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Vieira, un homme dans le match

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Vieira, un homme dans le match

On scrutait avec scepticisme cette première titularisation du grand Pat depuis son retour en Angleterre. L'ex-capitaine d'Arsenal s'est plutôt montré à la hauteur face à Bolton hier, et sans biscotte s'il vous plait. De bon augure en vue d'un retour en Bleu ? Pas si vite : la route est longue et la pente est forte...

On entend déjà les bémols donc autant les aligner nous-mêmes. Ok, en face ce n’était “que” Bolton, son fond de jeu primaire et son quadrillage du terrain inexistant. Ok. Mais tout de même, ne boudons pas le plaisir, cette première titularisation est plutôt rassurante sur l’état de forme de Patrick Vieira même s’il reste très loin du « meilleur Français à son poste » comme il le clame à qui veut l’entendre. Faut être franc, le champion du monde 98 manque encore de percussion et d’impact physique, soit les deux mamelles nourricières de son immense carrière. Manque de compétition ? Manque de confiance en ses moyens après toutes ses galères ? Volonté d’y aller mollo pour mieux monter en puissance par la suite ? Seul l’intéressé pourrait nous éclairer sur ce point, à moins qu’il ne s’agisse d’un peu tout ça à la fois. Il n’empêche que Vieira sort de cette première au City of Manchester Stadium avec les honneurs et sans carton jaune après une prestation très propre assortie d’une passe décisive pour bonifier le tout.

Wilshere lui rappelle son âge

A l’entrée des équipes, les caméras n’en ont que pour lui. Vicks abondamment massé sur sa poitrine (ce que c’est laid quand même), Vieira avale de grandes gorgées de flotte jusqu’au dernier moment, le regard droit sur le terrain. Au passage, il manque de percuter Manu Adebayor qui s’était arrêté sans mettre de clignotant pour faire une dernière prière. C’est parti. Positionné à droite dans un milieu à trois avec De Jong dans l’axe et Gareth Barry à gauche, Vieira effectue ses premières courses au tout petit trot. Avant un coup de folie : dès la 3e minute de jeu, sur un débordement de Wayne Bridge suivi d’un centre très haut, le néo-Citizen va clasher Jaaskelainen, dans les airs. Le portier de Bolton s’en sort mais en reste comme deux ronds de flan en regardant Vieira qui réalise peut-être aussi qu’il faut y aller tranquillou pour ne pas risquer une nouvelle bricole. Alors très vite, le Français retrouve sa place dans l’entrejeu, s’applique à distribuer des passes courtes et simples, sans beaucoup bouger. Sympas, les Wanderers ne vont pas non plus au pressing quand il a la gonfle. C’est reposant, on pourrait presque se croire un lundi soir en championnat corpo.

page] D’ailleurs, sur un nouveau cadrage-débor’ de Bridge (Terry, fais gaffe, ce mec a l’air bouillant), Vieira ne pousse pas sa course, pardon son jogging, pour aller dans la boîte. On fait du mauvais esprit : en gars expérimenté rompu aux tactiques de verrouillage (France 98 et 2006, Juve, Inter), Pat assure la couverture des siens un peu montés à l’abordage. Oui, c’est ça, il assure, évite d’aller au feu dans les contacts. Pour un peu, on pourrait presque lui trouver un rôle de meneur reculé, comme sur cette ouverture bien sentie pour ses attaquants mais Adebayor et Tevez laissent filer. Mais après ce premier quart d’heure correct, City perd un peu pied et Vieira avec. Bolton, sous l’impulsion de Wilshere, prend la direction du jeu. Wilshere, prêté par Arsenal, va d’ailleurs trop vite pour Vieira, comme un rappel du temps qui passe. Et finalement la solution vient d’un autre jeune feu-follet, Adam Johnson qui mystifie tout le monde avant de se faire sécher dans la surface. Péno transformé par Tevez.

Le caviar pour Adebayor

Le jeune Johnson (gaucher vraiment très prometteur), très souvent à droite en compagnie du latéral Zabaleta, permet à Vieira de se recentrer pour ne pas dire de carrément squatter l’axe. Son rythme de sénateur est suffisant pour distribuer proprement mais bien insuffisant quand le Pat est sous pression et qu’il doit enchaîner ses contrôles aériens et dribbles pour sortir du pressing, sa grande force du temps de sa splendeur. En revanche, dans les airs, Vieira sait encore faire la loi, comme sur cette tête en retrait pour Given, pas évidente et même un peu risquée. Mais dans l’ensemble, c’est à se demander si tout le monde n’a pas décidé d’adopter le faux rythme du Français. Soyons honnêtes, on se fait limite chier. Vieira joue latéralement, un peu comme tous ses partenaires, ce diable de Johnson excepté, jusqu’à la 72e minute et une ouverture lobée millimétrée du Français dans le dos de la défense pour l’enchaînement aux petits oignons contrôle poitrine-volée d’Adebayor, spécialiste du genre. La fin du match de Vieira, entre footing et marche à pied, ne dira rien de plus de ses possibilités. Mais ce qu’on avait vu, une heure et quart durant, avait de quoi rassurer.

[* Retrouvez l’interview exclusive de Patrick Vieira dans le dernier SoFoot

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