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  • Euro 2012 – Présentation – Groupe D

Les enjeux du groupe D

Par Swann Borsellino
4 minutes
Les enjeux du groupe D

Le groupe D, c’est le groupe dont le deuxième ramassera probablement l’Espagne en quarts de finale. C’est aussi un groupe homogène où la France et l’Angleterre font figure de favoris légitimes, mais renversables. Le groupe dans lequel se terminera certainement la carrière internationale du génial Andriy Shevchenko.

La France et sa série noire en phase de poules

Onze du coq ne rime pas forcément avec phase de poules. C’est un fait : depuis l’Euro 2000 et la volée du roi David dans les cages de Francesco Toldo, les Bleus sont à la peine en début de compétition internationale. Recalés à trois reprises à ce stade du tournoi (Coupe du monde 2002, Euro 2008 et Coupe du monde 2010), les Français n’ont ramassé que 15 points en 15 matchs de poules depuis leur dernier sacre (dont 7 lors du seul Euro 2004). Pire, lors de leurs deux dernières sorties en Afrique du Sud et en Suisse-Autriche, les joueurs de l’Hexagone n’ont engrangé que deux petits points. L’heure est donc à l’inquiétude au moment de se demander comment l’équipe la plus diesel du G16 va démarrer son Euro. Cet enjeu est d’autant plus important que les Bleus entrent directement dans le vif du sujet en affrontant l’Angleterre à Donestk, dans un match qui s’annonce décisif pour échapper à la deuxième place, probablement synonyme de quart de finale contre l’Espagne. Pas de panique cependant, en 2000, la France terminait seconde de son groupe avant de battre les Espagnols en quarts…
Quel visage pour l’Angleterre ?
Ce groupe D est également le groupe des incertitudes. Parmi celles-ci, l’équipe d’Angleterre, qui se pointe en Ukraine avec suffisamment de victoires pour être en confiance, mais avec assez d’absents pour douter. En effet, on a beau s’interroger, à raison, sur le niveau réel des Three Lions et de leur entraîneur loser Roy Hodgson, les coéquipiers de John Terry ne se sont inclinés qu’à deux reprises lors de leurs dix-sept dernières sorties. Parmi ces succès, figurent une victoire de prestige face à l’Espagne et d’autres, « rassurantes » , face à la Norvège, la Belgique et surtout face à la Suède, toutes obtenues par la plus courte des marges. Une culture du résultat essentielle au moment de se friter au reste de l’Europe dans un format à élimination directe. Sauf que sans Gareth Barry, Frank Lampard, Gary Cahill (tous forfaits) et Wayne Rooney (pour les deux premiers matchs), la mission s’annonce un peu plus compliquée. À Welbeck, Young et Walcott, donc, de dynamiter les défenses adverses. À moins qu’Andy Carroll ne s’en mêle…

L’énigme Suède

D’accord, lui, c’est Zlatan. Mais vous les Suédois, vous êtes qui ? Une équipe capable de taper les Pays-Bas et de perdre contre la Hongrie ? Pas seulement. Sous la houlette d’Erik Hamrén, successeur de l’indéboulonnable Lars Lagerbäck, les Jaune et Bleu sont résolument portés vers l’attaque, quitte parfois à délaisser le secteur défensif. Oui, comme la France, sauf qu’à 34 ans, Olof Mellberg est plus solide que Philippe Mexès. Auteurs de 20 buts lors de leurs neuf dernières sorties, les Suédois profitent d’un Zlatan Ibrahimović capable d’évoluer derrière Johan Elmander (actuellement en train de soigner une blessure au pied) et de latéraux bouffeurs de ligne pour foutre le feu à la défense adverse. Capable du meilleur comme du pire, l’équipe, 17e au classement FIFA, apparaît, comme les deux autres favoris du groupe, comme une équipe dont les incertitudes n’ont d’égales que le potentiel. Joueur frisson au milieu du terrain, le jeune Rasmus Elm pourrait, quant à lui, être l’une des révélations du tournoi. Quoi qu’il en soit, cet Euro 2012 est peut-être la dernière occasion de voir le Ricardo Quaresma local en action : Christian Wilhelmsson.
La der’ de Shevchenko

La caution émotion du groupe D. Les Ukrainiens d’Oleg Blokhine pourraient ne pas s’éterniser. Trois matchs et trois sélections de plus pour un Andriy Shevchenko qui verra donc son compteur se stopper à 111 et, pour le moment, 46 buts. De bien jolies statistiques pour l’icône du pays qui va donc tirer sa révérence à domicile sous les yeux éblouis de milliers d’observateurs qui ne l’ont jamais oublié depuis ses magnifiques années milanaises. Irréguliers, les coéquipiers d’Anatoli Timochtchouk auront dans les bois le quatrième gardien du pays, Andrei Pyatov, propulsé sur le devant de la scène suite à la suspension de Rybka et aux forfaits du mythique Shovkovskiy et de Dikan (non, pas celui du régime, l’autre). Pronostiqués à la quatrième place du groupe par tous les observateurs pas encore alcoolisés, les Ukrainiens profiteront du soutien de leurs supporters pour tenter de faire mieux que de la figuration.

Le calendrier :

11 juin :
18h00 : France – Angleterre20h45 : Ukraine – Suède
15 juin :
18h00 : Suède – Angleterre20h45 : France – Ukraine
19 juin :
20h45 : Suède – France20h45 : Angleterre – Ukraine.

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Par Swann Borsellino

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