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Paris, la belle cote

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Paris, la belle cote

Face à Lille, le PSG se présentera avec la double casquette de l'outsider et de l'équipe la plus expérimentée. Reste à savoir si dans une finale, le vécu vaut le talent.

Un peu comme pour les stats, le palmarès n’énonce qu’une vérité parcellaire. Car si l’on se fie aux curriculums vitae respectifs de Paris et de Lille, il n’y a vraiment pas à aller chercher bien loin le favori de la finale de la Coupe de France 2011. Alors qu’elle a déserté l’armoire à trophée lilloise depuis cinquante six-ans, l’épreuve est le vrai dada du club de la capitale avec huit succès sans qu’il y ait tout à fait d’explication rationnelle. Sauf à estimer que la Coupe, dont l’autre spécialiste se nomme Marseille (dix victoires), s’accommode mieux du tumulte des deux plus grandes villes de France que de la tranquillité d’une cité du Nord. Et à regarder en Angleterre, seul pays dont la tradition de coupe nationale ressemble à la nôtre, il faut bien reconnaître que régulièrement les clubs londoniens comme Tottenham, Arsenal, West Ham ou Chelsea ont été davantage profilés pour briller en FA Cup au regard des deux superpuissances ouvrières nordistes, Liverpool et Manchester United, bien mieux outillées pour besogner sur la durée d’un championnat. Oui, le tourbillon parisien inviterait donc un peu plus au surpassement ponctuel qu’au règne au long cours. Pour mieux accréditer cette thèse, c’est en tenant du titre que le PSG va s’avancer samedi soir sur la pelouse du Stade de France, son autre maison si l’on peut dire puisque six fois, entre la Coupe de France et la Coupe de la Ligue, les habituels pensionnaires du Parc des Princes ont victorieusement remonté les quelques portes de périph qui séparent leur antre du Stade de France.

Rendre à Kombouaré…

Et pourtant, c’est aussi en outsider que Paris se présentera face à Lille « le futur champion de Ligue 1 » , selon Claude Makelele à qui on la fait pas. Eden Hazard et ses potes cornaquent le championnat à un rythme d’enfer et personne ne voit bien comment ils pourraient rater le grand soir d’ici trois journées. Mais auparavant, il y a cette finale de Coupe de France à aller chercher et les circonstances font que les Marseillais seront sans doute derrière Paris, avec ce fol espoir qu’un échec dionysien pourrait éventuellement casser la belle dynamique des Dogues. Sans parier sur cette relation de cause à effet, on veut bien en revanche miser quelques pièces sur le fait que Paris sortirait renforcé d’une victoire en finale samedi soir en vue de la course au podium face à Lyon. Car cela viendrait valider un choix longtemps contesté mais en passe de se révéler payant : celui de tout jouer à fond. En effet, beaucoup avaient critiqué cet acharnement parisien à ne jamais faire d’impasse jugeant alors que le banc n’offrait pas une profondeur infinie, encore moins après le départ fracassant de Sessegnon cet hiver. C’était oublier que qualitativement en revanche, Antoine Kombouaré dispose de quelques solutions de rechange sans beaucoup d’équivalents en L1. Oui, il faut rendre au Kanak le crédit qui lui revient.

Makelele et Coupet : crépuscule des « dieux »

Parfois, le bateau a méchamment tangué, entre baisse de forme et embrouilles de vestiaire. Pourtant, il faut bien l’admettre, jamais Kombouaré ne s’est réfugié dans une quelconque frilosité, notamment dans le jeu que l’ancien mentor de Valenciennes a toujours voulu ambitieux et offensif. Et le fait est que, si tout le monde a rivalisé de superlatifs en évoquant le jeu du Losc cette saison, Paris aura été, parmi les grosses écuries, l’autre attraction du championnat dans son 4-4-2 qui rappelle que l’on peut bien jouer au football en dehors de l’église du 4-3-3 barcelonais. Evidemment, il y a le style et il y a les hommes. Cette finale résonne aussi comme le crépuscule des « dieux » . Claude Makelele va en finir avec son immense carrière tout comme Grégory Coupet, l’homme des sept titres lyonnais. La référence à ces deux gaillards dépasse le simple salut pour l’ensemble de leur œuvre. C’est aussi, peut-être, un atout en plus du côté de Paris (car il faut ajouter Giuly et Armand au bal des « séniors » ) face à Lille dont l’inexpérience reste le principal talon d’Achille, même si souvent « talon » s’est plutôt réécrit « ent » à la fin, en langage Dogue.

Alors que les coulisses bruissent des rumeurs grandissantes du rachat du club par un fonds d’investissement qatari, le PSG peut donc s’offrir une fin d’époque en beauté. Avant peut-être de changer de catégorie. Et pour ça, un trophée est toujours une bonne aide pour passer de la classe éco à la business class.

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