- Italie
- Serie A
- 8e journée
L’Inter et la Roma, c’est du sérieux
Sans faire trop de bruit, l’Inter reste accrochée au peloton de tête grâce, entre autres, à sa victoire 2-0 contre Catane cet après-midi. La Roma effectue une énorme remontée contre le Genoa, et la Fiorentina n’arrive pas à se débarrasser du Chievo.
Attention. Il y a, dans cette Serie A, une équipe qui avance en sous-marin. Sans faire de grands discours ou de grandes démonstrations. Juste en gagnant. Cette équipe, c’est l’Inter. Cet après-midi, l’équipe d’Andrea Stramaccioni a obtenu sa quatrième victoire de rang en championnat, et reste donc dans le haut du tableau. Or, le haut du tableau, cela veut dire une troisième place partagée avec la Lazio, une deuxième position occupée par le Napoli qui n’est plus qu’à un point, et un siège de leader où trône fièrement la Juventus, distant seulement de quatre points. Après sa victoire étriquée lors du derby milanais, il y a quinze jours, l’Inter a repris sa marche en avant. L’équipe nerazzurra n’a même pas eu besoin de trop forcer son talent, face à une équipe de Catane qui occupe pourtant une excellente septième position. Les Interisti se sont à nouveau appuyés sur un trio Cassano-Milito-Palacio qui fait des merveilles. Quand ce n’est pas l’un, c’est l’autre. Et quand ce n’est pas l’autre, c’est le troisième.
Aujourd’hui, dans le rôle du passeur : Milito. L’Argentin a merveilleusement initié l’action du premier but de l’Inter, inscrit de la tête par Cassano, puis a servi le ballon du 2-0 à Palacio. Un trio devant, un trio derrière : Ranocchia, Samuel et Juan Jesus ont effectué un match quasiment parfait. Quasiment, parce que sur un corner en faveur de l’Inter, les trois mousquetaires ont bien failli se faire surprendre en contre. C’est Guarín qui les a alors suppléés, en venant intervenir dans la surface sur Gómez. Les Siciliens ont réclamé un pénalty. Même Stramaccioni, à la fin de la rencontre, a déclaré que son équipe avait ici commis « une erreur gravissime » . Sans préciser si l’arbitre aussi s’était planté ou non. En tout cas, cette Inter-là prouve, semaine après semaine, qu’elle peut avoir un rôle à jouer dans cette Serie A.
La Roma aux deux visages
Grâce à sa victoire qui lui permet de rejoindre la Lazio à 18 points, l’Inter conserve ses distances avec son plus proche poursuivant. Et ce poursuivant, c’est l’AS Roma. Les Giallorossi tiennent le rythme, grâce à un incroyable succès sur la pelouse du Genoa (2-4). Le match a pourtant très mal commencé pour les joueurs de Zeman, qui ont encaissé deux buts dans le premier quart d’heure. Un véritable cauchemar, qui aurait pu tourner à la déroute si Stekelenburg n’avait pas stoppé une nouvelle tentative de Borriello. Mais après avoir laissé passer l’orage, la Roma a réagi. Et comme bien souvent, celui qui sonne la révolte, c’est Francesco Totti. Le capitaine réduit d’abord l’écart, avant de dicter le jeu de son équipe. Osvaldo égalise juste avant la pause d’une superbe reprise de volée, puis donne l’avantage aux siens, de la tête, en début de seconde période. Derrière, le Genoa arrête totalement de jouer, la Roma maîtrise, presse, fait tourner. Le quatrième but, inscrit par Lamela, n’est que la conséquence de la totale domination de la Roma. Ce succès est une drôle de revanche pour Totti et ses potes. Il y a deux ans, sur cette même pelouse de Luigi Ferraris, les Romains avaient mené 3-0, avant de s’incliner 4-3. Une défaite folle, qui avait provoqué la démission de Claudio Ranieri. Autre époque.
La Roma reste donc cinquième, à quatre points du tandem Lazio-Inter. Derrière, la Fiorentina semble déjà à la traîne. Aujourd’hui, les Florentins ont été tenus en échec sur la pelouse du Chievo. C’est simple : dans cette rencontre, tout a lieu en l’espace de 60 secondes (il ne fallait pas partir à la buvette à ce moment-là). Les Veronesi ouvrent le score à la 17e minute de jeu par le Français Thereau, les Florentins répondent du tac au tac, sur corner, par Gonzalo Rodriguez, bien aidé par une déviation de Luca Toni. En difficulté en première période, la Fiorentina a clairement dominé les débats après le retour des vestiaires, sans pour autant réussir à trouver la faille, malgré un poteau trouvé par l’éternel Toni. Comme lors du match de l’Inter, deux décisions arbitrales vont néanmoins faire couler de l’encre. La première, c’est la non-expulsion de Boukari Dramè, déjà averti et auteur d’une nette faute sur Cuadrado. La seconde, c’est une intervention dans la surface du Chievo sur l’Argentin Roncaglia. Selon les Florentins, pas de doutes : « Le pénalty est net, ce sont deux points de perdus » , assure Pizarro, déçu, à la fin de la rencontre. Le point du nul permet toutefois à la Fiorentina de bondir de deux places au classement. Toujours ça de pris.
