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PSG : clap de fin d’une année légendaire
Intenable depuis le début d’année 2025, le PSG avait donc gardé sa pire prestation pour la fin, après six mois à marcher sur l’eau. Qu’importe : certes Chelsea est champion du monde, mais les Parisiens auront offert six mois qui resteront dans toutes les mémoires.
Ils auront donc joué tous les matchs que la saison pouvait potentiellement leur offrir, atteignant la finale de chaque compétition, un an après n’en avoir manqué qu’une (celle de la Ligue des champions). Soixante-cinq combats répartis sur presque onze mois, un record absolu pour un club de l’Hexagone. En ce lundi matin, rares sont ceux qui pourront citer de tête le premier de cette interminable série de matchs et son scénario. Un succès 1-4 acquis dans les dernières minutes au Havre qui avait lancé un véritable marathon pour un PSG que l’on imaginait en transition après le départ de Kylian Mbappé. L’automne s’est d’ailleurs chargé de le lui rappeler. Si l’on sentait alors que dans le jeu, les idées étaient en place, séduisantes même, il manquait toujours un petit quelque chose pour le transformer en résultats probants, en particulier en Ligue des champions.
Nous n'avons pas obtenu le résultat espéré en finale de la Coupe du Monde des Clubs, mais nous sommes incroyablement fiers de cette saison historique. Ce n’est que le début. 🔴🔵 De Los Angeles à Seattle, d’Atlanta à New York, ces dernières semaines aux États-Unis ont été… pic.twitter.com/keTTGMONSQ
— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) July 13, 2025
Appelez cela un manque de réussite, de vécu ou de talent : personne n’imaginait alors que cette équipe puisse être celle qui mette fin à une quête entamée il y a douze ans, à savoir remporter la première Ligue des champions de l’histoire du club. Mais pas de quoi inquiéter Luis Enrique, campé sur une position adoptée depuis le printemps précédent : qu’importent les vents et les marées, son PSG ne ferait que progresser avec le temps. Il fallait d’ailleurs un brin de folie pour annoncer que ses protégés remporteraient toutes les compétitions de la saison, dans la foulée d’une défaite sèche à Arsenal début octobre. Si la prophétie s’est brisée sur cette triste soirée new-yorkaise, la suite a tout de même donné raison à l’Asturien, devenu au fil du temps le seul patron à bord. La bascule s’est finalement produite au moment où l’on ne l’attendait presque plus, alors que tout ce beau monde était suspendu au bord du vide, mené de deux buts par le cadavre de Manchester City et proche d’une vilaine sortie de route européenne qui aurait tout remis en cause. Et puis tout à coup, le déluge.
2025, année de légende
Soudain, les Parisiens se sont mis à ne plus rien rater, déployant un jeu collectif de plus en plus impressionnant. De quoi balayer les Citizens en un coup de vent, avant de souffler Stuttgart, Brest, Monaco, Brest encore et toujours dans des proportions délirantes, Lille après une première période qui aura touché au sublime… Un état de grâce souligné par des adversaires aussi émerveillés qu’impuissants, le tout dans le sillage d’Ousmane Dembélé, devenu buteur invétéré. L’une des plus belles reconversions de l’histoire moderne de notre sport. Et même quand le football s’est rappelé à ce PSG dans toute sa cruauté avec une défaite sortie de nulle part contre Liverpool, l’équipe est parvenue à en sortir non seulement vivante, mais renforcée après une véritable bagarre remportée au bout de la nuit à Anfield.
Aston Villa, Arsenal – n’en déplaise à Mikel Arteta – et l’Inter Milan, balayée comme une feuille dans la fournaise de Munich, ne pouvaient dès lors plus arrêter la machine parfaitement huilée par Enrique. Cinq mois en apesanteur pour toute une équipe, un club, des milliers de supporters à travers le monde… Une période dorée dont chacun ressassera inlassablement les souvenirs dans un, dix ou vingt ans, les soirs de défaite qui font mal ou pour se remonter le moral quand les temps seront plus durs. Un printemps doré que Marquinhos et son armée avaient bien l’intention de prolonger jusqu’aux premières lueurs de l’été, sous les fortes chaleurs américaines et malgré un épuisement qui guettait à chaque instant. Une fois encore, la magie a opéré, et les amoureux du club de la capitale ont pu se délecter des images de Lionel Messi, Harry Kane ou Kylian Mbappé, tout aussi démunis que les autres face à la tornade.
Un rêve d’une saison parfaite, qui ne pourrait jamais être battue (tout au plus égalée) finalement brisé au pied de la dernière marche par un Chelsea magnifique. Pendant 45 minutes au Metlife Stadium, les Rouge et Bleu ont sans doute livré leur plus mauvaise mi-temps de l’année, au pire des moments. Une défaite qui pour autant n’effacera jamais la splendeur de cette équipe, désormais installée tout en haut de l’histoire du club. « Je suis désolé, c’est dommage pour nous, on n’a pas réussi, mais je pense que ça n’enlève rien de cette saison de fou qu’on a faite. C’étaient des moments incroyables, je pense que les supporters sont quand même très fiers », regrettait Marquinhos sur DAZN au coup de sifflet final. Il fallait bien laisser une (infime) marge de progression pour essayer de faire encore mieux. Rendez-vous dans quatre ans.
Arrêts maladies, départs et tensions : l’académie du PSG en difficultéPar Tom Binet























