CdC / Espagne-Irak 1-0 : Service minimum
Quatorzième victoire consécutive des Espagnols qui se qualifient par la même occasion pour les demies de la Coupe des Confédérations. Pour le reste, on repassera. Quelque peu empruntée et loin d'être dans un grand jour, l'équipe de Vincente Del Bosque a simplement fait ce qu'elle sait faire de mieux, gagner. Mais cette fois, sans convaincre.
Après la raclée infligée à la Nouvelle-Zélande lors du premier match de cette poule A, on ne donnait pas cher de la peau des Irakiens. Face à une sélection ibérique en pleine confiance et qui n’est manifestement pas venue en Afrique du Sud pour faire du tourisme, le match s’annonçait aussi déséquilibré qu’inintéressant. Dès l’entame, on comprend tout de suite que ce match de foot ressemblerait plus à une partie de hand. 10 rouges contre 10 blancs, le tout dans une moitié de terrain. L’armada espagnole peut alors lancer ses offensives contre les pauvres soldats irakiens. Dépourvus d’une quelconque technique, les champions d’Asie ont au moins le mérite de mettre du cœur à l’ouvrage.
Les spectateurs ont loupé une belle occasion d’aller se promener, faire bronzette ou siroter une bière parce qu’aujourd’hui en Afrique du Sud, il faisait beau et chaud. A leur décharge, il faut signaler qu’un certain nombre d’entre eux ont pu assister gratuitement à la rencontre et admirer des Espagnols accumuler les occasions ratées comme les victoires consécutives. Spéciale dédicace à David Villa, qui finira tout de même par transformer de la tête un centre de Capdevila. Le joueur de Villarreal en est à sa 3ème passe décisive.
Les Irakiens, eux, ont adopté une méthode simple : la meilleure défense, bah c’est la défense. Pas d’attaquants, pas de milieux, dix défenseurs plus le gardien bien décidés à empêcher ce ballon de franchir la ligne de Mohammed Kassid. Ils ne sont d’ailleurs pas passés loin de créer l’exploit et le jeu d’attaque-défense aurait pu tourner à l’avantage des Irakiens jusqu’à cette 55ème minute du match, celle qu’il fallait pas rater, où Villa, étrangement seul, place une tête décroisée. Pour le reste ? Pas grand-chose. Mais la mode était manifestement aux frappes lointaines. Xabi Alonso et Sergio Ramos ont ainsi pu prouver qu’ils en avaient dans les chaussettes. Des frappes non cadrées, de peu, des passes ratées, des centres mal ajustés… bref, un concentré de maladresses. Inhabituel lorsque l’on regarde l’Espagne, non ?
Dans les tribunes, Raymond Domenech, l’autre homme des grands soirs, est présent. En quête de projet de jeu, peut-être est-il venu prendre des leçons d’une Roja qu’il affrontera en mars prochain. Au final, Raymond n’aura pas été dépaysé, les Espagnols ont joué comme les Français. A la différence qu’eux se qualifient pour les demies de cette passionnante Coupe des Confédérations, qui à défaut de fournir du beau spectacle, offre des affiches inhabituelles. Principal enseignement : l’Espagne a des failles et tendance à perdre patience. L’Irak a peut-être ouvert une brèche.
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