E-sport : où en sont les clubs de Ligue 1 ?

PSG Esports : objectif Asie

E-sports : Brawl Stars, Dota 2, FIFA, League of Legends Twitter : PSG Esports

Avec Neymar fan absolu de la scène CS:GO ou Mbappé sur les jaquettes de FIFA 21, le lien entre e-sport et PSG est déjà dans pas mal de têtes. Mais le club parisien n’a pas attendu ses deux stars pour se lancer. Avec ses moyens colossaux et une stratégie parfaitement huilée, le Paris Saint-Germain possède l’une des structures e-sport les plus respectées dans le monde grâce à un palmarès conséquent (ESWC, Major Epicenter, finaliste de The International, Dreamack Valencia…).

Après des débuts sur League of Legends, Rocket League et FIFA avec de forts accents tricolores, le PSG s’est clairement recentré sur la terre promise de l’e-sport : l’Asie. Partenariat avec le club Talon E-sports sur League of Legends (Hong Kong), création d’une formation sur Dota 2 en partenariat avec LGD Gaming (Chine), joueurs sur Brawl Stars basés à Singapour… L’objectif est clair : il faut renforcer l’image globale de la marque PSG en Asie et « toucher une autre audience que celle uniquement rattachée au football » selon Fabien Allègre, le directeur du merchandising.

Comme la section football, le PSG E-sports entend également devenir l’un des plus importants dénicheurs de talents vidéoludiques. Une académie spécifique vient ainsi d’être mise en place pour détecter et former les futures pépites de la discipline.

Les Griezmann en partenariat avec l’OM

E-sport : FIFA

Pendant quelques années, l’Olympique de Marseille ignorait les appels du pied de l’e-sport. Mais en début de saison, le service communication du club a revu sa copie. Tout d’abord avec l’utilisation de Twitch pour diffuser un banal match amical contre le FC Pinzgau (Autriche). Cette expérience, une première pour le football français, a été couronnée de succès avec un pic de 100 000 spectateurs.

La deuxième pierre de cette révolution digitale a été posée en octobre dernier au travers du partenariat avec Grizi E-sports, la structure créée par Antoine Griezmann et son frère Théo. Un mariage de raison tant on connaît l’amour d’Antoine pour le club phocéen et le besoin pour l’OM de poursuivre son développement dans ce nouvel univers. Mais l’OM avance à pas de velours. Pour le moment, seule la section FIFA est concernée, et seulement pour la saison 2020-2021.

LDLC – OL : Lyon s’appuie sur une équipe historique de l’e-sport

E-sports : Counter-Strike Global Offensive, FIFA, Fortnite, League of Legends, NBA 2K. Twitter : OL eSports

Le rapprochement entre Tony Parker et l’Olympique lyonnais n’a pas seulement des conséquences sur le volet sportif. La légende du basket-ball français a fait jouer sa bonne connexion avec le groupe informatique LDLC (déjà partenaire titre de l’ASVEL dont il est le président) pour intégrer leur section e-sport à l’OL. S’associer à l’un des mythes de l’e-sport facilite grandement la légitimité du club rhodanien. On parle de la seule structure française à avoir remporté un major sur CS:GO ou les European Masters sur LoL.

La synergie entre les deux entités apparaît comme l’un des modèles les plus sains : la gestion e-sportive de la structure est conservée par LDLC, tandis que l’OL apporte son expertise commerciale et marketing. Concurrencer Vitality, la plus grande équipe e-sport française actuellement, n’est plus un doux rêve, mais un objectif. La structure se donne d’ailleurs les moyens de ses ambitions avec la création d’un centre d’entraînement, d’une arena qui pourrait accueillir « des compétitions internationales majeures », mais aussi d’un centre de formation basé sur le modèle sport-études.

Nouvelle ère. Nouveaux joueurs. Nouveau maillot.Une nouvelle histoire avec @adidasFR.Prêts ? pic.twitter.com/dW3JvNMrch

— LDLC OL (@LDLC_OL) January 4, 2021

L’AS Monaco vise les jeunes et l’international

E-sports : FIFA, PES, Street Fighter Twitter : AS Monaco Esports

Présente depuis 2017 dans le monde de l’e-sport, l’AS Monaco s’est un peu cherchée : partenariat exclusif avec Konami (PES) terminé, sections aujourd’hui abandonnées sur certains jeux comme NBA 2K, Rocket League ou Fortnite, changement de staff… Depuis quelques mois, le service marketing dirigé par Markus Breglec (anciennement à Liverpool) a réorganisé les objectifs de la section e-sport. Le but : toucher un public jeune pas forcément adepte du football et poursuivre l’internationalisation de la marque AS Monaco. Nouveau manager, focus sur les simulations de football et création de contenus sont au programme. Un joli chantier.

Le FC Nantes veut varier ses contenus avec l’e-sport

E-sports : Fortnite, FIFA, Football Manager, League of Legends Twitter : Nantes Esports

Conscient de ne pas pouvoir exporter la marque FC Nantes aux quatre coins du globe, le club a des objectifs plus modestes, mais réalistes pour sa section e-sport. Créée en 2017, celle-ci a avant tout pour ambition « d’enrichir l’offre de contenus à ses fans ». Cette stratégie saine transpire quand on voit l’évolution maîtrisée des Canaris dans un secteur qui a pour habitude de tout bousculer tous les six mois. Une gestion familiale qui leur a permis de commencer sur des jeux liés au football et de prendre en compétences avant d’arriver sur un titre comme League of Legends.

La particularité du FC Nantes, c’est aussi d’avoir une approche qu’on nomme offline vis-à-vis de ses activations e-sport. Avant que la Covid-19 ne chasse les spectateurs des stades, des bornes FIFA et PES étaient installées en fanzone les soirs de match. Et une série de tournois baptisée FIFA E-sport League avait été mise en place pour les supporters du club. Ah, c’était bien, le monde d’avant…