- C1
- Quarts
- Real-Bayern (4-2)
Les notes du Bayern face au Real
Alors que Philipp Lahm et Xabi Alonso claquaient leur jubilé européen, la fête a été gâchée par l'arbitrage et le cynisme du Real.
Bayern Munich
Neuer (7) : Une semaine après avoir joué avec les limites du corps humain, Spider Man est redevenu Peter Parker sans cesser de briller. Une copie étoilée, beaucoup de bons réflexes, quelques relances moisies, mais toujours un plaisir pour les yeux. Keira Knightley dans Pirates des Caraïbes.
Lahm (6) : Une conscience d’ouvrier dans les dîners mondains. Même à trente-trois ans, il a laissé ses mains dans les tuyaux de la machine de sa vie, s’est offert une dernière lutte européenne et une belle baston avec un agité brésilien. Philipp Poutou.
Hummels (7,5) : La preuve qu’on peut prendre quatre buts, mais être impérial dans la défaite. Comme Alain Chabat face à Monica Bellucci en 2002.
Boateng (7) : Moyen à la relance, costaud dans les duels et un corps bon à être donné à la science. « Oui Jérôme, c’est moi, non je n’ai pas changé. Je suis toujours celui qui t’a aimé. Qui t’embrassait et te faisait pleurer. » Sacré Claude Dhotel.
Alaba (5,5) : De l’activité, de la générosité, une belle entente avec Francky, mais une incapacité à réussir le moindre centre. La gauche qui doute face à la gauche qui roule.
Thiago Alcántara (6,5) : Le joueur grille-pain, celui qui te transforme un ballon moelleux en tartine croustillante. De la douceur, du sucre, du sel, un peu de poivre, mais le coup de balai dans la mâchoire avant de partir, histoire de rappeler que personne n’est parfait. La version moderne de la multifonction, Thiago García Loca.
Xabi Alonso (∞) : Trente-cinq ans, encore de belles orientations, mais aussi un manque de rythme cruel face à la poupée de Zadar. Assez pour devenir éternel. Remplacé par Müller (75e), toujours aussi bancal sur sa planche pendant les vagues.
Vidal (5) : De la générosité et des fils débranchés. Pascal Papé avec une crête.
Robben (7) : L’histoire parfaite du mec qui prépare tous les plans, achète tout le matériel, prend tous les rendez-vous, défonce toutes les portes, mais laisse la lumière à d’autres belles gueules. La sienne est un mix entre le crâne de Zidane et la tronche de Dany Boon, mais sur la piste, c’était lui le plus beau malgré quelques cadeaux cassés. Le Robin de DC Comics.
Ribéry (6,5) : La balafre a l’avantage de masquer les traces des années. À Madrid, le DJ du 62 en a donc profité pour voyager entre les émotions. Soit, un grand écart entre des crochets capables de transformer le Real en puzzle, un petit pont sur Modrić, mais aussi une battle mythique avec Carlo. Le tout avant de finir cramé en sandwich. Remplacé par Douglas Costa (70e), qui a joué au fond de la salle avec son patator.
Lewandowski (5,5) : Un retour au bon moment, un penalty pour entrer un peu plus dans l’histoire et des coups pris dans la gueule. Un homme providentiel, c’est ça, pas un mec qui poste des vidéos sur Facebook après cinq ans de silence. Remplacé par Kimmich (88e), amulette envoyée sur scène pour filer sur le pas de tir.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Maxime Brigand