- France
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- 13e journée
Ce qu’il faut retenir
Un match déjà culte, un point pour Grenoble, des séries qui s'arrêtent, d'autres qui sortent du lot et des gardiens qui se trouent. Comme il n'y a pas de raison pour que Kool Shen soit le seul à avoir son nom sur un maillot, voyons quels albums ou morceaux de rap français pourraient sponsoriser la Ligue 1. Retour sur cette 13è journée en mode «casquette et ghetto-blaster».
NTM – « Le Clash » : Une fois de plus, le service com’ de Canal + a un peu merdé. Il y a deux semaines, il nous survendait un “clasico” qui devait finalement être annulé et se terminer en art de rue. Il y a un an, il nous inventait un “olympico” entre l’OL et l’OM censé être le nouveau match de la saison et qui s’achevait sur un vilain 0-0. Ce week-end, le surnom a été oublié alors que le match entre les deux Olympiques a certainement été le plus beau jamais disputé. De retour à Lyon pour l’occasion, Benz a pu voir Pjanic appuyer sur la gâchette le premier, lançant dès la 3è minute un scénario imprévisible. Marseille mène 4-2 à dix minutes de la fin mais Lyon est encore là et tout se termine sur un grand feu d’artifice, le bouquet final affichant le score du même nom dans le ciel lyonnais : 5-5. Les deux équipes sont passées du rire aux larmes et ce match restera gravé dans la roche du panthéon du foot français, aux côtés d’autres valeurs sûres de la culture commune : le 5-4 de Marseille-Montpellier en 99, le but de Loko contre Paris en 94, les bicyclettes d’Amara Simba, etc. Pas la peine d’aller en Angleterre pour Chelsea-Manchester ou en Espagne pour le derby madrilène, c’est arrivé près de chez toi !
Sefyu – « Un point c’est tout » : L’autre erreur de communication de ce week-end est à mettre au passif de Grenoble. N’importe quel spécialiste de la publicité vous le dira : que l’on parle de vous en bien ou en mal, l’important est que l’on parle de vous. Il suffisait d’une petite défaite supplémentaire aux Isèrois pour entrer dans l’Histoire du football européen comme “le club au plus grand nombre de défaites consécutives”. La boutique du Stade des Alpes aurait pu vendre des DVD retraçant cette épopée surréaliste et on serait venu du monde entier pour acheter des t-shirts portant les scores de tous ces matchs sur un fond représentant l’expression dépitée de Mecha Bazdarevic à la façon d’Andy Warhol. Au lieu de quoi le GF38 retombe dans l’anonymat sans pour autant se retrouver dans une meilleure situation sportive. Avec un point en 12 matchs, Ljuboja et ses potes ont peu de chances de marquer les 41 points nécessaires au maintien lors des 26 journées restant à jouer. Tout ça parce que les MC monégasques n’ont pas su manier Le Crom.
Svinkels – « Série Noire » : Les Grenoblois ayant donc mis fin à leur série de défaites et les Lensois à leur série de matchs sans victoire (la dernière en championnat remontait au 23 août, contre Grenoble), il va nous falloir une nouvelle sitcom à suivre chaque semaine. Deux nominés se tirent la bourre, dans des registres à peu près opposés : Auxerre avec six victoires d’affilée (série entamée le 26 septembre, contre Grenoble) et Boulogne avec neuf matchs sans victoire (et trois défaites de suite). Ce n’est pas pour leur porter le mauvais œil, mais les Boulonnais sont certainement les mieux placés pour remporter un Emmy Award. Après la tôle encaissée face à Lorient dans le duel des ports, l’USBCO aura du mal à garder la pêche en affrontant successivement Toulouse, Paris, Lens, Marseille et Lyon lors des cinq prochaines journées.
Diam’s – « La Boulette » : Carrasso qui relâche son ballon sur le premier but lillois, Douchez qui se troue sur les trois réalisations toulousaines, Lloris et Mandanda qui prennent cinq pions chacun (le gardien lyonnais oubliant carrément sa forme du moment sur les deux premiers qu’il encaisse), le Big Four des portiers français a fait la gueule ce week-end. Attention les gars ! Vous ne direz pas qu’on ne vous a pas prévenus lorsque Landreau sera back dans les bacs.
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