- Liga
- J29
- Grenade-FC Barcelone (1-4)
Le Barça sirote Grenade
Vainqueur 4-1 de Grenade grâce à un Luis Suárez aussi instinctif que collectif, le Barça suit le rythme imposé par le Real Madrid en tête de la Liga.
FC Grenade 1-4 FC Barcelone
Buts : Suárez (43e), Alcácer (62e), Rakitić (83e) et Neymar (90e) pour le Barça // Boga (48e) pour Grenade
Il est chaud, Memo. Chaud patate même. Passée l’heure de jeu, le Barça appuie crescendo sur la pédale d’accélérateur pour faire vaciller le FC Grenade à l’usure. Les locaux se sont déjà rebiffés face au premier but catalan, et souhaitent éviter une nouvelle déconvenue. En cela, Guillermo Ochoa sort le grand jeu. Parades en pagaille, sorties aériennes ou dans les pieds… Bref, l’ancien Ajaccien fait le show, et seul Luis Suárez est parvenu une fois à le mettre en défaut. Moins mis en lumière après la pause, c’est pourtant l’Uruguayen qui prend le costume d’homme du match. Comment ? Avec une passe décisive aérienne à Paco Alcácer, auteur d’une seconde banderille fatale. Le buteur ne s’y trompe pas : son doigt désigne l’homme aux bisous. Par amour.
Le monde de Memo
Suspendu. Sans jouer un seul match de la semaine, Lionel Messi est bien entendu l’un des absents de marque. Et si l’Argentine risque de le pleurer pour un bon moment, le Barça ne doit se passer des services de La Pulga que le temps d’un match. Remplacée numériquement par Rafinha, la progéniture de Mazinho s’illustre d’une mauvaise manière en s’allongeant dès le quart d’heure de jeu à Los Cármenes. Au revoir petit Rafa, bonjour Paco Alcácer. Deux trois consignes sont lâchées par Luis Suárez au nouveau venu, puis la machine blaugrana s’enclenche : un extérieur du pied magique du Pistolero termine sa course sur la barre de Guillermo Ochoa. Sauvé par son montant, Memo se plaît ensuite à mettre deux fois en échec le buteur charrúa. Par deux fois ensuite, Jérémy Mathieu se retrouve en position favorable sur des offrandes signées Neymar, mais son léger bagage technique l’empêche de terminer le boulot. Grenade tient le choc, Ochoa se sent en confiance. Sans le flair de Suárez, buteur sur un astucieux lob devant un Memo avancé (43e), cette période pouvait prendre la forme d’un vicieux traquenard.
Le baptême d’Aleñá, Neymar à 100
Le souci, c’est que les Filipinos ne souhaitent pas rendre les armes. Les défaites commencent à coûter cher pour le dix-neuvième de Liga, et le natif du coin Lucas Alcaraz est plutôt bon quand il s’agit d’effectuer une opération maintien en Espagne. Malin, le coach fait entrer Jérémie Boga pour apporter de la profondeur. Bingo : une course avec le papy Mathieu plus tard, voilà le prêté de Chelsea en train de tirer la langue après avoir battu Ter Stegen (48e). Embuscade pour le Barça ? Très bien, c’est l’heure de sortir l’artillerie lourde. Alcácer bute d’abord sur Ochoa, mais trouve ensuite la faille. Sans essence dans le réservoir, les Andalous laissent la mainmise au Barça. Et pour ne rien arranger, les changements tactiques d’Alcaraz seront mis à mal par l’expulsion d’Uche Agbo… Une minute plus tard, Ivan Rakitić cloue le suspense d’une frappe déviée (83e). Généreux, le Croate laisse sa place au jeune Carles Aleñá pour sa première avec l’équipe A. Le temps pour lui de voir Neymar inscrire son centième but toutes compétitions confondues sous le maillot azulgrana (90e). Real-Barça, la poursuite continue à deux points d’écart.
Le Barça et le Real reculent sur l’interdiction du port de maillots adversesPar Antoine Donnarieix