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  • Villarreal/Naples (2-1)

Rossi trahit la patrie

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Rossi trahit la patrie

Après les trois défaites des clubs italiens en Ligue des Champions, Naples avait à cœur de porter haut les couleurs de l'Italie. Manque de bol, Giuseppe Rossi n'est pas patriote.

Il y a une semaine, à Naples, les supporters de Villareal étaient restés dehors. Ce soir, à Villarreal, ceux de Naples sont bien là. 3000 tifosi prêts à mettre le feu dans le Madrigal. Et ça marche. D’entrée de jeu, Naples se sent comme chez mémé, et prend l’initiative de la rencontre. Cavani est sur le banc, mais Lavezzi et Hamsik sont bien là, pour rendre dingues les défenseurs espagnols. C’est d’ailleurs Lavezzi qui se créé la première grosse occasion, mais bute sur Diego Lopez. Mais ce Naples là est une furie, et le sous-marin jaune a rapidement des fuites. A la 17ème minute, la défense se coule elle-même, et Hamsik donne un coup de crête qui laisse le portier jaune sans réaction. Fou de joie, le Slovaque se rue vers les supporters de Naples qui, sous le poids de l’euphorie, défoncent involontairement les barrières de sécurité et se retrouvent le cul sur la pelouse. Certains, légèrement blessés, devront être évacués. Triste ironie, ils ont déjà vu le meilleur de ce que le Napoli allait offrir ce soir.

Les locaux tentent de réagir mais Rossi, un peu timoré, peine à créer le jeu. Du coup, c’est l’excellent Borja Valero qui tente de lancer des missiles de loin, manquant la cible. Un comble pour un sous-marin. Au contraire, c’est Naples qui est tout prêt de doubler la mise et de renvoyer tout le monde à la maison. El Pocho Lavezzi s’échappe sur 50 mètres, mais, au lieu de donner son ballon, tire sur Diego Lopez qui n’en demandait pas tant. La caméra s’attarde sur Mazzarri, qui se prend la tête à deux mains. Oui. Le coach a compris. Il est là, le tournant du match. Car cette occasion ratée réveille les ardeurs des joueurs de Juan Carlos Garrido. Valero, encore lui, invente pour Nilmar. Une frappe croisée. C’est simple. C’est beau. C’est but. Naples se prend un uppercut dans les dents. Les jambes vacillent, la tête tourne. Pas le temps de reprendre ses esprits, Valero, sorte de fantôme omniprésent, décale Rossi. Une frappe contrée. C’est simple. C’est beaucoup moins beau. C’est but quand même. Les Napolitains sont dans les cordes, sonnés, et l’arbitre siffle la fin du premier round. Intense. L’ennuyeux match aller semble un lointain cousin de la fabuleuse rencontre de ce soir.

En début de seconde période, Mazzarri comprend que son salut ne pourra venir que de son Cavani. L’Uruguayen remplace Sosa, trop discret. Et comme un miracle : en présence de leur prophète, Naples s’éveille. La pression se fait de plus en plus forte, même si c’est Villarreal, en contre, qui est tout prêt de planter une troisième banderille par Cani, qui envoie un ballon dans le virage à cinq mètres du but. Les Azzurri prennent courage, ils y croient. Le Mazzarri Time, l’équipe courageuse, l’honneur de l’Italie : tout ça cogite dans leur tête tandis qu’ils se remettent à attaquer, tambours battants. Et ça paye. Presque. Cavani, libéré dans la surface, envoie un tir croisé qui vient mourir sur le poteau droit de Diego Lopez. Mazzarri, déjà en chemise depuis bien longtemps, indique sa montre à ses joueurs. Il reste encore 25 minutes. Mais les Dieux ne sont pas napolitains, ce soir. Cavani tente d’abord un retourné, mais c’est surtout Lavezzi, décidément le plus poisseux des siens, qui mange le ballon de la qualification. Le barbu tatoué tire malicieusement un corner direct, qui vient encore mourir (en fait, la première fois, il n’était pas mort) sur le poteau de Lopez. Ça y est, l’orage est passé. Le coach italien a beau crier ses tripes, gesticuler dans tous les sens, ses joueurs n’ont plus d’essence dans le réservoir. Les batteries sont à plat, le sous-marin a traversé la zone d’eaux troubles et en est sorti indemne. Il termine son voyage tranquillement, repoussant les derniers assauts vains de leurs antagonistes. C’est terminé. Pas de miracle dans les arrêts de jeu, comme si souvent cette saison.

L’Italie perd son dernier représentant, mais Naples sort la tête haute, très haute, de cette Europa League, trahie par un petit Italien parti s’exiler avec succès en Espagne. Villarreal arrache avec mérite sa qualification, car, pour éliminer ce Napoli là, il fallait un sous-marin blindé. Les Espagnols trouveront en huitièmes de finale le Bayer Leverkusen. Naples trouvera quant à lui le Milan AC, lundi, en championnat. Il va falloir dégoter une sacrée dose d’essence pour remettre les gaz.

Eric Maggiori

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