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Collin : « Henry n’a pas grossi »
Après avoir quitté le Vitoria Setubal, Aurélien Collin est parti au Sporting... Kansas City. Et le défenseur français kiffe les beautés d'Amérique.
Alors, c’est comment Kansas City ?
C’est un autre monde, les USA. Tout est dans les excès. Il y a des buildings partout. C’est ouf ! Même si Kansas City est une ville tranquille, la ville est géniale. On a des installations extra. C’est pas comme à Setubal où il y a un stade défoncé.
C’est pas un peu paumé comme coin ?
Les gens croient que c’est au Kansas mais c’est le Missouri. Il y a beaucoup de familles qui viennent des très grandes villes du pays pour y élever leurs enfants. C’est très sécurisé, il n’y a pas de problèmes, une très bonne qualité de vie et il y a absolument tout ce qu’il faut.
Tu t’es mis au basket un peu ?
Je le mate beaucoup à la télé. Depuis que San Antonio est éliminé, je suis pour les Bulls. J’aime bien le MVP, Rose. Mais bon, moi je suivais surtout Tony Parker.
Par contre, avec le Sporting Kansas City, vous êtes derniers au classement…
On a des matches en retard parce que notre nouveau stade n’est pas encore prêt. Du coup, on joue qu’à l’extérieur. Ensuite, franchement on s’est fait carotte sur certains matches. Omar Bravo prend un rouge qui n’y est pas, ensuite c’est Julio César. On a quelques soucis dans la finition mais on est sur la bonne voie. Et puis ils sont très pros. Ici, notre préparateur physique, Mateus, nous fait taffer sans arrêt. A Setubal, le préparateur physique n’avait pas mis le nez de la saison dans la salle de gym !
Lors du dernier match, vous avez joué face au New York de Thierry Henry. On dit qu’il a grossi, c’est vrai ?
Il est venu me dire bonjour avant le coup d’envoi. Il est tranquille. Et à la fin du match, il m’a donné son maillot. Il était torse nu et je peux te dire qu’il n’avait pas un gramme de graisse. Il n’a pas grossi ! Il est toujours aussi difficile à suivre pour un défenseur. Mais je ne suis pas mécontent de mon match face à lui.
Prochaine rencontre, c’est face au LA de Beckham…
C’est un grand nom du football. Ça me fait plaisir de le rencontrer. Je suis un fou de mode comme lui ! Je vais essayer de voir s’il y a moyen qu’on puisse manger ensemble. En plus, il est toujours bien accompagné ! (rires)
Justement, Kansas City, c’est bien pour la drague ?
Les filles de moins de 25 ans sont presque toutes à l’université, du coup, il y en a peu mais le week-end dernier, on est allés au Mexique avec Julio. J’ai vu des femmes extraordinaires ! Déjà qu’avant j’étais amoureux des Latinas mais là… J’ai fait une interview pour une radio là-bas et direct j’avais sept ou huit demandes d’amies sur Facebook ! (rires) Ici, j’ai déjà la réputation d’être le fou de la mode du groupe. Et il y a pas mal de jolies Latinas à Kansas City (rires).
C’est quoi pour toi l’objectif en signant en MLS à 25 ans ?
D’exploiter mon potentiel au maximum. La MLS est un championnat qui d’ici quatre ou cinq ans fera partie des grandes ligues. A moins d’une très belle offre, je ne me vois pas retourner en Europe tout de suite. Je me sens super bien ici. J’ai acheté un duplex et là je vais bientôt recevoir ma voiture. Une modèle qui n’existe pas en France. Tu vois le Mercedes classe G ? Une sorte de 4×4 hyper design.
Mais ça vaut quoi concrètement ?
Dès qu’un joueur signe dans un championnat étranger, on pose cette question. On ne peut pas comparer comme ça. Il y a plein de choses qui entrent en ligne de compte. C’est… différent. Et je sais de quoi je parle, j’ai joué en France, en Espagne, en Écosse, en Grèce et au Portugal. A la limite, il y a des ressemblances avec le foot britannique. C’est physique et même si les joueurs américains sont un peu moins pointus sur l’aspect tactique, au niveau du mental, ce sont des gagneurs. Au niveau de la formation, ce n’est pas comme en Europe. Il n’y a pas de centres de formation mais ils sortent des universités.
Ton divorce avec le Vitoria de Setubal a été difficile, au mercato. Tu avais résilié pour salaires impayés…
J’étais surtout très triste que les supporters s’en soient pris à moi mais depuis qu’ils savent pourquoi j’ai résilié, depuis qu’ils savent qu’on n’était pas payés, j’ai reçu plein de messages d’excuses. Je sais que le club vient d’assurer son maintien en Liga et je suis content pour les socios, les supporters, mais j’espère que tout ça servira de leçon aux dirigeants.
Propos recueillis par Niolas Vilas
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