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  • Euro 2016
  • Bilan du 1er tour

10 bonnes questions après le premier tour de l’Euro

Par la rédaction de SoFoot.com
9 minutes
10 bonnes questions après le premier tour de l’Euro

Ça y est, la première phase d'écrémage est terminée. Huit équipes en moins, mais surtout, encore beaucoup de questions à l'issue des 48 premiers matchs de l'Euro 2016. Et les réponses sont ici.

Qui de Pascal Dupraz, Hervé Renard ou Marc Wilmots a le moins peur de la mort ?

Trois coachs, trois visions. Mais au fond, une seule destinée : la mort. Reste à savoir comment aborder la chose. Et c’est Marc Wilmots qui a relancé le débat en conférence de presse, après son succès face à l’Irlande : « À part la mort, je ne vois pas ce qui peut encore m’énerver. Mourir une fois en plus, ça ne pourrait pas changer grand-chose à ma vie. » Pas de peur apparente chez l’entraîneur belge donc, même si l’énervement pourrait être une simple réaction en vue de cacher l’angoisse inhérente. Autre vision de la chose, par Hervé Renard : « Moi, j’ai peur de rien, même pas de la mort. » Sourire aux lèvres, l’ancien coach sochalien a le regard serein, l’air confiant. Pas de doutes, Hervé a moins peur de la mort que Marc. Reste à Pascal à entrer en jeu : « La seule chose dont j’ai peur, c’est la mort. » De prime abord, la Dup’ semble hors concours. Et pourtant. A-t-on déjà vu un prophète expliquer que la vie des élus n’était pas la même que celle du commun des mortels ? Alors non, Pascal n’a pas peur de la mort. Et au pire, il ressuscitera avec la patte gauche de Bodiger.


Quelle équipe va dégainer les prochains hooligans ?

Bastons entre Anglais et Russes sur le Vieux-Port, fumigènes croates balancés sur le terrain… Le début de la compétition, ce sont également les violences qui ont émaillé les débats. Et si l’accalmie semble avoir regagné les rangs, le football ne reste pas à l’abri de nouveaux débordements. Et si l’on devait miser une pièce sur la prochaine nation à déborder, nul doute qu’elle se placerait sur les Hongrois, dont l’armée de tee-shirts noirs aux relents fascisants située en bas du kop ferait flipper n’importe quel bataillon du GIGN. Rendez-vous est pris pour les 8es.


Quel prochain exploit pour les supporters irlandais ?

Ils ont endormi un bébé, chanté pendant des heures, mis de l’argent dans une voiture endommagée, joué la sérénade à une jolie blondinette, rendu hommage à la police française (chose rare), et ont d’ores et déjà gagné le titre de meilleur public de l’Euro. Mais où s’arrêteront les fans irlandais ? Sans limites apparentes dans la bonté et le partage, les Verts sont en effet capables de bien des exploits. Alors, parmi ces possibilités, pour laquelle opteriez-vous ?

– Résoudre le conflit israélo-palestinien en chantant « Don’t take me home » durant 6 jours consécutifs – Retrouver Xavier Dupont de Ligonnès dans un vieux pub du Morbihan.- Faire les chœurs de Will I Am lors de son prochain concert.
– Offrir leurs reins à tous les personnes en attente de greffe à Necker.- Inverser la courbe du chômage en consommant 18l de bière par jour et par personne. Et en laissant les verres en plastique au sol. L’économie par le houblon et la crasse.


Cristiano Ronaldo s’est-il entraîné au lancer de micro avec Philippe Risoli ?

CR7 est un homme comme les autres. Quand il a un coup de blues, au hasard lorsqu’il est en train de vivre un Euro tout pourri, il va faire le vide en marchant au bord d’un lac avec ses potes, comme dans Le cœur des hommes. Un moment de paix au milieu duquel il ne fait pas bon aller lui poser des questions, et encore moins quand on travaille pour la chaîne portugaise CMTV avec laquelle Cricri est en froid depuis des années. Un journaliste s’y est quand même essayé, et a vu Ronaldo lui arracher son micro comme on arrache le sac à main d’une petite vieille. La suite, c’est un lancer de micro puissant, mais à des années-lumière des performances gracieuses du maître de la discipline, Philippe Risoli. Car l’ancien boss du Juste Prix ne plaisantait pas quand il s’agissait de faire tournoyer son outil. Équilibre, position dans la paume de la main, contrôle de la rotation, le lancer de micro est un art que Cristiano Ronaldo, qui s’est improvisé lanceur sur un coup de sang, ne maîtrise pas encore.

Vidéo

La fan zone est-elle un bon endroit pour pécho ?

Pour quiconque ayant déjà mis un pied dans une fan zone, la question se révèle piègieuse. Seul ou accompagné, entre amis ou avec madame, le regard est bien souvent obligé de se poser sur les courbes de ces supportrices étrangères venues se placer devant vous par une divine coïncidence. Le sujet fait même l’objet d’une discussion sur le célèbre forum de Jeuxvideo.com, immanquable conseiller en bons plans drague. Abiotique8 résume la pensée générale : « Rencontrer des gens OK, mais pécho, moi j’dis c’est tendu, j’vois trop l’auteur zoner tous les soirs à la fan zone du Champ comme un gros daleux. » Bon point : les cibles seront méfiantes. De plus, pour la discrétion et la subtilité, on peut repasser. Vous voilà obligé de vous adapter au rythme sonore du match, et les buts tardifs de l’équipe de France vous mettront des bâtons dans les roues au moment de conclure. Deux exemples à suivre : ce supporter gallois ayant demandé sa femme en mariage et ce Français d’origine albanaise subitement entré dans la fan zone niçoise avec un fumigène dans le rectum. C’est réglementaire, ça ?


