pierres dans son sac à dos. Des trucs pas encore digérés. Il était un peu blessé par son parcours. Il n’est pas comme les autres.
Le technicien se rend vite compte que c’est aussi, et peut-être surtout la tête qu’il faut panser pour avancer : « Il avait beaucoup de pierres dans son sac à dos, acquiesce l’Allemand. Des trucs pas encore digérés. Il était un peu blessé par son parcours. Il n’est pas comme les autres. À première vue, tu le penses sur la retenue, introverti, méfiant. Des personnes y ont vu une certaine arrogance, qui n’existe pas, en réalité. » Un Peter Zeidler qui a aussi appris à se confronter au père de son attaquant : « Pour comprendre Willem Geubbels, il faut comprendre la relation avec son père, qui met de la pression, qui est son agent, qui le guide très rigoureusement. S’est-il émancipé de lui ? C’est la question. » Mentalement, Ludovic Geubbels confirme que la Suisse a été importante pour solidifier certaines fondations encore fragiles en France pour son fils. « Moins de pression, moins d’attentes, moins d’obstacles, dit-il. Les ressorts ont été plus intérieurs. Quand, à Saint-Gall, à 18 heures, il fait nuit noir et qu’il y a quinze centimètres de neige dehors, vous êtes seul face à vous-même. Il a entrepris un chemin assez personnel et a beaucoup appris de lui. »
Willem Geubbels trouve son rythme, se crée une gaming room à la maison, lui le fan de Marvel installe son univers, pour mettre toutes les chances de son côté afin d’être enfin épanoui dans la tête et les jambes. Ajoutés à cela des allers-retours chez lui, à Lyon, pour se ressourcer en famille, et des voyages qu’il apprécie, comme au Japon, dans des lieux de quiétude. Geubbels termine sa construction d’homme, avec l’appui d’un coach mental qui l’entoure depuis ses 14 ans. Pour une première vraie saison référence, donc, en 2024-2025. « Ce qui m’impressionne chez lui, c’est sa polyvalence, analyse Roger Stilz, directeur sportif de Saint-Gall. Mais le plus important pour Willem, ce sont les mesures qu’il a prises dans son développement personnel. Il a commencé à percevoir les commentaires non pas comme une critique, mais une aide. Il a travaillé sur lui-même, sur sa résilience physique, son langage corporel… Il a commencé à travailler avant tout pour l’équipe, se rendant compte que c’était essentiel. Il a du coup acquis un énorme crédit. Cette évolution a été cruciale pour faire de lui le joueur qu’il est aujourd’hui. »
De retour un jour à l’OL ?
La Ligue 1 et l’Europe ont été convaincues que c’était le moment de lui (re)donner sa chance. Le RC Lens, le Stade rennais, et surtout Toulouse, où il était proche de signer, étaient intéressés par le profil. Même chose pour Stuttgart qui aurait pu rafler la mise. Ce sera finalement le Paris FC. « Le jour de sa signature, on a vu, j’allais dire, un enfant heureux, souriant, raconte Ludovic Geubbels. Il a su prendre le temps de grandir, d’apprécier le foot d’une autre manière. Avant, il avait potentiellement ce besoin de répondre aux attentes extérieures, ce qu’il a moins aujourd’hui. Il a une connaissance du monde du foot pro qu’il n’avait pas à 17 ans. Préparation mentale, physique, nutrition, gestion personnelle, ne pas se coucher trop tard… Ces aspects-là, imposés très jeune, ont été compris et validés peut-être un peu plus tard. »

Auteur d’un but lors de sa troisième apparition face à Brest (2-1, 4e journée), Willem Geubbels est entré en seconde période à chaque fois lors des trois dernières journées, mais est clairement dans la rotation de Stéphane Gilli. On imagine qu’il espère le plus de minutes possibles ce mercredi face à l’OL, qui rend visite à Jean-Bouin. « Lyon reste dans le cœur de Willem, assure son père. Et on ne sait jamais s’il devait faire comme Rachid Ghezzal et revenir à Lyon… C’est son club, sa ville. » Y aurait-il eu des contacts cet été ? « Pas du tout. Mais je les aurais écoutés… » L’OL où, d’ailleurs, Memphis Depay et Kenny Tete étaient, à l’époque de Geubbels dans le Rhône, en mission pour le convaincre de rejoindre les Pays-Bas (il y a des racines de par son père), dont le sélectionneur, Ronald Koeman, était intéressé pour le faire venir. « Mais ça n’a pas pu se faire, contextualise Ludovic Geubbels. On pense que s’il fait une bonne saison à Paris, il peut être sélectionnable en France ou aux Pays-Bas. Le choix se fera si l’une ou l’autre venait à l’appeler. »
Avant le niveau international, prouver en Ligue 1 et montrer qu’il n’était pas qu’un crack sans lendemain. « Il n’a pas la carrière qu’on aurait pu espérer, synthétise Armand Garrido. Je lui voyais une trajectoire à la Mbappé. Maintenant, ce ne sont pas du tout les mêmes carrières, on en est loin. » Prenons date dans cinq ans, pour voir jusqu’où il est capable d’aller. « Le voir jouer en Ligue des champions, je pense que c’est sa place, conclut Ludovic Geubbels. Il n’y a qu’un Kylian Mbappé. D’autres ont besoin d’une maturité un peu plus longue. Peut-être que c’est son moment. Mais si c’est le cas, c’est parce qu’il a dû vivre toutes ces épreuves qui lui permettent d’être là aujourd’hui. » Sans jamais oublier une chose : Willem Geubbels n’a pas encore 25 ans.
Les solutions de Fonseca pour remplacer FofanaPar Timothé Crépin
Tous propos recueillis par TC.



























