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Ce qu’il faut retenir
La Ligue 1 a changé de leader. Ce n'est pas courant, surtout quand le maillot jaune s'appelle l'AJ Auxerre. Une petite révolution. Une journée où les gros ont déçu, globalement. Mais surtout, une semaine marquée par la main de Thierry Henry. Une partie du corps peu utilisée dans le football. Et pourtant, cette quatorzième journée de LUne s'est jouée avec les mains.
La main courante (Fernando Cavenaghi). Le papa et la maman du petit Fernando attendent leur enfant au Commissariat de Police de Bordeaux. Porté disparu depuis février 2009 (son dernier fait d’arme en Ligue 1), le petit Nando, 1m81 et 77 kilos, était habillé d’un maillot à scapulaire, d’un short et de chaussettes de football. Caucasien, yeux bleus et cheveux bruns, Fernando est prié de contacter au plus vite ses parents, Jean-Louis Triaud et Nicolas de Tavernost qui sont sans nouvelles de lui. Plusieurs témoins l’auraient vu dans l’équipe alignée par Laurent Blanc samedi soir. Les services de police peinent à vérifier cette information.
La main chaude (Guy Roland N’Dy Assembe). Quand Nicolas Penneteau se flingue le genou en août, c’est tout le secteur défensif de Valenciennes qui fait la gueule. Pourtant, trois mois après, son remplaçant, le Camerounais N’Dy Assembe est devenu incontournable. Infranchissable contre Bordeaux, l’ancien Nantais a écœuré les attaquants girondins à lui tout seul. D’autant que sa cage a été copieusement arrosée (24 missiles balancés en sa direction). Entre réflexes et chance de cocu (tir de Gouffran sur la barre), le gardien assure un intérim de luxe. La cinquième place des Nordistes, c’est un peu la sienne.
La main heureuse (Jemâa). Lorsqu’il traîne ses guêtres sur la pelouse de Félix Bollaert à la 77ème minute, le RC Lens est mené au score (0-1). Un petit quart d’heure plus tard, Lens remporte son second succès de la saison à domicile et Issam n’y est pas étranger. Souvent critiqué pour sa nonchalance et son inutilité dans la surface de vérité, l’international tunisien ne s’est pas dégonflé samedi soir. C’est en véritable renard qu’il égalise. Un but aussi laid qu’important. A bientôt 26 ans, Jemâa jouit toujours d’une bonne réputation dans le Nord. Mais le RC Lens aimerait surtout que l’attaquant se sorte enfin les doigts…
La petite main (Timothée Kolodziejczak). Acheté 3 millions d’euros l’an dernier par l’OL au RC Lens, “Kolo” est un futur crack. Enfin, soi-disant. Contre Grenoble, le latéral gauche a étrenné sa première titularisation de la saison. Résultat : un fiasco. Baladé par l’activité de Calvé et le coffre de Courtois, l’international des moins de 18 ans n’a pas été à la hauteur. A l’image de son club, l’ancien Lensois a déchanté au Stade des Alpes. Défensivement moyen et offensivement transparent, Thimothée s’est foiré. Aly Cissokho peut dormir tranquille.
La main rêveuse (FC Lorient). Sans faire parler d’eux, les Merlus sont au pied du podium. Deux points de retard sur Auxerre, un seul sur le duo Bordeaux-Lyon, ça force le respect. Le tout construit par le jeu et uniquement le jeu. Facile vainqueurs de Saint-Étienne (2-0), les hommes de Christian Gourcuff valident chaque semaine la méthode de leur coach. De la vitesse, de l’efficacité (offensive et défensive) et une part de rêve. « Nous rêvons d’aller plus haut mais ce n’est qu’un rêve. Nous sommes bien à notre place, sans nous enflammer. Nous montrons aux gros : Attention au moindre faux-pas, nous les petits, on peut vous titiller » pagaie Vahirua. Respect.
La main verte (Cheikh M’Bengue). Il fallait forcément une main. La journée ne pouvait pas s’achever sans une mano de loser. L’heureux élu est toulousain, il a un prénom qui vaut du pognon et chiffre –officiellement– à 21 ans. Latéral gauche du TFC, M’Bengue a donné la victoire à Nice en contrôlant le ballon dans sa propre surface directement sur sa main. C’est con. Un pénalty transformé plus tard, Toulouse repart du Ray avec une défaite sévère. Cheikh, quant à lui, a été pris la main dans le sac.
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