Comment les Albanaises ont-elles pu rester cachées si longtemps ?

Les femmes connaissaient les Suédois, les Danois, les Italiens. Elles ont découvert les Islandais. Les hommes connaissaient les Suédoises, les Suisses, les Finlandaises, les Espagnoles, les Italiennes… Bref, l’Europe maîtrisait ses classiques, mais là… Crac ! Fracture de la rétine. Elle a découvert les Albanaises. Alors certes, cette mise en lumière est due à un photographe peu concerné par le foot et dont la nature pose forcément question, mais il faut dire qu’il a eu un bon coup d’œil. En quelques heures, Rike Roci est devenue virale. Et le pire, c’est que cette jeune demoiselle n’est pas une inconnue dans son pays. C’est une star de la télé-réalité en Albanie. Alors comment a-t-on donc pu passer à côté tout ce temps-là ? Tout simplement parce que l’Albanie, pour en revenir au foot, participe à la première compétition internationale de son histoire, qu’elle a subi de longues années de dictature et que désormais de nombreuses barrières son tombées. De très nombreuses barrières.


La BBC est-elle imperméable ?

C’était certainement la sélection la plus critiquée avant l’Euro. Elle est désormais la plus grande curiosité. Comment Antonio « moumoute » Conte a-t-il réussi à s’imposer de la sorte et en si peu de temps ? Parce que la BB(B)C, avant toute chose : Bonucci, Barzagli, Buffon, Chiellini. 3 matchs, 30 tirs concédés, dont 6 cadrés, 1 but. Et pas forcément contre des peintres. On pourra dire que c’était une petite Belgique, une petite Suède, une petite Irlande (avec une équipe remaniée), mais pas de bon burger sans bon pain. L’Italie a déjoué tous les pronostics en se reconcentrant sur l’essentiel, sur ce qu’elle a toujours su faire de mieux, une défense de Spartiates. Et ça ne semble pas près de s’arrêter. En 1982, c’était à peu près le même scénario avec Gentile, Scirea, Cabrini, Zoff, et l’Italie avait soulevé la Coupe du monde. Le vrai test, ce sera donc l’Espagne en huitièmes. Mais en attendant, c’est de bon augure.


Être en feu sur le banc est-il dangereux ?

Depuis le début de l’Euro, il n’y en a que pour lui. Will Grigg est déjà la star de l’Euro 2016 par la grâce d’une chanson. Pourtant, le joueur de Wigan n’a toujours pas foulé les pelouses hexagonales. Conscient de son rôle de mascotte et n’espérant plus grand-chose, c’est au Kelly’s pub, sur les rives de la Saône qu’il va mettre le feu avec ses fans à la veille du huitièmes de finale de la France à Lyon. Le lendemain, il prend tranquillement place sur le banc, en transpirant de la Guinness, les yeux rougis. Et il voit son équipe résister héroïquement aux Bleus. Sauf qu’en tribunes, les Ulstermen le réclament sur le pré. Le sélectionneur Michael O’Neill qui voit Kyle Lafferty exténué cède à la pression populaire. Grigg panique et sur sa première action, il découpe Olivier Giroud et lui casse la jambe. Expulsion et coup franc converti par Payet. L’Irlande du Nord est éliminée, la fin du premier tube de l’été 2016.


Le Ballon d’or peut-il échapper au Real ?

Année de grosse compétition oblige, l’Euro sera un élément dans la désignation du Ballon d’or. Parce que bon, la Copa América, c’est bien gentil, mais ce n’est pas un coup franc balancé des 30 mètres face aux États-Unis qui pèsera dans la balance. Les bases posées, reste à connaître les prétendants potentiels. Et là, une évidence s’impose : le Ballon d’or devrait squatter l’étagère d’une star de la Maison-Blanche. Car après avoir gagné la Ligue des champions, Bale, Ronaldo et Modrić sont tous toujours en course sur la scène européenne et portent leur équipe sur leurs épaules. Pour l’instant, avantage aux Gallois, leurs trois buts, et surtout, ses trois rencontres de patron lors du premier. Le Portugais, lui, monte en puissance, et a sauvé la patrie face à la Hongrie (certes…). Quant au nain croate, son but lors du premier match a été décisif. Même s’il s’est blessé, un retour gagnant couplé à un beau parcours des siens (ce qui semble possible vu le tableau croate) ouvrirait sans doute beaucoup de portes. Hasard ou non, Croates et Portugais se rencontrent en 8es, tandis que le pays de Galles pourrait croiser la route du vainqueur de cette rencontre en demies. De quoi régler l’affaire ?


L’Italie est-elle la grande perdante du premier tour ?

Dans une poule relevée, les Italiens s’en sont bien sortis. Deux victoires lors des deux premières rencontres, une première place assurée avant même d’affronter l’Irlande, et les Transalpins ont écarté les doutes qui pesaient sur leur 11 de départ. Pourtant, au moment du bilan, le ciel est moins azzurro. Car en étant placé dans l’une des deux dernières poules, l’Italie a tiré le gros lot pour le prochain tour. L’Espagne, battue par Perišić, s’avance en effet avec l’envie de bouter son voisin hors de la compétition. Surprise de la 2e place ibérique, passons. Mais là où l’Italie peut vraiment se demander si l’on n’a pas simulé un tableau de la mort à son encontre, c’est bien pour les tours d’après. En cas de victoire, les hommes de Conte devront en effet vraisemblablement se farcir l’Allemagne, avant, en demies, de rencontrer le vainqueur de France-Angleterre. Tout ça pendant que pays de Galles et Irlande du Nord se rencontrent… De qui se moque-t-on ?

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