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Les notes de Lyon contre l’Ajax
À la recherche de ses aînés de l’exploit de Bruges, l’Olympique lyonnais est éliminé de la Ligue Europa. La faute à son manque de réalisme évident face au but.
Olympique lyonnais
Lopes (6) : Dommage, le dernier guerrier imbattable s’appelle déjà Anthony. Il est né l’année de la chute du mur, sait comment faire tomber un champion du monde à domicile et l’annonce même au round précédent. Un trash-talking que Joshua maîtrise mieux que Lopes.
Morel (6) : Pour un type qu’on disait cramé avant même de signer à Lyon, l’ouvrier arrive toujours à l’heure, fait son travail sans être un fardeau et s’autorise des heures supplémentaires pour éviter la faillite lyonnaise. Remplacé par Rybus (75e), niveau débutant. Diakhaby (4) : Quand les moyens sont limités, il faut opter pour des dépenses discount. Et même si ses courses comme ses coups de tête sont souvent salvateurs, le garçon travaille dans deux magasins différents pour boucler ses actions. Dia & Kiabi.
Nkoulou (4,5) : Des imprécisions au match aller, des imprécisions au match retour. Un papy victime de presbytie sans ses lunettes. Nicolas Afflekoulou.
Rafael (3,5) : « Est-ce que rien ne peut arriver / Puisqu’il faut qu’il y ait une justice / Je suis né avec cette caravane / Et nous partons, allez viens. » Avec une balle de tennis sur la boule.
Gonalons (5) : Lyon était scindé en deux durant tout le match, et le capitaine ne pouvait pas faire la liaison en avalant les kilomètres. Il faudra donc avaler la pilule de ne pas soulever le trophée.
Tolisso (4) : Un artiste prêt à tenter des ciseaux pour faire lever la foule, mais des frappes dévissées quand tout le monde attend un but. Le joueur frisson sans le frisson. Un joueur lambda, quoi.
Valbuena (5,5) : Les yeux vers le ciel quand il entre sur la pelouse, la tête dans la pelouse quand il faut invoquer les cieux. Volontaire, mais trop brouillon. Remplacé par Ghezzal (76e), surnommé « Rachon » seulement quand il marque un but.
Fekir (4,5) : Des prises de décision aussi longues que la marche d’Emmanuel Macron vers l’esplanade du Louvre. Pas de pied droit, pas de pied gauche… Même ses dribbles sont en slow motion.
Cornet (2, pour cette putain de 89e minute) : Serge Gainsbourg avait cramé un billet de 500 francs en direct à la télévision. Maxwel Cornet, lui, vient de cramer un billet pour Stockholm devant tout un stade. Ce soir, personne ne dansera la Javanaise. Et ça, c’est mal monsieur Cornet.
Par Antoine Donnarieix