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Ce qu’il faut retenir de la première semaine de la Ligue des nations
Le Portugal qui roule sans CR7, l'Espagne qui rayonne, la France qui fait la fête et le Luxembourgeois Danel Sinani qui danse sur la rentrée : cette reprise internationale a été chouette et voilà ce qu'il faut en retenir.
L’équipe de la rentrée : le Portugal
Grosse semaine pour le Portugal et gros enseignements. Qu’on se le dise, la bande de Fernando Santos va bien, même sans CR7, resté au repos. Au point que même Zlatko Dalić, sélectionneur d’une Croatie finaliste de la dernière Coupe du monde et accrochée à Faro jeudi dernier (1-1), en a pris plein les mirettes : « Le Portugal a une très bonne équipe, j’ai été impressionné, notamment par le niveau de Bruma, Bernardo Silva et William Carvalho. » Le même Carvalho qui a une nouvelle fois été parfait lundi soir lors de la victoire portugaise face à une Italie en vrac (1-0). « Aucune équipe ne serait plus forte sans Cristiano Ronaldo, le meilleur joueur du monde, mais ceux qui ont été appelés ont réalisé de grandes performances, c’est bon pour le futur, car ce groupe et ces jeunes sont en train de grandir » , a lâché Santos après le succès face à la Nazionale. On a envie d’y croire.
Le joueur de la reprise : Saúl Ñíguez
Alors, c’était comment ces débuts ? « Parfait » , selon Luis Enrique. Ok, le mot est fort, mais l’Espagne a parfaitement démarré sa Ligue des nations en allant s’imposer à la maîtrise à Wembley (1-2) samedi. Ce qu’on a vu : même avec les départs à la retraite d’Iniesta, David Silva et Piqué, la Roja n’a pas totalement changé dans le fond, mais a déjà évolué sur la forme, Rodrigo, buteur lors du choc, se taillant une place de titulaire à droite du 4-3-3 d’Enrique, mais surtout Saúl prenant pour de bon les platines de la machine et inscrivant même le premier but espagnol. En Russie, le milieu de l’Atlético, monstrueux depuis le début de saison, n’avait pas eu l’occasion de montrer le bout de son nez : « Est-ce que mon heure est arrivée ? Cela ne dépend pas de moi, mais j’ai travaillé dur pour avoir l’opportunité de me montrer. Je vais continuer à travailler pour prouver que je peux être un homme important à l’avenir. » Histoire de montrer qu’il n’était pas qu’un coup d’un soir, Saúl a récidivé ce mardi en ouvrant le score face à la Croatie. Le début des emmerdes pour le vice-champion du monde en titre, qui a fini par se faire ratatiner par l’Espagne (6-0).
Les pralines du week-end
Comment mesurer l’entrée en lice de la Nati dans cette Ligue des nations ? Par les chiffres, d’abord : aucune équipe n’avait réussi à planter six buts à l’Islande depuis quatorze ans (et une défaite 6-1, à Manchester, face à l’Angleterre), rien que ça. Par les faits, ensuite : on disait la Suisse infectée par les fantômes nés au soir de son élimination en huitième de finale du dernier Mondial, face à la Suède (1-0), elle a répondu en grand. Une victoire énorme contre les Islandais (6-0) et un but délicieux de Steven Zuber. Bordel.
La campagne du pays de Galles a commencé par un feu d’artifice et la mise à mort de l’Irlande (4-1) jeudi, à Cardiff. Oui, Ethan Ampadu a été extraordinaire, mais le but de Gareth Bale l’est au moins tout autant. Attention classique !
Il paraît qu’on reproche à Denis Cheryshev un vieil usage d’hormones de croissance. Et si on regardait le joueur ? Oui, il aime toujours autant les lucarnes.
Soirée crêpes à Solna, lundi soir. La Suède menait 2-0 après 49 minutes de jeu ? Parfait, elle a été retournée par la Turquie (2-3). Au passage, Emre Akbaba a signé un doublé et conclu une merveille de mouvement sur l’égalisation.
Le trésor de vos prochaines soirées
Préambule : la rentrée de Danel Sinani est plus belle que la vôtre. La preuve ? Après avoir porté le F91 Dudelange vers la première qualification européenne de l’histoire d’un club luxembourgeois, en plantant notamment un doublé extraordinaire sur la pelouse de Cluj (2-3) le 30 août dernier, le joueur de 21 ans a inscrit samedi son premier but international lors du succès éclatant du Luxembourg face à la Moldavie (4-0). Le Luxembourg n’avait plus remporté une rencontre par au moins quatre buts d’écart depuis 1948 et un succès face à l’Afghanistan (6-0). Sinani a également profité de la venue de la Moldavie pour signer deux passes décisives. Trois jours plus tard, à Rimini face à Saint-Marin, Danel Sinani s’est servi de sa cinquième sélection pour planter le troisième et dernier but des siens (0-3). Voilà tout.
La décla
« On avait envie de revoir les Français, nos supporters, de rejouer au Stade de France, en plus, c’était devant nos familles, on avait vraiment envie de jouer. On a ressenti de bonnes sensations, j’avais la chair de poule. C’était bien. J’espère que les gens ont aimé aussi. On essaye de leur donner ce qu’ils attendent. Évidemment, on n’a pas le jeu de l’Espagne ou du Barça, mais on essaye de gagner les matchs pour eux. La Coupe du monde, elle sera là à vie. Mais ce ne sont pas onze joueurs seulement qui l’ont gagnée. C’est un groupe de vingt-trois. Le coach a fait un petit clin d’œil en alignant l’équipe qui a fini en Russie, mais on est vraiment un groupe. »
Antoine Griezmann a la banane. Deux mois après le sacre de Moscou, les Bleus n’ont pas changé : un jeu maîtrisé, une approche froide, un Mbappé en feu et voilà qu’ils ont pu faire la fête avec leur public, dimanche soir, après le succès face aux Pays-Bas (2-1).
Et sinon ?
En Angleterre, Marcos Alonso a fêté sa première titularisation internationale 37 ans et 167 jours après son père, qui avait connu sa première cape le 25 mars 1981… à Wembley.
Battu au Danemark dimanche (2-0), le pays de Galles n’avait plus encaissé de but sur penalty en match officiel depuis septembre 2014.
Buteur contre les Pays-Bas, Olivier Giroud est désormais seul au quatrième rang des meilleurs buteurs de l’histoire des Bleus. Devant Zinédine Zidane, oui.
La Géorgie, l’Ukraine, la Bulgarie et la Macédoine ont remporté leurs deux premiers matchs de leur campagne en Ligue des nations. Et Stanislav Dragun a inscrit un doublé pour la Biélorussie. Non, personne ne s’en cogne.
Par Maxime Brigand