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Avec Luis Enrique, zéro passe-droit

Par Antoine Donnarieix
Avec Luis Enrique, zéro passe-droit

Nommé à la tête de l’Espagne à la suite du passage express de Fernando Hierro à la dernière Coupe du monde, Luis Enrique aurait pu donner des avantages à ses anciens poulains du FC Barcelone coachés durant trois saisons complètes. Ce ne sera pas le cas.

« Je ne ressens aucune tristesse, mais plutôt une immense joie. J’ai décidé en mon âme et conscience que stopper mon expérience au Barça était le meilleur choix possible, pour moi comme pour les joueurs. Entraîner le FC Barcelone constitue une tâche usante… Même si cette saison était moins réussie que les précédentes, je garde en mémoire ces neuf titres sur treize possibles. » Pour sa dernière conférence d’après-match en tant que coach des Culés, Luis Enrique affiche une humeur positive. Après tout, il y a de quoi : vainqueur du Deportivo Alavés en finale de Coupe du Roi (3-1), l’Asturien quitte ses fonctions sur un dernier trophée. Pas le plus clinquant c’est vrai, mais cette dernière distinction lui permet de sortir du més que un club par une porte de sortie honorable. La suite ? Une année sabbatique bien méritée, avant de reprendre du service avec des idées fraîches.

Deux joueurs du Barça dans sa liste

Premier constat : la nomination de Luis Enrique à la tête de la Roja était probablement ce qu’il pouvait arriver de mieux à la Fédération espagnole étant donné la réalité du marché. Mis à part l’ancien vainqueur de la C1 2014-2015 avec le Barça, les deux autres pistes menaient à… Míchel et Quique Sánchez Flores, toujours sans employeur pour l’exercice à venir. Autre bonne nouvelle pour la Selección, son nouveau sélectionneur a mis de côté sa bonne expérience en Catalogne et souhaite souffler sur la poussière de l’effectif retenu au dernier Mondial. Des preuves ? Au sein du Barça, seuls Sergio Busquets et Sergi Roberto font partie des noms cochés pour affronter l’Angleterre et la Croatie. Et sur les vingt-trois appelés en Russie, seuls treize font partie de la dernière liste : De Gea, Kepa, Azpilicueta, Carvajal, Nacho, Ramos, Thiago, Busquets, Saúl, Isco, Asensio, Aspas (qui remplace Diego Costa) et Rodrigo.

Adiós Gerard Piqué, retraité après la Coupe du monde en Russie, mais aussi Jordi Alba, titulaire indiscutable avec l’équipe nationale depuis l’Euro 2012. Une demi-surprise quand on connaît le caractère bien trempé de Luis Enrique. « Au Barça, mon rapport avec les joueurs était le même qu’avec les précédentes équipes que j’ai entraînées, confessait-il lors de sa révérence en tant que coach blaugrana. Ceux qui n’ont pas eu le temps de jeu qu’ils espéraient pourront être déçus. C’est même normal car cela m’est arrivé quand j’étais joueur… Mais c’est la loi de la concurrence. En définitive, je suis heureux de ma trajectoire professionnelle. » Une manière d’annoncer que les atomes crochus du technicien avec ses joueurs s’arrêtent au terrain et ne vont pas au-delà.

Vers un nouveau schéma tactique ?

Pour Luis Enrique, éviter d’appeler Jordi Alba en sélection peut signifier deux choses. La première, être en mauvais termes avec le joueur. Doublé par Marcos Alonso et José Luis Gayà dans la nouvelle hiérarchie, le Barcelonais s’était exprimé sur sa non-convocation. « Je n’ai de problème avec personne, je ne sais pas ce qu’en pense le sélectionneur, avouait-il au micro de la Cadena SER. Il fait sa liste et je ne dois pas commenter cela. » Dommage, car du point de vue de l’expérience internationale, Jordi Alba pourrait être un cadre de vestiaire avec ses 66 sélections, soit le troisième plus gros total derrière les monstres Sergio Busquets (107) et Sergio Ramos (156).

La deuxième, plus probable, serait à mettre sur le compte d’un nouveau schéma tactique pour l’Espagne. Non content de son temps de jeu lors de la saison 2016-2017 au Barça, Alba avait fait les frais d’un 3-4-3 mis en place par Luis Enrique, détonateur de la terrible remuntada subie par le Paris Saint-Germain contre le Barça au Nou Camp (0-4, 6-1). Pas du genre à mettre de l’eau dans son vin au moment de développer ses concepts, Luis Enrique souhaite, à l’image de sa carrière de joueur, créer une Espagne couteau-suisse capable de dédoubler les fonctions de poste, de l’avant-centre à l’arrière central. Une manière d’indiquer un cap à cette politique du renouveau par l’effort. Et de donner aussi de l’espoir à Juan Bernat…

Par Antoine Donnarieix

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