- Amical
- France/Chili
Un Chili convalescent ?
Nouvelle valeur sûre du foot mondial, le Chili devrait constituer un parfait mètre-étalon pour les Bleus avant de reprendre le cours des éliminatoires. Avec Sanchez, Vidal, ou Valdivia, la Roja ne manque pas de talent. Mais est-elle déjà remise de sa Copa America ?
Alexis Sanchez, oui. Mais aussi, Jorge Valdivia. Bien avant la recrue en or plaquée du Barça, Valdivia était la grande promesse du football chilien. Voilure légère, cheveux aux vents, oeil qui embrasse le grand large, le capitaine de bord de Palmeiras, dont la technique exquise avait enivré Marcelo Bielsa, fera son grand retour dans un onze titulaire andin qu’il ne fréquentait plus depuis la Coupe du Monde. Diminué par des blessures à répétition, il avait vu son rôle réduit à celui d’un joker lors de la Copa America. Sa carrière criblée d’indisciplines n’avait toutefois jamais dissuadé Marcelo Bielsa d’en faire son numéro 10. Claudio Borghi connaît aussi très bien El Mago. En 2006, il le dirigeait déjà, à Colo-Colo, où le milieu offensif de 27 ans combinait avec Matias Fernandez. Mercredi à la Mosson, Valdivia sera notamment chargé de mettre sur orbite Alexis Sanchez. Tout du moins pendant une petite heure. Car pour le néo-barcelonais, le match de la semaine se disputera indéniablement dimanche. Face au Real Madrid, en finale de la Supercoupe d’Espagne. Guardiola devrait le titulariser, et les souhaits du Pep de voir économiser son joueur devraient être exaucés par Borghi. Malgré trois petits entraînements dans les jambes, l’ex de l’Udinese constituera bien le principal danger pour l’arrière-garde bleue.
Car à la Mosson, Sanchez ne pourra compter sur son compère, Humberto Suazo, pour surmener l’axe français. Blessé à la cuisse, le meilleur buteur de son continent lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010 a été contraint de déclarer forfait. Même renoncement pour Matias Fernandez. Devant ces absences de dernière minute, Borghi se trouve contraint d’innover. Peut-être l’occasion de découvrir une nouvelle pépite chilienne. Il a tout juste 18 ans, est fils d’international, et filleul de Ivan « Bam Bam » Zamorano. Beau pédigrée. Diego Rubio, fraîche recrue du Sporting Lisbonne a déjà fait valser quelques arrières-gardes lors de la pré-saison, et pourrait être récompensé par une deuxième cape avec la Roja. Autre alternative : Fabian Orellana. Débarqué en 2009 à l’Udinese, l’attaquant n’y a pas connu la même réussite qu’Alexis Sanchez. Au point d’avoir passé son temps en prêt en Espagne. A Xerez, puis à Grenade, où il a inscrit sept buts la saison dernière.
Toujours dans son 3-5-2 mis en place par Bielsa, le Chili, malgré ses absents, alignera un onze capable d’exploiter les moindres failles françaises, notamment avec la paire de costauds Arturo Vidal- Gary Medel dans l’entre-jeu, pas du genre à snober le moindre ballon qui traînasse. Les évidents atouts du Chili en avaient fait un grand outsider voire un favori de la Copa America. Pas aussi clairement supérieure qu’attendue, la Roja avait fini par trébucher dès les quarts face au Vénézuela. A en croire le néo-bianconero, Arturo Vidal, le Chili vient de perdre « la meilleure opportunité de gagner la Copa America de son histoire » . Deux possibilités alors : que la France doive en découdre avec des Andins revanchards, désireux de se faire pardonner leur élimination, ou bien, qu’elle affronte un ensemble au moral en berne, mais toujours capable d’étincelles. Signées, la plupart du temps, Alexis Sanchez ou Jorge Valdivia.
Thomas Goubin
Par