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Le statut de Bale

Par Raphaël Gaftarnik, à Toulouse
3 minutes
Le statut de Bale

Il était attendu, il répond présent. Rare star à assumer cette dénomination depuis le début de l'Euro, Gareth Bale a su insuffler au pays de Galles un bout de son talent. Un talent déjà immense.

Certains sont d’une race à part. D’une race si particulière que les attentes placées en eux dépassent largement le seul cadre du football. Ils doivent sans cesse convaincre, se dépasser, faire la décision de leurs pieds seuls. Face à l’Autriche, Cristiano Ronaldo a tenté de le faire. Des frappes dans tous les sens, des décollages impressionnants, avant la délivrance que devait constituer ce penalty. Un poteau plus tard et le visage de CR7 se voyait rongé par la tristesse et, surtout, le sentiment d’avoir déçu tout un pays. Car une star qui déçoit est une star qui s’expose. Et en cet Euro, elles sont légion. Ibrahimović avec la Suède, Lewandowski avec la Pologne, Kane avec l’Angleterre, tous ou presque ont failli à leur statut. Tous sauf Gareth Bale. Car au-delà de ses trois buts, qui en font le meilleur buteur du tournoi à l’heure actuelle, le Gallois a surtout porté toute une génération vers les sommets. Et compte bien la tirer un peu plus haut.

Un match 100%

Face à la Russie, Gareth a encore couru. Beaucoup. Gareth a encore sauté. Très haut. Surtout, Bale a accéléré comme il sait si bien le faire. Très rapidement. Il suffit d’assister à sa première prise de balle pour s’en convaincre. Félin, le joueur du Real déborde sur son côté gauche et repique pour placer une frappe cadrée. Juste un échauffement. Car des déboulés et des frappes, Gareth en aura enchaîné dans un Stadium qui n’avait jamais vu tel talent se frayer un chemin sur sa pelouse, Bodiger mis à part. Chaque passe est précise, chaque dribble massacre les reins de la paire Ignasevich-Berezutski. Et à chaque fois, la confiance a transpiré. Arrivant face à ses adversaires, sans même ralentir, Bale n’a presque jamais trouvé un pied pour le contrer. Tout au plus a-t-il dû attendre avant de débloquer son compteur : « Tout le monde savait que Gareth allait marquer vu son niveau, et le nombre d’occasions que nous nous sommes créées » , expliquait encore Chris Coleman en conférence de presse. Et au fond, qu’importe si tel n’avait pas été le cas. Car Gareth Bale vaut bien plus qu’une ligne de statistiques.

Une pression assumée

Dans la presse, le Gallois a en effet pris des risques. Porte-étendard d’une nation qui se plaît à détester son voisin anglais, Bale n’a pas hésité à prendre à bras-le-corps la pression entourant la rencontre. Patriotisme exacerbé, petites phrases placées, et le buteur s’était mué en véritable leader d’opinion contre la perfide Albion. Et s’il n’a pas déçu, profitant d’une boulette de Hart pour trouver les filets, Bale a été, comme ses partenaires, l’auteur d’une fin de partie dramatique. Faillir à sa parole, presque un crime de lèse-majesté pour Bale, fier représentant de la nation, mais incapable ce jour-là d’assumer ses paroles peut-être trop rapidement balancées. Alors, s’il fallait juger le joueur autant que l’homme, c’était bien face à la Russie, dans un contexte où une simple défaite pouvait renvoyer les siens à la maison. Mais voilà, Gareth est fait d’un autre bois. D’un bois qui permet une récupération rapide à la 10e minute pour que Ramsey file au but. D’un bois qui le voit encore être à l’origine du second. D’un bois qui se fait donc désormais altruiste, mais l’autorise encore à y aller de son but. Une complétude que Coleman résume en une phrase : « Il a compris qu’il devait jouer pour ses partenaires, que pour arriver loin, il aurait besoin d’être entouré. Mais lorsque vous avez un joueur comme Gareth, vous pouvez comprendre que tout le monde parle de lui. Il est l’homme qui marque les buts spectaculaires. » Une façon d’assumer son statut.

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