- C1
- Real/Barca
- Notes
Messi beaucoup
Pour faire un grand match, il faut être deux. Le Real a choisi de transformer « le plus grand match du monde » en pugilat. Il a donc les notes qu'il mérite.
Real Madrid
Casillas : (6) Malgré un superbe arrêt face à Xavi et une magnifique horizontale sur une frappe de Villa, San Iker s’est incliné à deux reprises face au génie de Leo Messi. A 0-1, Madrid pouvait encore y croire. En laissant filer dans son petit filet la frappe de pupille de l’Argentin, il a anéanti les espoirs madrilènes. Moralité ? Manuel Neuer, lui, les aurait arrêtés.
Arbeloa (3): A profité de la titularisation de Pepe au milieu et du repositionnement de Ramos dans l’axe pour participer à la fête. De toute évidence, ce mec est meilleur aux chaises musicales qu’au football.
Ramos (5): Ne cherchez pas la brebis galeuse des prochains rassemblements de la sélection espagnole, c’est lui. Quand il ne se recoiffe pas, Ramos insulte ses adversaires et leur intime de se relever lorsqu’ils pleurnichent au sol. Si Vicente del Bosque veut avoir la paix, il va devoir s’en séparer. Et c’est vrai que c’est bien dommage.
Albiol (4): Face à une équipe qui joue sans avant-centre, un des deux centraux allait être inutile et ne servir à rien. C’est tombé sur lui.
Marcelo (6): Le Brésilien était le seul vrai joueur de couloir de son équipe, ou du moins utilisé comme tel, au coup d’envoi. Alors il a tenté et réussi quelques montées qui ont débouché sur des corners ou des coups francs. Propre dans ses interventions jusqu’à cette fameuse 76eme minute où il se fait déposer par Affelay pour l’ouverture du score. Ca suffit quand même pour récolter la meilleure note de son équipe.
Pepe (3): Rien à voir avec le monstre mangeur d’enfants qu’il incarnait en finale de Coupe du Roi. Des transversales imprécises, pas d’impact physique dans la récupération, le mur devant la charnière madrilène s’est effrité pour complètement s’effondrer aux alentours de la 60ème minute, même s’il faut avouer que son expulsion est assez sévère. C’est con, il aurait pu profiter de l’avertissement reçu par Ramos pour jouer le match retour en défense centrale, assurément son meilleur poste.
Xabi Alonso (3): C’est bien beau de savoir jouer long, mais ce qu’on demande à un milieu défensif, c’est avant tout de récupérer des ballons. Et si le Barça a eu 70% de possession de balle pour un match à l’extérieur, c’est qu’il y a un problème quelque part.
Diarra (5): Le seul Madrilène qui n’a pas couru dans le vide en première mi-temps et qui n’est pas tombé dans le piège de la savate à tout va. Mais il n’est pas encore à son niveau de sa première année à la Maison Blanche.
Özil (3): Pris en tenaille par la doublette Keita-Busquets, le meneur de jeu allemand n’est jamais parvenu à s’exprimer. Tellement invisible pendant 45 minutes qu’il a fallu du temps avant de se rendre compte qu’il avait été remplacé par Adebayor à la mi-temps.
Ronaldo (4): Deux coups francs dans le mur, un coup franc au dessus, CR7 a visiblement mangé une méduse avant de venir. Ca n’enlève rien au fait qu’il est le meilleur joueur du monde. Ou qu’il l’était quand il jouait à Manchester.
Di Maria (5): L’Argentin est un des rares à avoir apporté le danger dans la défense catalane, même si ses percussions n’ont pas débouché sur quoi que ce soit de transcendant. Le second but de Messi mis à part, sa splendide simulation devant Daniel Alves restera le geste technique de la soirée. Voilà un type qui écoute son coach quand il dit qu’il faut tout miser sur les coups de pieds arrêtés.
[page] Barcelone
Valdes (5): Ce mec est un imposteur : il se la joue serein dans ses relances au pied mais bazarde le ballon en touche au moindre pressing, et se permet d’arrêter les frappes de Ronaldo du torse alors qu’il est en réalité incapable de lire la trajectoire de la balle. Mais bon, son équipe domine tellement qu’il n’a pas besoin de faire d’arrêt. Et puis il ne commet pas d’erreur. Ce qui n’a pas toujours été le cas des gardiens du Barça.
Alves (6): Provocateur dans tous les sens du terme, le latéral brésilien a réalisé un match plein. S’est également bien roulé par terre pour faire expulser son ex-compatriote Pepe. Et si c’était le vrai méchant de cette équipe ?
Pique (6): Une incompréhension avec Puyol qui a failli profiter à Ronaldo et coûter cher aux Catalans. A part ça, Shakiro a passé une soirée tellement tranquille qu’il n’a pas eu besoin de passer avant-centre dans les dernières minutes. Ce soir, il va pouvoir se mettre bien, le salaud.
Mascherano (6): A joué avec le feu devant Adebayor, mais s’en est sorti en balançant un casse-croûte à son gardien. Sinon, des interventions propres. Va peut-être falloir qu’il abandonne l’idée de jouer au milieu s’il veut gagner sa place.
Puyol (5): Sans faire le taf d’un Abidal, l’habituel stoppeur a bien bloqué un couloir gauche qu’il avait délaissé depuis un bail. Quand on se dit que c’est le seul défenseur au monde capable de jouer sur les quatre postes de la défense, il y a de quoi être admiratif. Puis on réalise qu’en fait non, parce qu’il y a John O’Shea aussi.
Keita (6): Ce n’est pas Iniesta, mais le Malien fait mieux que dépanner. Il a quand même bien progressé depuis ses débuts avec l’OM en C1, à Zagreb, un soir de septembre 99.
Busquets (6): A asphyxié Mezut Özil pendant la première période. Après le repos, il a fait monter les Madrilènes dans les tours en mettant des boîtes et en simulant quelques fautes. Bien vu, ça a marché. Et si c’était la vraie catin de cette équipe ?
Xavi (non noté): Est-ce que Arturo Toscanini et Dizzi Gillespie avaient besoin de se faire noter par leur prof de solfège ? Non. Xavi l’a encore prouvé, il appartient définitivement à la famille des grands chefs d’orchestre.
Pedro (4): Si Thierry Henry avait fait le même match, les supporters blaugranas ne lui auraient jamais pardonné. Pedro, c’est le seul joueur qui se tord de douleur pour justifier une occasion ratée, comme sur cette tête manquée alors que Casillas était au sol. Remplacé à la 71ème par Affelay qui a fait mentir tous ceux qui clamaient que le Barça n’avait pas de banc.
Messi (8): Et si le Barça n’était qu’une équipe ordinaire, qui avait la chance d’avoir dans ses rangs une superstar ? Le jour où les défenseurs trouveront la parade à son exceptionnel talent n’est pas encore arrivé. Seul Rooney peut désormais empêcher l’Argentin de rafler un troisième Ballon d’Or.
David Villa (6): Il a commencé le match dans un rôle à la Cocard, avant d’occuper le flanc gauche en seconde période. L’ancien Ché s’est démené sur tout le front de l’attaque, mais la confiance qui l’habite n’est plus la même que l’été dernier en Afrique du Sud. Remplacé à la dernière minute par un certain Sergi Roberto, absolument inconnu au bataillon.
Par Marc Hervez
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