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« Conserver la qualité de jeu »

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Rennes reçoit Lorient ce samedi, une bonne occasion pour prendre des nouvelles de Christian Gourcuff, qui aura entrainé les deux clubs. L'entraineur le plus intéressant de la L1 évoque avec lucidité le bon classement de son club, les autres surprises du début de saison, la déchéance de Nantes... et trouve que le classement de son fiston au Ballon d'Or (2e Français) est « anecdotique ».

Vous avez entrainé Rennes et Lorient, c’est un match particulier ?

Rennes, c’est un passé lointain maintenant. C’est un peu particulier pour un Breton, bien sur, parce que c’est un derby, même si c’est un peu galvaudé maintenant, avec le brassage qu’il y a dans les clubs. Mais il y a toujours un certain engouement du public. L’aborder dans une situation sereine et intéressante comme la notre, ça fait d’autant plus plaisir.

Pourquoi votre passage à Rennes n’a-t-il pas fonctionné ?

C’est vous qui le dites. J’ai signé pour cinq ans, pour un projet qui m’intéressait. Il y a eu un changement d’orientation à la direction au bout d’un an.

Votre philosophie de jeu n’est-elle pas difficile à appliquer dans certains clubs ?

Dans la mesure où Rennes m’a sollicité pour l’appliquer, c’était à ce moment-là qu’il fallait faire le choix. Le contexte nécessitait du temps pour faire changer les choses. L’année suivante ils se sont sauvés à la dernière journée. Il y avait un contexte miné sur le terrain et en dehors. Comme l’a prouvé la suite, il fallait déjà assainir tout ça. Le seul regret que j’ai, c’est qu’on ne m’ait pas laissé terminer ce pourquoi on m’avait sollicité. C’est le passé.

Ressentez-vous de la fierté à l’idée d’arriver à ce match en position favorable ?

Pas de la fierté, mais on l’apprécie. Pas par rapport à Rennes. On sait bien qu’on bénéficie d’un contexte favorable et que la hiérarchie va retrouver une certaine logique. On ne rêve pas, ce qui ne veut pas dire qu’on n’est pas ambitieux. Ce qu’on apprécie surtout, c’est d’avoir cette sérénité qui est un bonheur quand on joue au foot. Ne pas être constamment dans l’angoisse du maintien, comme on l’a vécu lors des trois dernières saisons.

Donc il y a peu de chances que Lorient reste en haut du classement ?

La logique voudrait que les grosses cylindrées retrouvent leurs positions. On sait que c’est fragile. On l’a vu encore le week-end dernier avec une prestation très décevante après un très bon match à Saint-Etienne (ou en tout cas une très bonne demi-heure). La préoccupation, c’est de conserver cette qualité de jeu sur la durée. Pour le moment, on est encore trop inconstant pour avoir des ambitions démesurées.

Pourquoi y a-t-il autant de surprise en haut du classement ?

Il y a des clubs qui sont concernés par la Champion’s League et l’Europa League. Ce sont des compétitions qui bouffent beaucoup d’énergie sur les plans physique et mental. Le calendrier est surchargé, notamment pour les internationaux. Il y a donc un déséquilibre au niveau de la fraicheur avec des équipes comme la notre, uniquement concernées par le championnat.

C’est un raisonnement qui était valable lors des saisons précédentes, sans qu’il y ait forcément autant de surprises.

Il y a des équipes comme Bordeaux qui ont pris leur envol. Lyon, les années précédentes, avait un tel effectif qu’ils écrasaient le championnat de leur supériorité. Pour moi, c’est une explication très logique, dans un championnat qui est le plus dense des championnats européens. Avec un contexte favorable, les équipes du ventre mou peuvent donc se mêler, à un moment donné de la saison, aux premières places.

Quel est l’objectif de Lorient au-delà de cette saison ?

Exister en L1, se pérenniser, améliorer la qualité du football et donc le spectacle. Dans le foot, on se fixe trop souvent des objectifs chiffrés. Il faut déjà exister, être serein, progresser dans tous les domaines. A un moment, on était en L1 « sous respiration artificielle » . On veut s’installer dans la sérénité, y compris dans les structures. On va avoir un stade enfin fini, onze ans après la première montée. Cela dénotait peut-être une certaine défiance de la capacité du club à se maintenir à ce niveau-là. Maintenant, la direction a choisi de créer un centre d’entrainement, on va pouvoir développer le centre de formation…

On dit souvent que vous jouez à la Nantaise. Que pensez-vous de la situation du FCN ?

C’est un gâchis. Mais c’est un gâchis depuis 2001, depuis l’éviction de Raynald Denoueix. Après, c’est une accumulation d’erreurs des structures dirigeantes qui se sont succédées. Il n’y a pas eu du tout de prise en compte de la sensibilité nantaise et de ce qui faisait la force du club. Maintenant, Nantes ne peut plus revenir en arrière. Ça date de huit ans, donc tous les niveaux se sont détériorés. Ce qui est terrible, c’est qu’il y a encore une attente du public, qui a vécu cette époque là, qui est nostalgique. Le FC Nantes doit trouver une autre voie. Il mettra certainement du temps pour le faire mais on ne doit plus se référer à cette époque qui était une référence sur la qualité et sur la durée. Au point où ils en sont, il faut repartir de zéro, arrêter de faire du rapiéçage. C’est ce qu’il y a de plus difficile dans le foot, où on a des objectifs à court terme.

Votre fils est 20è au classement du Ballon d’Or (2è Français), pensez-vous qu’il peut le remporter un jour ?

(Rires) Je suis très content pour lui, même si c’est très subjectif et, je dirais, anecdotique. Le foot est d’abord un sport collectif, donc les récompenses individuelles sont, pour moi, contre-nature. Ça ne doit pas être un objectif de carrière. Il y en a d’autres, comme remporter des titres. Dans la carrière d’un joueur, c’est une chose sympathique, mais anecdotique.

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