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Top 10 : caviars messianiques en Liga
Lors de la manita infligée au Levante hier (5-0), Lionel Messi est un peu plus entré dans l'histoire de la Liga. Son nouveau fait d'arme ? Avoir dépassé les 108 passes décisives de Luís Figo en championnat. Par pur plaisir, voici 10 des plus beaux plateaux d'argent de La Pulga pour son Barça.
1. Thierry Henry, Real Madrid-Barcelone (2-6), 2 mai 2009
La touche française de ce top. Lors de ce Clásico, le Real Madrid de Juande Ramos souhaite mettre à mal la domination des Culés. Avant cette 34e journée, la Maison Blanche accuse du retard sur son rival et doit s’imposer. Si Gonzalo Higuaín ouvre le score, le récital barcelonais commence quant à lui à la 18e minute. Celle que choisit Lionel Messi pour distiller une petite passe piquée vers son collègue Thierry Henry. Sergio Ramos se retrouve le cul par terre, Titi conclut et annonce les prémices d’une rencontre historique. Le Barça de Pep Guardiola gagnera toutes les compétitions (6) dans lesquelles son équipe sera engagée en 2008/2009. Normal.
2. Seydou Keita, FC Barcelone-Real Saragosse (6-1), 25 octobre 2009
Sur son petit nuage, l’invincible Barça poursuit sa route lors de la saison suivante. En bon guide, Lionel Messi parvient à créer des espaces et faire le plus compliqué : permettre à un coéquipier de marquer le premier but. Un corner joué à deux, un centre déposé dans la course de Seydou Keita pour catapulter la balle dans les filets d’un onze de Saragosse pas au bout de ses peines. Zlatan aura beau marquer un coup franc de 35 mètres quelques minutes plus tard, il ne sera jamais le magicien du Nou Camp.
3. David Villa, FC Barcelone- Real Madrid (5-0), 29 novembre 2010
Incapable de déceler la moindre faille dans le jeu blaugrana depuis deux ans, la Casa Blanca engage l’homme programmé pour faire tomber le modèle Guardiola : José Mourinho. Une guerre entre les deux hommes s’amorce avant le Clásico à Barcelone, le Mou possèdant l’avantage psychologique d’être leader avant le choc. Mais la réalité du terrain va rapidement révéler quelle est la meilleure équipe. Déjà passeur sur le premier but de David Villa à 3-0, Leo va remettre le couvert deux minutes plus tard, d’une fantastique passe à ras de terre en diagonale. Sur ce service en or, El Guaje crucifie l’escouade merengue et laisse le Mou amorphe sur son banc. Messi n’a pas marqué, mais il est sans conteste l’homme de la soirée.
4. Pedro Rodríguez, Osasuna-Barcelone (0-3), 4 décembre 2010
Parfois, une simple passe vers l’avant, légèrement dosée, suffit au bonheur d’un attaquant. À vrai dire, c’est même lorsque la balle se retrouve parfaitement dans sa course que le finisseur se retrouve dans la meilleure des positions pour marquer. C’est sûrement ce que pensait Pedro Rodríguez au moment de planter le premier but du match contre Osasuna. Lucide, Pedrito le sait très bien au moment de partir célébrer son pion : le véritable maître de l’action n’est autre que son copain lutin. Comme quoi, on peut jouer en vert fluo et avoir une notion du bon goût.
5. Cesc Fàbregas, FC Valence- FC Barcelone (2-2), 21 septembre 2011
Pour toutes les équipes d’Espagne, une visite dans l’Estadio Mestalla est chaque année une redoutable épreuve à passer sans encombre. Dans cette atmosphère bouillante, peu d’équipes parviennent à s’imposer, et le FC Barcelone n’échappe pas à la règle. Lors de sa visite en début de saison 2011/2012, les Azulgranas repartent de Valence avec le point du nul. Grâce à quoi ? La vista de Messi. Voyant son équipe menée 2-1, La Puce utilise la connexion sans fil avec son vieux copain Cesc Fàbregas pour permettre à son club de partager les points. Mine de rien, ça sert d’avoir un génie dans son équipe.
6. Pedro Rodríguez, Saragosse-Barcelone (1-4), 7 mars 2012
Si on connaît le toque prôné par Guardiola, on ne se rappelle pas forcément que les petits Catalans peuvent aussi combiner dans les airs. Lors du déplacement du Barça chez le futur relégué Saragosse, Pedro et Messi parviennent à combiner en mouvement, au feeling. Le regard devient inutile, deux jolies passes en cloche suffisent à ce que l’épicier le plus riche de Catalogne fasse ficelle d’un plat du pied assuré. La Masia connection fonctionne à plein régime, et force est de constater qu’elle a encore de beaux jours devant elle.
7. Seydou Keita, Rayo Vallecano-Barcelone (0-7), 29 avril 2012
Il vient de chanter la ballade, la ballade du nain heureux. Non, Lionel Messi n’a pas modernisé la chanson de Gérard Lenorman dans le stade de Vallecas, mais c’est tout comme. En fin de saison 2011/2012, le Barça inflige une fessée mémorable au Rayo Vallecano. Bien évidemment, Messi était au rayon sucreries, cette fois pour régaler Seydou Keita. Après 38 minutes de jeu, le score est déjà de 3-0 et l’Argentin vient de martyriser la défense rayista en trois éclairs : contrôle cuisse gauche, double crochet pour rentrer sur son pied fort, puis passe en profondeur sous forme de petit pont. Keita termine le travail, et vient féliciter le patron.
8. Cesc Fàbregas, FC Séville- FC Barcelone (2-3), 29 septembre 2012
Sous la nouvelle ère Vilanova, le Barça réalise la phase aller de Liga la plus impressionnante de son histoire en 2012/2013, accumulant 55 points sur 57 possibles. Cependant, cette stat affolante n’aurait jamais vu le jour si Séville avait su conserver son avantage de deux buts lors de la 6e journée du championnat. Mais grâce à deux nouvelles passes de Messi, Barcelone va refaire surface, puis remporter la rencontre. Sur sa première offrande pour Fàbregas, le numéro 10 la joue Lucky Luke en enchaînant touche de balle et passe plus vite que son ombre. De l’art de créer le décalage.
9. Neymar, Elche-Barcelone (0-6), 24 janvier 2015
Depuis plus d’un an, la relation entre Lionel Messi et Neymar prend forme. Après un premier exercice en guise de réglages mécaniques, l’opus 2014/2015 avance à une belle vitesse de croisière. En témoigne ce magnifique une-deux réalisé par les deux larrons lors du set « roue de vélo » reçu par la modeste équipe d’Elche. Lorsque deux prodiges communiquent entre eux, les petites gens observent le spectacle. Pour le coup, la défense locale faisait visiblement partie de la seconde catégorie.
10. Neymar, Barcelone-Levante (5-0), 15 février 2015
Voici la 109e et dernière passe décisive de Lionel Messi en Liga à compter de ce jour. On imagine bien qu’avec une aussi jolie main à la place de son pied gauche, l’enfant de Rosario va encore offrir au football de nouvelles offrandes à ses partenaires. La seule chose que l’on redoute en revanche, c’est que la finition proposée par le destinataire d’une telle missive soit aussi moche. N’est-ce pas, Neymar ?
Par Antoine Donnarieix