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Tolisso : « Mentalement, j’ai vécu la blessure la plus dure de ma carrière »
Coco est de retour.
De retour à la compétition le 15 mai dernier après une déchirure du tendon de la cuisse gauche il y a plus de trois mois, Corentin Tolisso a fait un énorme travail pour revenir au sommet de sa forme. Une victoire personnelle qui lui a permis d’être appelé en équipe de France pour l’Euro, un objectif jamais vraiment sorti de sa tête malgré l’annonce de sa blessure.
« Le jour où je me suis blessé, je me suis dit : « c’est mort (pour l’Euro, NDLR) », je savais que c’était grave, se souvient le milieu de terrain du Bayern Munich dans les colonnes de L’Équipe. Les six premières semaines après l’opération sont vraiment pénibles parce que je ne peux pas marcher, je suis en béquilles avec interdiction de poser le pied au sol. C’est dur de rester sur le canapé, impuissant. Mais une fois que j’ai lâché les béquilles, je me suis senti bien et je me suis remis l’Euro en tête. »
Une véritable course contre la montre, mais également un défi mental à relever pour l’international français, qui s’est coupé des réseaux sociaux pour ne pas se « polluer l’esprit », et qui a pu compter sur le soutien de Didier Deschamps, persuadé que Tolisso ferait tout pour revenir à temps. « Il m’a envoyé un message et m’a dit qu’il savait que j’avais une grosse force mentale, poursuit l’ancien Lyonnais. Quand tu es au fond du trou, ça fait du bien. Parce que, oui, j’étais au fond du trou. Je disais à Kingsley Coman : « J’en ai plus que marre ! Les croisés en 2018, l’année dernière un truc de trois mois, et là, rebelote. »Franchement, mentalement, j’ai vécu la blessure la plus dure de ma carrière, plus que les croisés. » De quoi « exploser de joie » lorsqu’il a suivi l’annonce de la liste de Deschamps, en compagnie de Coman, Pavard et Hernandez. « Je savais qu’ils seraient dans la liste. Pour moi, il y avait plus de doutes », ajoute Tolisso.
Une belle récompense pour le champion du monde 2018.
FG