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Fini de jouer, Michael…

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Fini de jouer, Michael…

Chaque année de Coupe du monde, c'est le même feuilleton. Le retour du super héros. Vieira pour la France, Luca Toni pour l'Italie, Ronaldinho et Ronaldo pour le Brésil... En Angleterre, jusqu'à la semaine dernière, c'était Michael Owen, ex-ballon d'or, ex-buteur prolifique. Avant de mettre un terme lui-même au suspense, le jour où tout pouvait redevenir possible...

La finale de la League Cup à Wembley, le 28 février dernier, aura fait deux victimes. Aston Villa, battu par Manchester United et Michael Owen, définitivement trahi par son physique de lévrier dans sa course vers une hypothétique coupe du monde. Le jour où tout semblait possible, Rooney sur le banc, Capello dans les tribunes et Owen sur le pré, tout s’est écroulé. Et pourtant c’était une grande occasion, une finale, à Wembley de surcroît, devant l’Angleterre du football. Une occase comme un buteur chirurgical ne doit pas en manquer. Michael y a été de son but en égalisant après l’ouverture du score des joueurs de Birmingham. Hélas, les dernières minutes de la première période lui ont été fatales. Blessure à la cuisse, remplacement par Rooney. Une nouvelle fois, Michael n’aura eu besoin de personne pour se mettre hors course comme lors de la Coupe du Monde 2006 où sa blessure l’éloigna des stades pendant un an. Une passe anodine et les ischio-jambiers partent à la casse. Le lendemain, le diagnostic de la blessure tombe. Fin de saison assurée, fin des espoirs de coupe du monde et pourquoi pas fin de carrière, même si le joueur a assuré vouloir revenir dès la saison prochaine ? En attendant, son site internet est en travaux et annonce revenir bientôt. On n’est pas obligés de le croire. M le Maudit aura donc échoué pour son dernier (?) pari.

Quand Michael Owen débarque à Manchester United en septembre avec une rémunération basée sur la performance, il n’a qu’un objectif en tête… le Mondial. Celui qui avoue que ses non sélections répétées « le laissaient hébété » reste le meilleur buteur des Three Lions en activité, avec 40 buts en 89 sélections, mais il n’a plus été appelé par Capello depuis octobre 2008. Owen veut revenir sur le devant de la scène, comme il ne l’a plus été depuis plusieurs années et notamment depuis son arrivée à Newcastle en août 2005, où souvent blessé, il aura surtout plombé les comptes avec son salaire mirobolant dans un club à la dérive. Son retour au premier plan lui permet « d’osciller entre résignation et espoir » , comme il le confiait lui-même, en analysant sa situation par rapport à l’équipe nationale.

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Plus le même joueur ?

On ne sait pas si son interview en janvier 2010 dans The Guardian était le fruit d’un plan média à la Vieira (livre, émission TV…), afin de mettre la pression sur le sélectionneur, mais l’un des atouts du joueur résidait évidemment dans son impact médiatique. Très souvent remplaçant, Owen n’est titulaire que dans les compétitions mineures. Il a pourtant profité d’un match de Champion’s League sans enjeu en novembre à Wolfsbourg pour réussir un hat-trick. Sur son dernier but ce jour-là, parti du milieu de terrain et éliminant plusieurs adversaires, il avait montré selon lui « qu’il était toujours assez rapide » . Et qu’il restait le « tueur de sang-froid » décrit par Sven Goran Eriksson, comme l’a démontré son but victorieux en championnat dans le derby de Manchester à la dernière seconde (4-3) en septembre. Selon l’entraîneur suédois, il a aussi une qualité rare, celle d’être toujours d’humeur égale ce qui lui permet de tenir le coup quand les choses ne vont pas bien. On peut y ajouter une évidente intelligence. Deux atouts qui lui serviront certainement dans les prochains mois difficiles qu’il va vivre.

Owen reconnait cependant lui-même qu’il est devenu un joueur différent du Ballon d’Or 2001, mais comme tous les joueurs qui passent la trentaine : « Le jeu de Ryan Giggs n’est plus le même qu’il y a dix ans, c’est pareil pour moi. Qui aurait cru que celui qui prenait les espaces et éliminait ses adversaires deviendrait vingt ans plus tard probablement l’un des trois meilleurs joueurs pour offrir des passes décisives ? » . Argument recevable, mais Michael ne semblait pas avoir trouvé ce nouveau rôle correspondant à ses qualités supposées à Manchester.

Rooney en moins bon

Son principal problème s’appelle ou s’appelait Rooney, qui lui barre la route à la fois à Manchester et en équipe nationale. Ferguson ne les a quasiment jamais associés, considérant qu’ils jouent exactement dans le même registre. Owen, lucide, semblait l’accepter et le regretter à la fois : « Autrefois, quand nous étions associés en équipe nationale, Wayne jouait plus en retrait et tournait autour de moi. Mais Wayne a évolué et il est devenu un meilleur joueur tout terrain. Si vous pouvez l’utiliser plus près du but, il apporte beaucoup. Il m’a piqué ma place à Manchester et en équipe nationale, alors ce n’est pas trop bon pour moi » .

Pourquoi Capello aurait-il fait confiance à cette paire d’attaquants. Un regard sur les compositions d’équipe du maître italien montre que, depuis deux ans, il associe systématiquement un joueur de tête “remiseur” (en général Heskey ou Crouch) à Rooney. Et quand un troisième larron vient compléter l’attaque, c’est toujours un joueur avant tout rapide, capable de déborder, comme Lennon, Walcott ou Defoe, ce dernier étant la vraie doublure du buteur de Manchester dans la tête du sélectionneur. Dès lors, Owen ne pouvait espérer qu’un rôle de super remplaçant. On ne saura jamais dans quel état d’esprit Capello était venu à Wembley, il y a quinze jours. Était-il encore susceptible de donner sa chance à M. le Maudit ? Pouvait-il prendre le risque d’emmener ce joueur, presque comme un talisman, en croisant les doigts ou en pensant de façon quasi mystique que son heure forcément reviendrait. Pas le genre du technicien transalpin, même pour un buteur qui n’a jamais déçu en équipe nationale.

Rétrospectivement, on est presque émus quand M. Owen, un peu perdu mais refusant d’abandonner son fol espoir, demandait des conseils à son coéquipier sur la meilleure façon de convaincre le sélectionneur : « Je regarde tous les matchs et je sais ce que le manager veut même si je ne suis pas là pour l’entendre. Par exemple, je demande à Wayne, qu’est-ce que Capello attend de toi quand tu n’as pas la balle ? » .

Peut-être d’être certain que tu ne te blesseras pas tout seul Michael… Ou peut-être rien du tout, en fait.

Traduit de l’anglais par Christophe Lalo, source Manchester Evening News

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