- Ligue 1
- 37e journée
- Montpellier/Lille
Les clés de Montpellier-Lille
Quasiment imbattables à domicile, les Montpelliérains reçoivent des Lillois qui jouent sans pression. A quelques instants de ce qui s’annonce être la finale du championnat de France, l’heure est au décryptage.
Hazard prépare sa sortie
« Plus que deux matchs à vivre sous les couleurs du LOSC… Snif. » Sagement planqué derrière son clavier, Eden Hazard prépare sa sortie. Le Belge, qui va quitter la Ligue 1 pour Manchester, a 180 minutes pour partir la tête encore plus haute qu’elle ne l’est déjà. Et honnêtement, vu le talent du type, on l’imagine mal foirer deux matchs avant de traverser la Manche. Seul joueur d’Europe avec Leo Messi à compiler le fameux « double-double » (plus de quinze pions et plus de quinze passes décisives), le meilleur joueur du championnat va tout faire pour éclabousser un peu plus l’Hexagone de son talent et laisser de fait un souvenir indélébile aux supporters, lillois ou non, qui, chaque week-end, se délectent de ses gestes. Homme de grands matchs, Eden a coché celui de ce soir dans son calendrier. Au grand dam de la défense montpelliéraine.
Sous pression
Montpellier contre Lille, c’est aussi deux « petits » qui se tirent la bourre. Alors à quelques heures de la rencontre, les réminiscences de la saison passée rejaillissent. Pour rappel, Louis Nicollin, jamais avare de commentaires, s’était exprimé « à la Loulou » au moment du sacre lillois qu’il avait qualifié de « surprise » . Aujourd’hui en position de force, l’homme fort de la maison héraultaise a subi les railleries de Nordistes taquins avant le déplacement à la Mosson. Présents devant un grand parterre de journalistes en conférence de presse hier, Mathieu Debuchy et Rudi Garcia considèrent que la pression est sur les Héraultais. En effet, tandis que les Lillois sont assurés de la troisième place, les Montpelliérains peuvent, en cas de mauvais résultat, se faire chiper la première place par des Parisiens aux dents longues. Une pression logique qui aura son rôle à jouer tout au long de la rencontre. Cependant, si les mauvaises langues diront que les Héraultais n’ont pas l’habitude de ce genre de match, d’autres évoqueront, à juste titre, le fait que cela fait un mois que les Héraultais jouent avec cette pression.
La forteresse de la Mosson
La Mosson. Une forteresse de près de 33 000 places que les joueurs de René Girard défendent comme de véritables chevaliers. En dix-huit rencontres à domicile, les Héraultais ne se sont inclinés qu’à une seule reprise (0-3 face au PSG, le 24 septembre 2010). Dans le même temps, ils se sont imposés à quinze reprises et n’ont concédé qu’un petit match nul, en inscrivant 36 buts et n’en prenant que onze. De plus, les Montpelliérains pourront compter sur le fameux douzième homme puisqu’en plus des 111 journalistes accrédités (un record), ils joueront à guichets fermés pour la première fois depuis le 9 août 2009 et la réception de Paris. Enfin, la saison passée, les Lillois se sont déplacés à deux reprises en terre montpelliéraine et sont repartis avec autant de défaites. Une en championnat (1-0) et une en Coupe (2-1).
La guerre du milieu
Ce Montpellier-Lille, c’est également une belle bataille entre deux des plus gros milieux de terrain de l’Hexagone. Malheureusement pour les Héraultais, ce soir, et ce malgré le très bon intérim de Rémi Cabella, la balance penche lègèrement en faveur du LOSC. Privés de Younes Belhanda et de Marco Estrada, les joueurs de René Girard vont devoir remporter une âpre bataille face aux Balmont, Mavuba ou Pedretti. Cette opposition tactique cruciale n’augure toutefois pas un match fermé puisque cette rencontre est aussi, et surtout, l’opposition entre les deuxième et troisième meilleures attaques de Ligue 1. Au rayon des statistiques toujours, les Héraultais sont les joueurs qui frappent le plus au but (560 tirs) et les Lillois sont troisièmes, avec 531 tentatives. Difficile donc de s’attendre à un triste 0-0.
Par Swann Borsellino