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James Rodríguez, l’éternel rebond

Par Maxime Brigand
James Rodríguez, l’éternel rebond

Arrivé au Real en 2014 avec l'étiquette de crack, James Rodríguez a quitté Madrid en début de semaine pour retrouver Carlo Ancelotti à Everton contre un chèque de 25 millions d'euros. Puisque l'Italien a quasiment été le seul entraîneur capable d'habiller correctement le Colombien depuis le Mondial brésilien, pourquoi ne pas y croire ?

Sur son pectoral gauche, il porte une couronne, souvenir lointain d’une époque où le monde entier rêvait de l’installer au fond d’un trône, un manteau royal sur les épaules et des bijoux par milliers autour du cou. Sous le soleil de juillet 2014, James Rodríguez, expert des lucarnes d’acrobate, était roi de son monde et s’amusait, au lieu de découvrir son job par étapes, à toutes les brûler. Meilleur buteur du Mondial brésilien, membre de l’équipe type de la compétition, quatrième recrue la plus chère de l’histoire du Real : que pouvait-il arriver au disc jockey colombien et à son pied gauche aussi romantique qu’assassin ? Honnêtement, pas grand-chose. James avait alors l’allure des héros. On le disait différent, à part, unique. Interrogée par L’Équipe il y a six ans, sa mère avait même alimenté cette thèse : « Il n’a jamais eu de jouets comme les autres enfants. Il avait des ballons, de toutes les couleurs et de toutes les tailles, et uniquement des ballons. Dès la sortie de l’école, il disparaissait sur les terrains en face de la maison et il rentrait presque tous les jours avec des pantalons déchirés ou des baskets abîmées. » Ce type était né pour le foot, le jeu, pour écrire l’histoire du foot colombien en débarquant dans le championnat national au milieu des grands à quatorze piges, quoi d’autre ? James voulait devenir « le meilleur » et affirmait en arrivant au Real se lever tous les matins pour ça. Puis, on l’a perdu. À vingt-neuf ans, James Rodríguez va maintenant tenter de rattraper son destin du bout des doigts, à Everton, dans les bras de celui qui a peut-être réussi mieux que les autres à l’habiller : un certain Carlo Ancelotti.

Don du ciel et gros mystère

Histoire de recoudre ses plaies pour de bon, le Colombien a décidé de reprendre le fil de sa vie avec un numéro, le 19, celui qu’il portait lors de ses premières années au FC Porto, avec qui il a tout raflé au début des années 2010. Mais comment a-t-il pu en arriver là ? Comment ce mec qualifié par certains de « don du ciel » (Heynckes) et qu’Ancelotti n’a jamais cessé de soutenir a-t-il pu se contenter d’éclairs là où il devait être un soleil permanent ? Vaste mystère. James Rodríguez a d’abord payé pour son profil, celui d’un dix à l’ancienne, difficile à installer sur un échiquier, et pour sa fragilité. Depuis sa meilleure saison au Real, la première, en 2014-2015, durant laquelle Carlo Ancelotti l’a tour à tour installé en relayeur dans un milieu à trois, à droite ou à gauche d’un 4-4-2, le meneur de jeu n’a plus disputé plus de 2000 minutes au cours d’un exercice et a peiné à exister dans la durée. Il y a pourtant un truc fantastique avec James, qui joue toujours vers l’avant et avec la tête levée dès qu’il reçoit le ballon, qui est capable de briser un bloc adverse sur un coup d’œil et qui peut sortir un lapin de son chapeau à chaque instant. Des choses que l’on n’a vues que trop rarement ces dernières saisons, James Rodríguez ne retrouvant ses griffes que lors de quelques séquences au Bayern, où le Real l’a prêté durant deux saisons, entre 2017 et 2019.

« Zidane a ses propres goûts »

Revenu à Madrid l’été dernier, celui qui espérait alors voler au-dessus des crevasses a finalement passé la dernière saison au fond d’une banquette. « Je sais que j’ai les moyens de jouer tout le temps, mais à cause de certaines personnes, je ne peux pas le faire, a-t-il soufflé mi-août, lors d’un podcast enregistré avec l’influenceur mexicain Daniel Habif. J’aimerais savoir où je vais. Il peut se passer des jours ou des semaines avant que je sache où je vais. Je veux aller là où je peux jouer, où je suis heureux et où je me sens aimé par tout le monde. Si j’étais un mauvais joueur, je l’accepterais, mais je suis une personne qui veut gagner et qui veut jouer. » Mais où était le problème ? Relance de James : « Zidane a ses propres goûts et apprécie certains joueurs. Je respecte. Ce sont ses décisions, qui ne me regardent pas. Mais quand vous voyez que vous n’avez pas les mêmes chances que vos coéquipiers, c’est difficile… » Quand votre club vous empêche de partir vous exprimer, aussi. Les faits sont là : peu d’entraîneurs ont réussi à comprendre James Rodríguez, notamment boudé par Rafa Benítez qui doutait de sa discipline tactique. L’autre histoire veut que peu de clubs pouvaient se permettre de fracasser leur tirelire sur un tel pari. Everton, qui a aussi lâché un gros chèque cet été pour Allan, un autre protégé d’Ancelotti, et pour Abdoulaye Doucouré, pouvait le faire. Avec James, Ancelotti a ainsi la possibilité de dessiner son sapin, avec un milieu André Gomes, Allan, Doucouré, puis sa douceur colombienne et Richarlison pour soutenir le jeune Calvert-Lewin. Une histoire repart, un énième rebond : un potentiel cadeau pour Everton, une couronne à retrouver pour James. Que rêver de mieux ?

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