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Chelsea taille patron

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Chelsea taille patron

Les Blues ont logiquement estourbi les Reds (2-0) grâce à Anelka et Malouda, servis par Drogba, pour prendre les commandes du championnat. De son côté, Liverpool a confirmé qu'il ne serait pas de taille à lutter pour le titre.

Il y a donc bien un effet Carlo Ancelotti. Son Chelsea trône tout en haut du classement, en zigouillant un rival direct qui plus est, grâce à un retour aux sources de ce qui faisait la force des Blues à l’époque de leur back to back (2005 et 2006). Certes, le 4-4-2 en losange a remplacé le 4-3-3 d’antan mais les fondamentaux restent les mêmes : récupération à la ligne médiane et recherche des avants de façon très directe. Et qu’importe si l’adversaire tient le cuir plus longtemps, pourvu que ce ne soit pas dans des zones stratégiques. Pour cela, il a fallu briser un cycle. Sous l’ère Mourinho, Chelsea ne concèdait rien aux Reds, pas même une anecdotique finale de League Cup, mais se cassait systématiquement le nez sur la maison rouge en Ligue des Champions. Mais depuis avril 2007, les Blues ne sont plus parvenus à dominer Liverpool en Premier League alors qu’ils ont par deux fois vaincu cette bête noire en Champion’s. Au passage, on notera qu’après l’avalanche de buts lors du quart de finale de C1 l’an passé (3-1, 4-4), Blues et Reds sont revenus à un duel bien dégueulasse qui faisait le sel de ce classique de ces dernières années (25 confrontations !).

Chelsea déplumé sur les ailes

Après un premier quart d’heure plutôt à l’avantage des visiteurs, Chelsea commença a sortir le bout du nez. Oh rien de bien méchant mais les quelques balles en profondeur vers Drogba suffisaient à faire courir quelques frissons sur l’échine des défenseurs rouges. En fait, les Londoniens dessinèrent rapidement les limites actuelles de leur système : une absence assez grossière de jeu sur la largeur. La faute à un système où ni Lampard, censé être à gauche, ni Ballack, supposé occuper le flanc droit, ne semblent capables de faire de différences notables dans ces zones excentrées. Reste Essien. Ainsi le Ghanéen se débarassait de Gerrard puis de Johnson pour adresser un centre soigné pour la tête un poil molle d’Anelka (28e). Dix minutes plus tard, le même Essien récupérait à gauche un corner botté par Lampard pour allumer un pétard bien capté par Reina (38e). En face, Liverpool faisait mieux que répliquer. Après le non-match total mardi face à la Fiorentina, la prestation de la bande à Benitez avait quelque chose de rassurant et de suspect : s’étaient-ils réservés, inconsciemment ou pas, pour le clash de Stamford Bridge ? En tout cas, on ne reconnaissait ni Gerrard et consorts. D’ailleurs, sur un bon débordement de Kuyt, Torres était à deux doigts de trouver la faille en coupant bien de la tête devant Terry, sans pouvoir appuyer son coup de tronche, quelques minutes avant que Riera ne teste méchamment Hilario sur un coup franc vicieux (43e). Peut-être aussi Liverpool était-il ragaillardi par le retour de son gratteur de cuir préféré, Mascherano. Le hic, c’est que Drogba commençait à prendre la mesure de Carragher, une de ses victimes attitrées. Et avec 5 buts et 4 passes décisives à son actif depuis le début de saison, on se dit que l’Ivoirien, buteur pour la 100e fois en bleu la semaine passée à Wigan, allait forcément en faire son casse-croûte en seconde période…

Drogba, Anelka, Malouda : vive la L1 !

Ceci étant, comme en début de match, l’entame de période était plutôt favorable aux Reds, et notamment à Steven Gerrard : ici une tête du skipper, là une frappe lointaine pas loin au-dessus. Mais comme on l’avait prévu, Drogba allait décanter l’affaire. Sur une balle perdue par Mascherano, l’Ivoirien décrochait sur le flanc gauche pour ajuster un centre aux petits oignons pour la reprise imparable d’Anelka (1-0, 60e). Logique tant le duo d’attaque des Blues avait posé des problèmes à la défense décidément bien pataude des Reds. D’ailleurs, deux minutes plus tard, Drogba prenait encore le meilleur sur Carragher pour placer une bonne tête bien captée par Reina (62e). Liverpool tentait bien de revenir, grâce entre autres à l’entrée de Benayoun à la place de Riera bien insipide. Mais chaque fois, la défense londonienne se sortait d’affaire, bien aidée par une charnière Terry-Carvalho à toute épreuve et un Ashley Cole omniprésent. Quitte à ce que les attaquants rouges y mettent du leur comme sur cette pression de Liverpool dans la surface de Chelsea, inter-exter de Gerrard pour Torres seul au point de peno qui transformait l’or en plomb (80e). On ne pourra pas le vérifier mais on devine que le Kid, souvent agaçant de nonchalance depuis quelques temps, devrait se faire souffler dans les bronches par Benitez qui ne supporte rien tant que l’indolence. Tout le contraire de Drogba, combattant de l’impossible capable de s’arracher à la dernière seconde pour échapper à Carragher (qui d’autre ?) pour servir Malouda qui passait par là (2-0, 90e), pour un succès au goût de Ligue 1. Comme un symbole de l’impuissance des Reds, Benayoun ratait l’immanquable (90e+2) avant que Gerrard ne voit sa volée miraculeusement sortie par l’improbable Hilario (90e+ 3).

Drôle de semaine donc pour Liverpool, nettement surclassé à deux reprises cette semaine par des pointures européennes, comme un révélateur de la faiblesse rouge cette saison à peine masquée par quelques tôles collées à des bras cassés de Premiership. Un bilan d’autant plus parlant que l’an passé, les Reds avaient fait des confrontations directes du Big Four leur spécialité (4 succès et 2 nuls en 6 matches). En revanche, les Blues, qui étaient restés fannis dans ce mini-championnat la saison dernière, semblent cette fois armés pour ferrailler avec les top teams. Le titre est à ce prix.

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