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Après dix ans à Manchester City, le Kun Sergio Agüero s’en va

Par Florian Cadu
3 minutes
Après dix ans à Manchester City, le Kun Sergio Agüero s’en va

Dix ans ont passé depuis l'arrivée à Manchester City de Sergio Agüero, qui a marqué l'Angleterre de son empreinte à coups de tremblements de filets et d'exploits personnels. Meilleur buteur de l'histoire du club, le Kun fera toutefois ses adieux à la fin de la saison. Mais impossible d'attendre aussi longtemps pour lui rendre les premiers hommages...

À cette allure-là, l’Etihad Stadium ressemblera bientôt à un musée à ciel ouvert où les visiteurs pourront passer de statue en statue à la découverte de l’histoire de Manchester City. Après Vincent Kompany et David Silva, dont les sculptures sont actuellement en construction, une autre légende va avoir droit à sa représentation. Et malgré la fatalité que chacun sentait arriver sur ses grands chevaux, la nouvelle fait d’une certaine manière mal au cœur : oui, Sergio Agüero a officialisé son départ. Après une décennie passée à transpirer dans le maillot des Skyblues, l’Argentin quittera son club à la fin de la saison.

La fin de l’histoire est triste, notamment parce que l’ensemble de l’aventure (ou presque) fut belle. Il ne faudra d’ailleurs jamais retenir que les photos du Kun grimaçant en raison de blessures qui ont progressivement pris le pas sur celles de ses bras levés, car cette réalité tiendrait de l’injustice la plus totale. Pas plus que ces petites incompréhensions avec Pep Guardiola, qui a sacrifié l’espèce menacé du renard sur l’autel du faux neuf. Ce serait aussi insulter les capacités cognitives de l’être humain, tant les exploits du monsieur ont marqué les mémoires. Pendant dix ans, le Sud-Américain a en effet donné autant de plaisir qu’il en a pris à faire trembler les filets et à multiplier les sourires. Ce fut souvent doux, surtout pour les supporters. Ce fut parfois brutal (douze triplés, personne n’a jamais fait mieux en Premier League), notamment pour l’adversaire. Ce fut toujours beau, pour les yeux des amateurs de ballon en tout cas.

Le 13 mai 2012, simple préface

Bien sûr, le réflexe sensoriel ramène constamment les souvenirs liés à Agüero au 13 mai 2012. Ce jour-là, le Kun donnait le titre tant attendu à City contre les Queens Park Rangers dans d’incroyables conditions qu’il est inutile de décrire à nouveau et obligeait de nombreuses cordes vocales à surpasser leur pouvoir habituel. Ce jour-là, une année ne s’était pas encore écoulée depuis la signature du bonhomme ayant relevé le défi britannique après avoir déjà fait le bonheur de l’Atlético de Madrid.

Ce jour-là, le charismatique Sergio s’offrait sa première couronne anglaise. Trois autres suivront, en attendant certainement la cinquième dans les prochaines semaines, sans compter huit trophées supplémentaires (cinq League Cup, une FA Cup et deux Community Shield). Ce jour-là, le livre refermait seulement le premier des nombreux chapitres que l’auteur s’apprêtait à écrire. Tout ça pour, au bout, devenir à titre personnel le meilleur réalisateur du club (257 buts en 384 matchs toutes compétitions confondues, série en cours).

« Un lien indestructible »

Au-delà des chiffres, au-delà des statistiques, au-delà des triomphes, au-delà des célébrations, au-delà des réflexions, Agüero a longtemps incarné le renouveau sexy de City. Avec lui, Manchester s’est immédiatement coloré en bleu et a permis de stopper l’hégémonie de United au sein de la ville. Avant ce transfert à 45 millions d’euros, il fallait remonter 44 ans en arrière pour voir les Citizens terminer le championnat tout en haut du classement. Il n’a d’ailleurs même pas fallu attendre quelques mois pour comprendre que l’investissement serait bénéfique, simplement 90 petites minutes : en une rencontre (un magnifique doublé, une passe décisive pour… Silva contre Swansea, en guise de première apparition), les fans avaient pigé que l’attaquant n’était pas tout à fait comme les autres.

Lui-même parle de « grand sentiment de satisfaction et de fierté », au moment d’évoquer ses futurs adieux sur Twitter. Lui-même assure avoir forgé « un lien indestructible avec tous ceux qui aiment le club, des personnes qui seront toujours dans » son cœur. Finalement, partir au bout de dix ans n’est pas forcément une mauvaise idée : le muscle le plus important de l’homme est déjà trop rempli pour accueillir de nouvelles émotions avec le Kun, chez certains.

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Par Florian Cadu

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