Milan à égalité avec le premier relégable
Dans la deuxième partie de tableau, la situation est désormais vraiment préoccupante pour le Milan AC. Battus hier soir par la Lazio, les Rossoneri se retrouvent ce soir à la 15e position et comptent le même nombre de points que Pescara, premier relégable. La lose totale. L’équipe d’Allegri a été dépassée cet après-midi par Parme, l’Udinese, l’Atalanta et Cagliari, tous vainqueurs. Parme, d’abord, a réussi la belle opération de la journée, en s’imposant 2-1 contre la vaillante Sampdoria. L’homme du jour ? Amauri, bien sûr. Le banni de la Juventus a claqué un doublé (son premier depuis avril 2011), dont un but sur pénalty, suite à l’expulsion du portier de la Samp, Romero. Les Génois ont réduit la marque en fin de rencontre par Eder. Pas suffisant, toutefois, pour aller arracher un nul qui aurait été cruel pour des Parmesans qui ont frôlé à maintes reprises le troisième but. L’Udinese, de son côté, n’a eu besoin que d’un but pour venir à bout de Pescara. Un but de Di Natale, évidemment ? Même pas. Le héros du jour se nomme… Maicosuel. Oui oui, l’homme de la Panenka ratée, qui a éliminé l’Udinese de la Ligue des champions. Le Brésilien a ainsi commencé sa rédemption, en offrant trois points importants à son club et en s’excusant auprès des tifosi. Touchant. Pescara, de son côté, a de quoi se mordre les doigts : les promus ont joué en supériorité numérique pendant une heure (expulsion de Danilo) et ont touché la barre par Quintero, sur coup franc.
Bonne opération également pour l’Atalanta et Cagliari. Les deux clubs, relégables avant cette journée, ont obtenu de précieux points dans la course au maintien. Les Bergamaschi ont renversé la vapeur face à Sienne : menés 1-0, ils se sont finalement imposés 2-1, grâce à un but de Bonaventura à huit minutes du terme. À noter que Carmona, joueur de l’Atalanta, a réussi à se faire exclure de son banc de touche pour avoir contesté une décision de l’arbitre. Il a dû sacrément gueuler, le con… Les Sardes, de leur côté, ont battu Bologne sur la plus petite des marges, 1-0. Un match décidé par deux épisodes. Le superbe but décisif de Nainggolan, mais surtout, en première période, un but fantôme de Gilardino. Son coup de tête a heurté le poteau avant de rouler sur la ligne et d’être capté par le portier cagliaritano. Devant ou derrière la ligne ? Pour le Gila, derrière. Pour le juge de ligne, devant. Les arbitres ont toujours raison, paraît-il. Enfin, le match nul (dans tous les sens du terme) de la journée : Palerme et le Torino se séparent sur un score vierge de 0-0. Les Siciliens vont devoir sérieusement commencer à s’inquiéter. L’avant-dernière place du classement ne laisse augurer rien de bon pour la suite. L’absence de jeu produit non plus, d’ailleurs.
Les résultats :
Juventus – Napoli 2-0 Cáceres 81′, Pogba 82′
Lazio – Milan 3-2Hernanes 25′, Candreva 41′, Klose 49′ / De Jong 61′, El Shaarawy 79′
Cagliari – Bologne 1-0Nainggolan 61′
Atalanta – Siena 2-1Cigarini 62′, Bonaventura 83′ / Reginaldo 80′
Chievo – Fiorentina 1-1Thereau 17′ / Rodriguez 18′
Inter – Catania 2-0Cassano 28′, Palacio 85′
Palermo – Torino 0-0Parma – Sampdoria 2-1Amauri 36′ et 53′ / Eder 81′
Udinese – Pescara 1-0Maicosuel 53′
Genoa – Roma 2-4 Kucka 7′, Janković 15′ / Totti 27′, Osvaldo 44′ et 56′, Lamela 83′
Eric Maggiori