- France – Ligue 1 – 14e journée
Rennes ne fait pas durer le plaisir
Petite soirée en Ligue 1. Aucune affiche, un spectacle pas vraiment inoubliable et des Rennais qui tombent de haut. À onze, les Bretons trébuchent devant Évian à domicile. Nice confirme sa bonne forme du moment et Mutu y va de sa Panenka.
Rennes – Évian TG 0-1
À Rennes, l’orgasme ne dure jamais bien longtemps. Une semaine après leur exploit au Parc, les Bretons reçoivent pourtant un accueil de rock-star du côté de la route de Lorient. Sans doute pas habitués à tant d’amour, les garçons d’Antonetti jouent les timides. Évian manque d’ouvrir le score par Fabrice Ehret, mais la barre sauve un Cheikh N’Diaye qui doit être de la famille de Jérôme Alonzo, au moins par alliance. Sauf que la doublure de Costil ne peut pas toujours s’en remettre à ses montants. Sur son premier ballon, Dhaouadi surgit pour punir la suffisance rennaise. Et voilà comment calmer un début d’euphorie après une série de six victoires en sept matchs. Évian en profite de son côté pour quitter la zone rouge.
Nancy – Ajaccio 1-1
« Le match le plus important de l’histoire de l’AS Nancy-Lorraine. » Jacques Rousselot est un génie du teasing ou un homme désespéré. Avant la rencontre, le président de l’ASNL a cherché à dramatiser la situation. Avec six points pris en 13 matchs par son équipe, il peut. Djamel Bakar va très vite soulager son employeur. Sur une action en solitaire (normal pour un attaquant de Nancy), l’ancien de Monaco envoie une praline dans la lucarne d’Ochoa. Mutu prend tous les coups francs pour lui. Le goinfre touche même le poteau. Une main de Romain Grange lui offre un pénalty. Le Roumain rend la justice d’une Panenka burnée. Zlatan, tu réponds quoi à ça ?
Bastia – Lorient 2-1
Anthony Modeste est resté douze minutes sur la pelouse de Furiani. Largement assez pour mériter le titre de joueur du match. Buteur à la 11e minute, l’attaquant termine son match quelque chose comme deux minutes plus tard. Anthony Gautier a sans doute eu la main lourde en sortant le rouge sur ce tacle à peine engagé sur Monnet-Paquet. La suite, c’est du « made in Furiani » . Des coups (des deux côtés), des buts, un nez pété pour Palmieri, des prémices de baston, une égalisation de Lamine Koné avant que Bastia ne reprenne l’avantage à dix contre onze par Khazri. La seconde mi-temps donne moins dans la folie. Bastia souffre, mais Bonnefoi repousse une dernière tentative d’Aliadière. Le Sporting se donne un peu d’air avec cette victoire.
Reims – Brest 0-0
Un match de Ligue 1 comme un autre. Des passes qui font mal aux yeux, Ahmed Kantari chargé des coups francs et Cédric Fauvergue avant-centre. De la tristesse et une frappe de Lesoimier qui percute la barre d’Agassa en début de deuxième mi-temps. Petit match entre un ancien tube d’été et la pire équipe de Ligue 1 à l’extérieur. Sauf qu’à l’échelle de Landry Chauvin, ce triste 0-0 sonne déjà comme une petite victoire. Un peu comme une place dans les 10 000 premiers à Virtual Regata.
Sochaux – Nice 0-1
Claude Puel ne sourit pas encore, mais le cœur y est. Après un début de saison compliqué mathématiquement, Nice commence à engranger les points et confirme une intuition : Puel fait du bon boulot. On ne peut pas en dire autant de Roy Contout, l’attaquant sochalien saute avec les bras en l’air sur les coups francs. C’est con, surtout quand vous êtes dans votre surface de réparation. Dario Cvitanich exécute la sanction sur pénalty, son sixième pion de la saison. Nice s’incruste pour la première fois dans les dix premiers, Sochaux redevient reléguable. Logique.
Par Alexandre Pedro